Étude SABR-PDL1 : étude de phase 2 visant à évaluer l’efficacité de l’atézolizumab associé à une radiothérapie stéréotaxique d’ablation chez des patients ayant des tumeurs métastatiques.

Mise à jour : Il y a 4 ans
Référence : RECF3155

Femme et Homme | 18 ans et plus

Extrait

Les tumeurs solides peuvent se développer dans n’importe quel tissu : peau, muqueuses, os, organes, etc. Ce sont les plus fréquentes puisqu’elles représentent 90 % des cancers humains. Certaines cellules cancéreuses ont la capacité d’échapper aux défenses immunitaires qui protègent l’organisme. Les immunothérapies constituent un développement majeur pour les traitements anticancéreux car elles sont capables de stimuler et mobiliser le système immunitaire du patient contre la tumeur. L’atézolizumab est un anticorps monoclonal humain qui cible la protéine PD-L1. Cet anticorps est capable de restaurer la fonction cytotoxique des cellules T qui est altérée dans de nombreux cancers. Ces lymphocytes T activés sont de nouveau capables de reconnaître et détruire les cellules cancéreuses. La radiothérapie stéréotaxique d’ablation a montré des profils de rémission durable et de toxicité plus satisfaisants que la radiothérapie conventionnelle en 3D car l’exposition à la radiation des tissus voisins est minimisée. Dans les études précédentes, la radiothérapie stéréotaxique d’ablation a montré un effet synergique avec l’immunothérapie. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’efficacité de l’atézolizumab associé à une radiothérapie stéréotaxique d’ablation chez des patients ayant des tumeurs métastatiques. Tous les patients recevront de l’atézolizumab toutes les 3 semaines associé à une radiothérapie stéréotaxique d’ablation hypofractionnée en 3 fractions de 15 Gy avec 45 Gy au total. Les patients seront suivis pendant 1 an.


Extrait Scientifique

Il s’agit d’une étude de phase 2 non randomisée et monocentrique. Tous les patients reçoivent de l’atézolizumab toutes les 3 semaines associé à une radiothérapie stéréotaxique d’ablation hypofractionnée en 3 fractions de 15 Gy avec 45 Gy au total. Les patients sont suivis pendant 1 an.;


Objectif principal

Évaluer la survie sans progression.;


Objectif secondaire

Non communiqué.


Critère d'inclusion

  • Age ≥ 18 ans.
  • Tumeurs solides métastatiques confirmées par histologie ou cytologie, y compris un cancer colorectal (positif ou négatif pour les instabilités de microsatellites) avec un échec de traitement standard, un cancer du poumon non à petites cellules traité antérieurement par au moins une ligne de chimiothérapie à base de platine (les patients avec l’EGFR muté peuvent être inclus uniquement s’ils ont été traités, s’ils étaient intolérants ou s’ils ont refusé le traitement avec un anti-EGFR) ou un carcinome à cellules rénales traité antérieurement avec au moins une ligne de traitement avec un inhibiteur de tyrosine kinase.
  • Patient avec au moins une métastase mesurable selon les critères RECIST 1.1 éligible pour une radiothérapie stéréotaxique d’ablation en termes de dose sur des organes à risque et ≤ 4 cm et une métastase mesurable non traitée selon les critères RECIST 1.1.
  • Évaluation radiologique par un oncologue et par le groupe de travail d’imagerie dans les 45 jours avant l’inclusion pour documenter les métastases.
  • Sites de la tumeur irradiés et non irradiés accessibles pour une biopsie de la tumeur (un consentement additionnel est requis).
  • Indice de la performance ≤ 1 (OMS).
  • Espérance de vie > 3 mois.
  • Fonction hématologique : polynucléaires neutrophiles ≥ 1,5 x 109/L, lymphocytes ≥ 0,5 x 109/L, plaquettes ≥ 100 x 109/L, hémoglobine > 9g/dL.
  • Fonction hépatique : bilirubine ≤ 1,5 x LNS (≤ 3 x LNS en cas de syndrome de Gilbert), transaminases ≤ 2,5 x LNS (≤ 5 x LNS en cas de métastases hépatiques), phosphatase alcaline ≤ 2,5 x LNS (≤ 5 x LNS en cas de métastases hépatiques).
  • Fonction rénale : clairance de la créatinine > 60 mL/min.
  • Fonction ionique : calcium ionisé ≤ 1,5 mmol/L ou Ca ≤ 12 mg/dL ou calcium sérique corrigé ≤ LNS.
  • Patient affilié ou bénéficiaire d’un régime de sécurité sociale.
  • Test de grossesse sérique négatif dans les 7 jours avant le début du traitement de l’étude.
  • Contraception efficace pour les patients en âge de procréer pendant la durée de l’étude et au moins 5 mois après la fin du traitement avec l’atézolizumab pour les femmes et 90 jours après le traitement par radiothérapie stéréotaxique d’ablation pour les hommes.
  • Consentement éclairé signé.

Critère de non inclusion

  • Métastases cérébrales avec des signes cliniques et/ou des carcinomatoses leptoméningées ou avec des limites indistinctes qui ne permettent pas le ciblage. Les métastases cérébrales sans signes cliniques sont autorisées.
  • Métastases localisées dans la partie centrale du thorax qui nécessitent une irradiation.
  • Comorbidité significative qui pourrait compromettre la sécurité d’administration du traitement de l’étude ou le respect des contraintes du protocole.
  • Maladie non contrôlée associée à la tumeur. Les patients qui nécessitent une médication pour la douleur doivent être sous une dose stable à l’inclusion.
  • Épanchement pleural non contrôlé, épanchement péricardique ou ascites qui nécessitent des procédures de drainage récurrentes (une fois par mois ou plus).
  • Hypercalcémie symptomatique qui nécessite l’administration continue de bisphosphonate ou du dénosumab.
  • Infection bactérienne ou fongique aiguë qui nécessite des antibiotiques intraveineux à l’inclusion.
  • Bronchopneumopathie chronique obstructive non contrôlée ou autre maladie respiratoire qui nécessite une hospitalisation ou qui peut empêcher l’administration du traitement à l’étude dans les 30 jours avant l’inclusion.
  • Fibrose pulmonaire idiopathique, pneumonie organisée (ex. bronchiolite oblitérante), pneumonite induite par des médicaments, pneumonite idiopathique ou signe de pneumonite active au scanner par tomographie assistée par ordinateur du thorax à la sélection. Un antécédent de pneumonite dans le champ de radiation (fibrose) est autorisé.
  • Maladie hépatique sévère, définie par un score Child-Pugh B ou C.
  • Maladie rénale de stade avancée (ex. patient en dialyse ou pour lequel une dialyse est recommandée).
  • Maladie auto-immune ou inflammatoire active ou antérieure, y compris notamment myasthénie grave, myosite, hépatite auto-immune, lupus érythémateux systémique, arthrite rhumatoïde, maladie intestinale inflammatoire, thrombose vasculaire associée à un syndrome anti-phospholipides, granulomatose de Wegener, syndrome de Sjögren, syndrome de Guillain-Barré, sclérose en plaques, vascularite ou glomérulonéphrite. Les patients avec un antécédent d’hypothyroïdisme sous une dose stable d’hormonothérapie de remplacement, un diabète de type 1 sous un traitement stable avec de l’insuline, un vitiligo, un psoriasis ou une maladie de Graves qui ne nécessite pas un traitement systémique dans les 2 dernières années sont éligibles.
  • Tumeur maligne autre que celle à l’étude dans les 5 dernières années à l’exception des cancers squameux ou basocellulaires de la peau.
  • Angor instable et/ou insuffisance cardiaque congestive qui nécessite une hospitalisation dans les 6 mois avant l’inclusion, infarctus du myocarde transmural dans les 6 mois avant l’inclusion.
  • Traitement anticancéreux systémique approuvé ou expérimental dans les 4 semaines avant le début du traitement de l’étude.
  • Irradiation pour une compression de la moelle épinière ou pour un syndrome de la veine cave supérieure.
  • Irradiation par radiothérapie stéréotaxique d’ablation sur des métastases situées dans les 3 cm autour des lésions irradiées antérieurement.
  • Tout traitement anticancéreux approuvé, y compris une chimiothérapie, une hormonothérapie ou une radiothérapie dans les 4 semaines avant le début du traitement de l’étude et pendant la durée de l’étude. Un traitement de remplacement hormonal ou des contraceptifs oraux ainsi qu’une radiothérapie palliative pour des métastases osseuses plus de 2 semaines avant le début du traitement de l’étude sont autorisés.
  • Vaccin vivant atténué, y compris le vaccin contre la grippe, dans les 4 semaines avant le début du traitement de l’étude.
  • Traitement avec des corticostéroïdes systémiques ou autres traitements immunosuppresseurs (y compris notamment la prednisone, la dexaméthasone, le cyclophosphamide, l’azathioprine, le méthotrexate, le thalidomide ou des agents anti-TNF) dans les 2 semaines avant le début du traitement de l’étude ou utilisation prévue de médicaments immunosuppresseurs systémiques pendant l’étude.
  • Traitement antérieur avec des agonistes de CD137 ou des inhibiteurs de points de contrôle immunitaires, tels que des anticorps anti-PD1 ou anti-PD-L1. Un traitement antérieur anti-CTLA-4 est autorisé s’il est terminé dans les 5 demi-vies (75 jours) avant le début du traitement de l’étude et si le patient n’a pas eu d’événements indésirables liés à l’immunité (NCI CTCAE de grade ≥ 3).
  • Traitement avec des immunostimulants systémiques (y compris notamment l’interféron alpha ou l’IL-2 dans les 4 semaines ou les 5 demi-vies avant le début du traitement de l’étude).
  • Allergie connue aux anti-PD-L1, y compris un antécédent de réaction anaphylactique sévère aux anticorps chimériques, humains ou humanisés ou aux protéines de fusion ou une hypersensibilité connue aux produits des cellules de l’ovaire du hamster chinois ou tout composant de la formulation de l’atézolizumab.
  • Participation à une autre étude clinique thérapeutique et prise du médicament expérimental de cette étude dans les 4 semaines avant le début du traitement de l’étude.
  • Conditions géographiques, sociales ou psychologiques qui peuvent empêcher le patient de se conformer aux contraintes du protocole.
  • Patient privé de liberté, sous tutelle ou curatelle.
  • Sérologie VIH, VHB ou VHC positive.
  • Femme enceinte ou en cours d’allaitement.