Étude CA209-817 : étude de phase 3b/4 visant à évaluer la sécurité et l’efficacité d’une dose fixe de nivolumab en association avec l’ipilimumab chez des patients ayant un cancer du poumon non à petit...

Mise à jour : Il y a 4 ans
Référence : RECF3351

Étude CA209-817 : étude de phase 3b/4 visant à évaluer la sécurité et l’efficacité d’une dose fixe de nivolumab en association avec l’ipilimumab chez des patients ayant un cancer du poumon non à petites cellules. [essai clos aux inclusions]

Femme et Homme | 18 ans et plus

Extrait

Le cancer du poumon non à petites cellules est le type de cancer du poumon le plus fréquent, représentant 85 à 90 % de l’ensemble des cancers du poumon. Certaines cellules cancéreuses ont la capacité d’échapper aux défenses immunitaires qui protègent l’organisme. Les immunothérapies constituent un développement majeur pour les traitements anticancéreux car elles sont capables de stimuler et de mobiliser le système immunitaire du patient contre la tumeur. L’ipilimumab et le nivolumab sont des anticorps ciblant respectivement CTLA-4 et PD-1, susceptibles de réactiver le système immunitaire, qui pourraient avoir un effet synergique quand ils sont administrés simultanément. L’objectif de cette étude est d’évaluer la sécurité et l’efficacité d’une dose fixe de nivolumab en association avec l’ipilimumab chez des patients ayant un cancer du poumon non à petites cellules. Les patients seront répartis en 3 groupes selon qu’ils vont recevoir le traitement de l’étude en première intention (groupe A) ou en deuxième intention (groupe B) ou qu’ils présentent des conditions particuliers (cohorte A1 : métastases cérébrales asymptomatiques, patients insuffisants hépatiques ou rénaux ou positifs pour le VIH). Les patients recevront du nivolumab par voie intraveineuse (IV) toutes les 2 semaines associé à l’ipilimumab en IV toutes les 6 semaines et jusqu’à un maximum de 24 mois après la première dose, progression de la maladie ou intolérance au traitement. Les patients auront une visite 35 jours après la fin du traitement, puis une seconde 80 jours après la première visite, ensuite ils auront des visites supplémentaires tous les 3 mois.


Extrait Scientifique

Il s’agit d’une étude de phase 3b/4 non randomisée et multicentrique. Les patients sont répartis en 3 cohortes selon qu’ils reçoivent le traitement de l’étude en première intention (cohorte A) ou en deuxième intention (cohorte B) ou qu’ils présentent des conditions particulières (cohorte A1 : métastases cérébrales asymptomatiques, patients insuffisants hépatiques ou rénaux ou positifs pour le VIH). Les patients reçoivent du nivolumab en IV toutes les 2 semaines associé à l’ipilimumab en IV toutes les 6 semaines et jusqu’à un maximum de 24 mois après la première dose, progression de la maladie ou intolérance au traitement. Les patients ont une visite 35 jours après la fin du traitement, puis une seconde 80 jours après la première visite, ensuite ils ont des visites supplémentaires tous les 3 mois.;


Objectif principal

Caractériser la sécurité de l’administration d’une dose fixe de nivolumab en combinaison avec une dose d’ipilimumab calculée en fonction du poids par le nombre et le pourcentage de patients ayant des événements indésirables liés au traitement et des événements indésirables à médiation immunitaire de grade ≥ 3.;


Objectif secondaire

Évaluer la survie sans progression, la survie globale, la durée de la réponse et la survie globale d’une dose fixe de nivolumab en combinaison avec une dose d’ipilimumab calculée en fonction du poids. Évaluer le taux de réponse objective. Évaluer les réponses au questionnaire fonctionnel d’évaluation du traitement anti-cancéreux (FACT-L).


Critère d'inclusion

  • Age ≥ 18 ans.
  • Cancer du poumon non à petites cellules en première ligne (cohortes A et A1).
  • Patient ayant un cancer du poumon non à petites cellules confirmé histologiquement de stade IV ou en rechute (selon la version 7 du manuel de stadification en oncologie thoracique de l’IASLC), épidermoïde ou non-épidermoïde, et n’ayant pas reçu de traitement systémique anticancéreux (y compris un inhibiteur d’EGFR, d’ALK ou d’autres agents immuno-oncologiques) en première intention pour une maladie avancée ou métastatique.
  • Pour la cohorte B, patient ayant un cancer du poumon non à petites cellules épidermoïde ou non-épidermoïde confirmé histologiquement ou cytologiquement de stade IIIB/IV (selon la version 7 du manuel de stadification en oncologie thoracique de l’IASLC) ou présentant une maladie récurrente ou progressive suite à une thérapie multimodale (radiothérapie, résection chirurgicale ou chimioradiothérapie définitive pour une maladie localement avancée). Patient ayant eu une récidive ou une progression de la maladie pendant ou après un traitement par une double chimiothérapie à base de platine pour une maladie avancée ou métastatique. Une thérapie de maintenance après une double chimiothérapie à base de platine n’est pas considérée comme une thérapie séparée. Les patients ayant reçu un adjuvant contenant du platine, une chimioradiothérapie néoadjuvante ou définitive administrée pour une maladie localement avancée et ayant développé une maladie récurrente (locale ou métastatique) dans les 6 mois suivant la fin du traitement sont éligibles. Les patients ayant une maladie récurrente dans plus de 6 mois après avoir reçu un adjuvant contenant du platine ou une chimioradiothérapie néoadjuvante ou définitive administrée pour une maladie localement avancée et ayant également ultérieurement progressé pendant ou après un traitement par un double traitement à base de platine administré pour traiter la récidive sont éligibles.
  • Maladie mesurable par tomographie assistée par ordinateur ou imagerie par résonance magnétique. Évaluation tumorale radiographique dans les 28 jours avant la randomisation.
  • Statut PD-L1 déterminé par immunohistochimie avant l’attribution du traitement. Un bloc de tissu fixé au formol, inclus en paraffine ou des lames de tissu tumoral non colorées avec un rapport de pathologie associé doivent être soumis pour l’analyse des biomarqueurs avant l’attribution du traitement. L’échantillon tumoral peut être frais ou ancien si prélevé dans les 12 mois avant l’inclusion (6 mois pour les lames). L’échantillon doit être prélevé via une biopsie par aiguille, biopsie excisionnelle ou cicatricielle. Un tissu suffisant (10 – 15 lames non colorées) doit être disponible.
  • Indice de la performance ≤ 1 (OMS).
  • Patient affilié ou bénéficiaire d’un régime de sécurité sociale.
  • Consentement éclairé signé.

Critère de non inclusion

  • Patient réceptif aux thérapies ciblées disponibles constituées d’inhibiteurs et avec des mutations d’EGFR connues (y compris, mais non limitées aux mutations correspondant à des délétions de l’exon 19 et de l’exon 21 et aux mutations de substitution (L858R)).
  • Translocations d’ALK connues et patient réceptif aux thérapies ciblées disponibles constituées d’inhibiteurs.
  • Métastases cérébrales non traitées. Les patients sont éligibles si les métastases du système nerveux central sont traitées de façon adéquate et s’ils ont récupéré au niveau neurologique au moins 2 semaines avant l’attribution du traitement. De plus, les patients ne doivent pas recevoir de corticostéroïdes ou sinon ils doivent avoir une dose stable ou en diminution ≤ 10 mg/jour de prednisone ou équivalent au moins 2 semaines avant l’attribution du traitement.
  • Méningite carcinomateuse.
  • Maladie auto-immune active, connue ou suspectée. Les patients ayant un diabète de type I ou un hypothyroïdisme nécessitant uniquement un traitement hormonal de substitution, des désordres cutanés (comme un vitiligo, un psoriasis ou une alopécie) ne nécessitant pas de traitement systémique, ou une pathologie non susceptible de récidiver en l’absence d’un facteur déclencheur externe sont autorisés.
  • Antécédent de maladie pulmonaire interstitielle symptomatique ou qui pourrait interférer avec le diagnostic ou la prise en charge d’une toxicité pulmonaire suspectée d’être liée au traitement de l’étude.
  • Toute autre tumeur maligne active nécessitant une prise en charge médicale.
  • Traitement avec des corticoïdes systémiques (> 10 mg/jour de prednisone ou équivalent) ou tout autre traitement immunosuppresseur dans les 14 jours avant le début du traitement de l’étude. Les corticoïdes à absorption systémique minimale par voie nasale ou cutanée, de même qu’un traitement de substitution surrénalienne à une dose > 10 mg/jour de prednisone ou équivalent sont autorisés en l’absence de maladie auto-immune active.
  • Traitement antérieur avec un anticorps anti-PD-1, anti-PD-L1, anti-PD-L2, anti-CD137 ou anti-CTLA-4 ou tout autre anticorps ou autre médicament visant spécifiquement des voies de co-stimulation ou de point de contrôle de cellules T.
  • Chimiothérapie adjuvante ou néoadjuvante dans les 6 mois avant l’inclusion.
  • Chimioradiothérapie définitive pour une maladie localement avancée dans les 6 mois avant l’inclusion.
  • Radiothérapie palliative pour des lésions hors du système nerveux central dans les 2 semaines avant l’attribution du traitement. Les patients présentant des lésions tumorales symptomatiques avant de démarrer l’étude et qui pourraient nécessiter une radiothérapie palliative dans les 4 semaines après la randomisation seront fortement encouragés à recevoir une radiothérapie palliative avant le début du traitement.
  • Antécédent d’allergie sévère ou hypersensibilité aux composants du traitement de l’étude.
  • Absence de récupération de toute chirurgie majeure ou traumatisme important dans les 14 jours avant l’assignation du traitement.
  • Toute affection connue qui peut impacter la capacité du patient à recevoir le traitement de l’étude ou qui peut rendre difficile l’interprétation des toxicités ou des événements indésirables.
  • Patient en période d’exclusion du fait de sa participation à une étude clinique précédente.
  • Patient privé de liberté, sous tutelle ou curatelle.
  • Sérologie VIH positive.