Étude RADICAL : étude de phase 2 visant à évaluer l’efficacité d’une chimioradiothérapie préopératoire avec IG-IMRT en escalade de dose chez les patients ayant un cancer du rectum localement avancé.

Mise à jour : Il y a 4 ans
Référence : RECF3387

Femme et Homme | Entre 18 ans et 75 ans

Extrait

Le cancer du rectum prend naissance à partir des cellules de la paroi interne du rectum. Dans la plupart de cas, il se développe à partir d’une tumeur bénigne d’évolution lente appelée polype adénomateux. La radiochimiothérapie et la chirurgie sont les traitements les plus courantes du cancer du rectum. Quand la radiothérapie est indiquée, elle est administrée avant la chirurgie pour réduire la taille de la tumeur et la rendre plus facile à enlever. La radiothérapie conformationnelle par modulation d’intensité permet d’augmenter la dose délivrée dans la tumeur dans le but de réduire le risque de rechute locale et de réduire la taille de la tumeur. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’efficacité d’une chimioradiothérapie préopératoire avec IG-IMRT en escalade de dose chez les patients ayant un cancer du rectum localement avancé. Les patients recevront une radiothérapie concomitante préopératoire IG-IMRT (radiothérapie avec modulation d’intensité guidée par imagerie) pendant 25 séances réparties sur 5 semaines. En même temps que la radiothérapie, les patients recevront une chimiothérapie par capécitabine PO 2 fois par jour pendant 5 jours sur 7 pendant 5 semaines. Les patients auront une chirurgie de résection totale laparoscopique du rectum entre 6 à 10 semaines après la fin du traitement. Les patients seront suivis pendant 5 ans après le traitement.


Extrait Scientifique

Il s’agit d’une étude de phase 2 non-randomisée et multicentrique. Les patients reçoivent une radiothérapie concomitante préopératoire IG-IMRT (radiothérapie avec modulation d’intensité guidée par imagerie) de 1,8 Gy au premier volume cible prévisionnel en prophylaxie et de 2,4 Gy sur le volume cible interne comprenant la tumeur primitive et les adénopathies macroscopiques avec un repositionnement du tissu mou quotidien. Puis les patients reçoivent une dose de 45 Gy sur le premier volume cible anatomoclinique (pelvien) répartie en 25 séances sur 33 jours (5 jours par semaines) avec un boost focalisé sur le deuxième volume cible anatomoclinique (champs réduits) en délivrant une dose de 60 Gy sur 25 séances. En même temps que la radiothérapie, les patients reçoivent une chimiothérapie par capécitabine PO 2 fois par jour pendant 5 jours sur 7 pendant 5 semaines. Les patients ont une chirurgie de résection totale laparoscopique du rectum entre 6 à 10 semaines après la fin du traitement. Les patients sont suivis pendant 5 ans après le traitement.;


Objectif principal

Évaluer le taux de stérilisation tumorale sur la pièce opératoire (ypT0N0) après radiochimiothérapie concomitante préopératoire avec un boost simultané à la tumeur chez des patients traités dans le cadre d’un adénocarcinome rectal de stade 2 ou 3.;


Objectif secondaire

Évaluer les toxicités aiguës et tardives de grade 3 ou 4 (NCI CTCAE v 4.0). Évaluer le contrôle locorégional. Évaluer la survie globale et la survie sans récidive. Évaluer la qualité de vie (EORTC QLQ-C30 et QLQ-CR29).


Critère d'inclusion

  • Age ≥ 18 ans et ≤ 75 ans.
  • Adénocarcinome du rectum classé cT3 ou cT4 ou cN+, M0 et pour lequel une RCP recommande une radiochimiothérapie préopératoire.
  • Tumeur
  • Tumeur potentiellement résécable d’emblée, ou considérée comme pouvant être résécable après une radiochimiothérapie.
  • Patient opérable.
  • Indice de la performance ≤ 2 (OMS).
  • Fonction hématologique : polynucléaires neutrophiles ≥ 1,5 x 109/L, plaquettes ≥ 100 x 109/L, hémoglobine ≥ 10 g/dL.
  • Fonction hépatique : bilirubine ≤ 1,5 x LNS, transaminases ≤ 1,5 x LNS.
  • Fonction rénale : clairance de la créatinine > 50 mL/min.
  • Contraception efficace pour les patients en âge de procréer pendant la durée de l’étude.
  • Patient affilié ou bénéficiaire d’un régime de sécurité sociale.
  • Consentement éclairé signé.

Critère de non inclusion

  • Métastases à distance.
  • Cancer non résécable.
  • Comorbidité susceptible d’empêcher la délivrance du traitement.
  • Antécédent de maladie inflammatoire du côlon ou du rectum.
  • Infection évolutive active ou autre pathologie grave sous-jacente susceptible d’empêcher le patient de recevoir le traitement.
  • Autre cancer concomitant ou antécédent de cancer inférieur à 5 ans en dehors d’un cancer in situ du col de l’utérus traité ou d’un carcinome basocellulaire ou spinocellulaire.
  • Antécédent d’angine de poitrine même contrôlée ou d’infarctus du myocarde ou d’insuffisance cardiaque dans les 6 derniers mois.
  • Antécédent de radiothérapie pelvienne ou de chimiothérapie antérieure inférieur à 5 ans.
  • Contre-indication à la capécitabine et ses excipients.
  • Patient déjà inclus dans un autre essai thérapeutique avec une molécule expérimentale.
  • Impossibilité de se soumettre au suivi médical de l’étude pour des raisons géographiques, sociales ou psychiques.
  • Personne privée de liberté ou sous tutelle.
  • Femme enceinte ou en cours d’allaitement.