Étude NIVOTHYM : étude de phase 2 évaluant l’efficacité du nivolumab seul ou en association avec l’ipilimumab chez des patients ayant un carcinome du thymus ou un thymome de type B3 précédemment trait...

Mise à jour : Il y a 4 ans
Référence : RECF3571

Étude NIVOTHYM : étude de phase 2 évaluant l’efficacité du nivolumab seul ou en association avec l’ipilimumab chez des patients ayant un carcinome du thymus ou un thymome de type B3 précédemment traité par chimiothérapie.

Femme et Homme | 18 ans et plus

Extrait

Le thymus est une petite glande située dans la partie supérieure du thorax, entre les poumons et sous le sternum. Il fabrique un type de globule blanc (les lymphocytes T) qui circule dans tout le corps afin d’aider à combattre les infections, les maladies et les substances étrangères. Le thymus fabrique aussi des hormones et d’autres substances qui aident les lymphocytes T à se développer et le système immunitaire à continuer de fonctionner correctement. Les cellules du thymus subissent parfois des changements qui rendent leur mode de croissance ou leur comportement anormal. Ces changements peuvent engendrer la formation d’un cancer. Le nivolumab et l’ipilimumab sont des traitements d’immunothérapie qui agissent sur le système immunitaire du patient pour le rendre apte à attaquer les cellules cancéreuses. L’immunothérapie spécifique consiste à stimuler certaines cellules immunitaires pour les rendre plus efficaces ou à rendre les cellules tumorales plus reconnaissables par le système immunitaire. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’efficacité du nivolumab seul ou associé à l’ipilimumab chez des patients ayant un carcinome du thymus ou un thymome de type B3. L’étude se déroulera en 2 étapes : Lors de la première étape (groupe 1), les patients recevront du nivolumab toutes les 2 semaines. Le traitement sera répété pendant 1 an en l’absence de progression de la maladie ou d’intolérance au traitement. Si les patients connaissent une progression de la maladie plus de 3 mois après la fin du traitement à l’étude, ils pourront reprendre le nivolumab jusqu’à progression de la maladie ou intolérance au traitement. Dans le cas d’un manque d’activité sans aucune toxicité excessive observée, l’inclusion dans le groupe 1 sera stoppée et la cohorte 2 sera introduite. Lors de la deuxième étape (groupe 2) : les patients recevront du nivolumab toutes les 2 semaines associé à de l’ipilimumab toutes les 6 semaines. Le traitement sera répété pendant 1 an en l’absence de progression de la maladie ou d’intolérance au traitement. Si les patients connaissent une progression de la maladie plus de 3 mois après la fin du traitement à l’étude, ils pourront reprendre le nivolumab et l’ipilimumab jusqu’à progression de la maladie ou intolérance au traitement. Les patients seront suivis pendant 32 mois après leur entrée dans l’étude.


Extrait Scientifique

Il s’agit d’une étude de phase 2 non randomisée et multicentrique. L’étude comprend 2 étapes : Étape 1 (cohorte 1) : les patients reçoivent du nivolumab en IV toutes les 2 semaines. Le traitement est répété pendant 1 an en l’absence de progression de la maladie ou de toxicités. Si les patients connaissent une progression de la maladie plus de 3 mois après la fin du traitement à l’étude, ils peuvent reprendre le nivolumab jusqu’à progression de la maladie ou survenue de toxicités. Dans le cas d’un manque d’activité sans aucune toxicité excessive observée, l’inclusion dans la cohorte 1 sera stoppée et la cohorte 2 sera introduite. Étape 2 (cohorte 2) : les patients reçoivent du nivolumab en IV toutes les 2 semaines en association avec de l’ipilimumab en IV toutes les 6 semaines. Le traitement est répété pendant 1 an en l’absence de progression de la maladie ou de toxicités. Si les patients connaissent une progression de la maladie plus de 3 mois après la fin du traitement à l’étude, ils peuvent reprendre le nivolumab et l’ipilimumab jusqu’à progression de la maladie ou survenue de toxicités. Les patients sont suivis pendant 32 mois après leur entrée dans l’étude.;


Objectif principal

Évaluer la survie sans progression.;


Objectif secondaire

Évaluer le taux de réponse global, le taux de contrôle de la maladie et la durée de réponse au nivolumab. Évaluer la survie globale et la survie sans progression. Évaluer la sécurité du nivolumab.


Critère d'inclusion

  • Âge ≥ 18 ans.
  • Thymome de type B3 ou carcinome thymique récidivant/avancé ne pouvant être traité par un traitement radical à but curatif.
  • Au moins un traitement antérieur pour la maladie avancée par chimiothérapie à base de platine (les patients traités par chimiothérapie néoadjuvante ou adjuvante à base de platine, associée à une chirurgie radicale ou dans le cadre d’une chimioradiothérapie radicale sont autorisés si la chimioradiothérapie a été réalisée moins de 6 mois avant l’inclusion).
  • Échantillon de tissu tumoral inclus en paraffine et fixé au formol disponible (en bloc ou 10 lames non colorées) pour l’évaluation de l’expression de PD-L1. L’archivage de matériau est autorisé.
  • Pour les patients reprenant le traitement à l’étude : traitement de deuxième intention depuis au moins 1 an avec le nivolumab ou le nivolumab en association avec l’ipilimumab sans progression de la maladie et maladie évolutive au moins 3 mois après l’interruption du traitement ciblé de deuxième intention.
  • Indice de performance ≤ 2 ou ≤ 1 (OMS) pour les patients traités par nivolumab et ipilimumab et pour les patients reprenant le traitement à l’étude.
  • Fonction hématologique : leucocytes ≥ 2 x 109/L, hémoglobine > 9 g/dL, plaquettes ≥ 100 x 109/L.
  • Fonction hépatique : bilirubine
  • Fonction rénale : clairance de la créatinine ≥ 50 mL/min (formule de Cockcroft-Gault).
  • Contraception efficace pour les patients en âge de procréer pendant la durée de l’étude et au moins pendant 5 mois pour les femmes et 7 mois pour les hommes après la fin du traitement à l’étude.
  • Test de grossesse sérique négatif dans les 72 heures précédant le début du traitement à l’étude.
  • Consentement éclairé signé.

Critère de non inclusion

  • Métastases actives connues du système nerveux central et/ou méningite carcinomateuse. Les patients ayant des métastases cérébrales précédemment traitées sont autorisés si leur état est cliniquement stable (à savoir sans imagerie mettant en évidence une progression pendant au moins 4 semaines avant l’inclusion et sans symptôme neurologique non revenu à l’état initial), et s’ils n’ont pas reçu de stéroïdes (pour une dose totale équivalente de plus de 10 mg de prednisone par jour) pendant au moins 7 jours avant l’inclusion.
  • Traitement chronique par des agents immunosuppresseurs et/ou des corticoïdes systémiques ou toute utilisation dans les 15 jours précédant l’inclusion (les patients prenant des corticoïdes en prémédication pour les allergies/réactions aux produits de contraste IV ou prenant de la prednisone jusqu’à 10 mg par jour ou équivalent sont autorisés).
  • Pour les patients reprenant le traitement à l’étude : métastases cérébrales ou toute autre maladie du système nerveux central (par ex : maladie leptoméningée, moelle épinière, etc.). Les patients ayant des métastases cérébrales stables lors de l’entrée à l’étude sont autorisés.
  • Présence d’anticorps du récepteur de l’acétylcholine.
  • Antécédents de maladie pulmonaire interstitielle ou pneumopathie (autre qu’exacerbation de bronchopneumopathie chronique obstructive) ayant nécessité des stéroïdes oraux ou IV.
  • Maladie auto-immune active ayant nécessité un traitement systémique au cours des 2 dernières années (c’est-à-dire une utilisation d’agents modificateurs de la maladie, de corticoïdes ou d’immunosuppresseurs). Les patients sous traitement de substitution (par ex : thyroxine, insuline ou traitement de substitution par corticoïdes physiologiques pour une insuffisance surrénalienne ou hypophysaire) sont autorisés.
  • Syndrome paranéoplasique auto-immun nécessitant un traitement immunosuppresseur ou réservé à cet effet.
  • Antécédent d’allogreffe de tissu/ou greffe d’un organe solide.
  • Infection active nécessitant un traitement.
  • Antécédents d’une autre affection maligne hématologique ou tumeur primaire solide. Les patients en rémission depuis au moins 5 ans ou ayant un cancer de la prostate avec un score de Gleason pT1-2
  • Traitement antérieur par platine, anti-PD-1, anti-PD-L1, anti-PD-L2, anti-CD137 ou modulateurs du CTLA-4.
  • Vaccin vivant (par ex : vaccins contre la rougeole, la rubéole, les oreillons, la varicelle, la fièvre jaune, la grippe H1N1, la rage et la fièvre typhoïde, et le BCG) dans les 30 jours avant le début du traitement à l’étude et pendant la participation à l’étude.
  • Intervention chirurgicale ou toxicité liée à une chimiothérapie non revenue à un grade 1 (les patients ayant une alopécie, de la fatigue, une neuropathie, un manque d’appétit ou des nausées sont autorisés).
  • Participation en cours à une autre recherche clinique ou traitement avec un agent expérimental ou utilisation d’un dispositif expérimental dans les 4 semaines précédant l’inclusion.
  • Contre-indications connues à une tomodensitométrie avec agents de contraste IV.
  • Toute condition médicale pouvant interférer avec la participation du patient à l’étude.
  • Toute condition psychologique, familiale, sociologique ou géographique pouvant empêcher le patient de se conformer aux contraintes du protocole.
  • Sérologie VIH, VHB ou VHC positive.
  • Femme enceinte ou en cours d’allaitement.