Etude NIVEAU : étude de phase 2, randomisée, comparant un traitement standard composé de rituximab, gemcitabine et oxaliplatine associé ou non à du nivolumab chez des patients ayant un lymphome non-ho...

Mise à jour : Il y a 4 ans
Référence : RECF3309

Etude NIVEAU : étude de phase 2, randomisée, comparant un traitement standard composé de rituximab, gemcitabine et oxaliplatine associé ou non à du nivolumab chez des patients ayant un lymphome non-hodgkinien agressif en première rechute ou réfractaires primaires, non éligibles à une greffe hématopoïétique.

Femme et Homme | 18 ans et plus

Extrait

Le lymphome non hodgkinien (LNH) est un cancer qui prend naissance dans les lymphocytes, cellules du système lymphatique, dont le but est de défendre l’organisme contre les infections et maladies. Le traitement standard est une chimiothérapie composée d’une association de médicaments anticancéreux : le rituximab, la gemcitabine et l’oxaliplatine. Si le LNH ne réagit pas au traitement, il est dit « réfractaire ». Si le traitement est efficace mais que le cancer réapparait par la suite, le patient est en « rechute » et d’autres traitements seront mis en place. La prise en charge peut avoir recours à une greffe de cellules souches hématopoïétiques (qui permet de remplacer les cellules malades par des cellules saines) mais elle n’est pas toujours possible. L’objectif de cette étude est de comparer la prise en charge par le traitement standard et celle par le traitement standard associé au nivolumab chez des patients ayant un LNH en rechute ou réfractaire, non éligibles à une greffe hématopoïétique. Les patients seront répartis de façon aléatoire en 2 groupes : - Les patients du groupe standard recevront le 1er jour de chaque cure du rituximab en perfusion intraveineuse (IV), de la gemcitabine en perfusion IV et de l’oxaliplatine en perfusion IV. Ce traitement sera répété pendant 8 cures espacées de 2 semaines. - Les patients du groupe expérimental recevront le 1er jour de chaque cure du nivolumab en perfusion IV, du rituximab en perfusion IV, de la gemcitabine en perfusion IV et de l’oxaliplatine en perfusion IV. Ce traitement sera répété pendant 8 cures espacées de 2 semaines et suivi d’un traitement par nivolumab seul en perfusion IV toutes les 2 semaines pour un maximum de 18 perfusions ou jusqu’à progression de la maladie ou intolérance. Les patients seront suivis pendant 2 ans selon les procédures habituelles du centre.


Extrait Scientifique

Il s’agit d’une étude de phase 2, randomisée et multicentrique. Les patients sont randomisés en 2 bras : - Bras A (standard) : les patients reçoivent à J1 de chaque cure du rituximab en perfusion IV, de la gemcitabine en perfusion IV et de l’oxaliplatine en perfusion IV (protocole (R)-GemOx). Ce traitement est répété pendant 8 cures espacées de 2 semaines. - Bras B (expérimental) : les patients reçoivent à J1 de chaque cure du nivolumab en perfusion IV et du (R)-GemOx. Ce traitement est répété pendant 8 cures espacées de 2 semaines et suivi d’un traitement par nivolumab seul toutes les 2 semaines pour un maximum de 18 perfusions ou jusqu’à progression de la maladie ou survenue de toxicité inacceptable. Les patients sont suivis pendant 2 ans selon les procédures habituelles du centre.;


Objectif principal

Améliorer de la survie sans progression à 1 an.;


Objectif secondaire

Déterminer si la survie peut être augmentée en ajoutant du nivolumab à une chimiothérapie standard (R)-GemOx. Déterminer si le devenir des patients peut être amélioré en ajoutant du nivolumab à une chimiothérapie standard (R)-GemOx. Déterminer la toxicité et l’adhésion au protocole de chimiothérapie standard (R)-GemOx avec ou sans nivolumab. Evaluer la qualité de vie des patients traités par (R)-GemOx avec ou sans nivolumab. Analyser le devenir des patients en fonction des paramètres biologiques.


Critère d'inclusion

  • Age > 65 ans ou âge > 18 ans avec un score HCT-CI > 2.
  • Lymphome non hodgkinien agressif (classification WHO 2016) basé sur une biopsie ganglionnaire ou un prélèvement ganglionnaire/extra ganglionnaire initial ou lors de la rechute/progression : lymphome B (folliculaire grade IIIB, diffus à grandes cellules B NOS, riche en T, cutané primitif leg-type, diffus à grandes cellules B EBV positif, diffus à grandes cellules B associé à une inflammation chronique, médiastinal, diffus à grandes cellules B intravasculaire, diffus à grandes cellules B ALK+, plasmablastique, des séreuses, de haut grade NOS, non classifiable avec caractéristiques intermédiaires entre lymphome B diffus à grandes cellules et Hodgkin) ; lymphome T (NK/T avec forme agressive leucémique, associé à une entéropathie, gamma delta hépatosplénique, cutané primitif gamma-delta, périphérique NOS, angioimmunoblastique, à grandes cellules anaplasique ALK+, à grandes cellules anaplasiques ALK-, périphérique de type TFH, associé à une entéropathie, panniculite.
  • Cancer préalablement traité par une seule ligne de chimiothérapie contenant des anthracyclines (radiothérapie autorisée ainsi que rituximab en, cas de lymphome B) : la dernière administration de cytotoxique doit avoir lieu au moins 4 semaines avant la randomisation.
  • Index pronostic international (IPI) ≤ 5.
  • Indice de performance ≤ 2 (OMS).
  • Fonction cardiaque : angor
  • Fonction hépatique : bilirubine
  • Fonction rénale : clairance de la créatinine > 30 mL/min
  • Fonction hématologique : leucocytes > 2,5 x 109/L, polynucléaires neutrophiles > 2, x 109/L, plaquettes 9/L (sauf si cytopénie liée au lymphome).
  • Méthode de contraception efficace pour les patients en âge de procréer pendant toute la durée de l’étude et jusqu’à 1 an après la dernière administration de produit à l’étude.
  • Patient affilié à un régime de sécurité sociale.
  • Consentement éclairé signé.

Critère de non inclusion

  • Autre cancer actif à l’exception d’un cancer de la peau (excepté les mélanomes) ou un cancer inactif si (traitement terminé depuis > 6 mois et si le médecin évalue un risque de rechute à 1 an inférieur à 30%).
  • Envahissement du système nerveux central par le lymphome (intra parenchymateux ou méningé ou étendu aux annexes du système nerveux) ou lymphome cérébral primitif.
  • Lymphome autre que ceux décrits dans les critères d’inclusion, principalement lymphome folliculaire, lymphome du manteau, lymphome de Burkitt.
  • Insuffisance cardiaque (NYHA > 2).
  • Allongement de l’intervalle QT corrigé > 450 millisecondes sur au moins 2 électrocardiogrammes ; antécédents familiaux de syndrome du QT long.
  • Maladie auto-immune active, connue ou suspectée sauf vitiligo, diabète de type I, hypothyroïdie consécutive à un trouble immunitaire nécessitant uniquement une hormonothérapie, psoriasis ne nécessitant pas de traitement systémique, ou conditions non amenées à se renouveler en l’absence de facteurs déclenchants.
  • Neuropathie persistante grade > 2 (excepté si liée à un envahissement par le lymphome).
  • Infection sévère active non contrôlée par un traitement antibiotique (oral ou intraveineux) ou un traitement antifongique.
  • Patient présentant un risque élevé de toxicité.
  • Antécédents d’effets indésirables ou d’allergies aux produits à l’étude.
  • Traitement de 1ère rechute/progression débuté (excepté pour le traitement de pré-phase).
  • Corticoïdes administrés par voie systémique (> 10mg/jour équivalent prednisone) dans les 2 semaines précédant la première administration des traitements à l’étude (excepté pour le traitement du lymphome).
  • Traitements antérieurs par chimiothérapie, radiothérapie, corticoïdes au long cours, médicaments antinéoplasiques excepté pour le traitement de première ligne du lymphome.
  • Traitement antérieur par de la gemcitabine ou de l’oxaliplatine.
  • Faible compliance du patient.
  • Participation à une autre étude interventionnelle dans les 4 semaines précédant la 1ère cure de traitement et pendant la durée de l’étude. Cependant, la participation à une étude clinique pour le traitement du lymphome en 1ère ligne est autorisée.
  • Patient dans l’incapacité de comprendre la nature, le risque et les conséquences de l’étude (incluant la barrière de la langue).
  • Patient dépendant du sponsor ou de l’investigateur.
  • Sérologie VIH positive.
  • Sérologie VHB positive.
  • Sérologie VHC positive.
  • Patient privé de liberté ou sous mesure de protection juridique.
  • Femme enceinte ou en cours d’allaitement.