Étude APPALACHES_2 : étude de phase 2, randomisée évaluant l'efficacité d’une thérapie endocrinienne sur une durée d'au moins 5 ans associée à du palbociclib sur une durée de 2 ans comme traitement sy...

Mise à jour : Il y a 4 ans
Référence : RECF3809

Étude APPALACHES_2 : étude de phase 2, randomisée évaluant l'efficacité d’une thérapie endocrinienne sur une durée d'au moins 5 ans associée à du palbociclib sur une durée de 2 ans comme traitement systémique adjuvant par rapport à une chimiothérapie adjuvante suivie d'une thérapie endocrinienne chez des patients âgés ayant un stade 2 et 3 ER +/HER2 du cancer du sein précoce.

Femme et Homme | 18 ans et plus

Extrait

Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez la femme. Il représente plus du tiers de l'ensemble des nouveaux cas de cancer chez la femme. Un cancer du sein résulte d'un dérèglement de certaines cellules qui se multiplient et forment le plus souvent une masse appelée tumeur. Il en existe différents types qui n’évoluent pas de la même manière. Les cellules cancéreuses peuvent rester dans le sein ou se propager dans d’autres organes : on parle alors de métastases. On administre parfois une hormonothérapie pour traiter le cancer du sein. C’est un traitement qui ajoute, bloque ou enlève des hormones. Les hormones sont des substances qui contrôlent certaines fonctions du corps, dont la façon dont les cellules agissent et se développent. Modifier les taux d’hormones ou bloquer certaines hormones peut ralentir la croissance et la propagation des cellules du cancer du sein. On peut avoir recours à des médicaments, à la chirurgie ou à la radiothérapie pour modifier les taux d’hormones ou en bloquer les effets. Le palbociclib est une petite molécule inhibitrice de deux kinases dépendantes des cyclines, CDK4 et CDK6, protéines nécessaires au cycle cellulaire. Dans le cancer du sein hormono-dépendant métastasé et avancé, le palbociclib est actif sur les cellules porteuses d'un récepteur (biochimie) de l'oestrogène. Le docétaxel est un agent antinéoplasique qui agit en favorisant l'assemblage de la tubuline en microtubules stables et en inhibant leur dépolymérisation conduisant à une diminution marquée de la tubuline libre. Il est notamment utilisé dans le traitement du cancer du sein. Le doxorubicine est une molécule appartenant à la famille des anthracyclines. Elle peut exercer ses effets anticancéreux et toxiques selon plusieurs mécanismes, dont l'inhibition de la topoisomérase 2, l'intercalation avec les polymérases de l'ADN et de l'ARN, la formation de radicaux libres et la fixation sur les membranes. Il est utilisé dans le traitement du cancer du sein. Le cyclophosphamide est un agent alkylant c'est-à-dire qui agit en ajoutant des groupements alkyles à l'ADN, rendant ainsi sa réplication impossible. Il est utilisé notamment dans le traitement du cancer du sein. C'est aussi un immunosuppresseur. L'epirubicine appartient au groupe des antibiotiques anthracyclines. Cette molécule agit comme intercalant de l'ADN. Il est utilisé dans le traitement du cancer du sein. Le paclitaxel fait partie de la classe des taxanes, il stimule l'assemblage des dimères de tubuline en microtubules et stabilise les microtubules en empêchant leur dépolymérisation. Cette stabilité inhibe la réorganisation dynamique normale du réseau de microtubules, un phénomène essentiel aux fonctions vitales des cellules au cours de l'interphase et de la mitose. Il est utilisé dans le traitement du cancer du sein. L’objectif de cette étude est d’évaluer l'efficacité d’une thérapie endocrinienne sur une durée d'au moins 5 ans associée à du palbociclib sur une durée de 2 ans comme traitement systémique adjuvant par rapport à une chimiothérapie adjuvante suivie d'une thérapie endocrinienne chez des patients âgés ayant un stade 2 et 3, ER+/HER2 du cancer du sein précoce. Les patients seront répartis de façon aléatoire en 2 groupes : Les patients du 1er groupe recevront une thérapie endocrinienne standard sur une durée d’au moins 5 ans associée à du palbociclib 1 fois par jour pendant les 3 premières semaines d’une cure de 4 semaines. Le traitement sera répété sur une durée totale de 2 ans en l’absence de progression de la maladie et d’intolérance au traitement. Les patients du 2e groupe recevront une chimiothérapie adjuvante laissée aux choix de l’investigateur, *soit du docétaxel et du cyclophosphamide, toutes les 3 semaines, *soit du doxorubicine et du cyclophosphamide, toutes les 3 semaines, *soit de l’epirubicine et du cyclophosphamide, toutes les 3 semaines, *soit du paclitaxel une fois par semaine pendant 3 semaines. Le traitement sera répété jusqu’à 4 cures, en l’absence de progression de la maladie ou survenue de toxicités. Les différents types de chimiothérapies seront suivit d’une thérapie endocrinienne adjuvante sur une durée de 5 ans. Les patients seront suivis pendant une durée maximale de 10 ans.


Extrait Scientifique

Il s’agit d’une étude de phase 2, randomisée, en groupes parallèles et multicentrique. Les patients sont randomisés en 2 bras : - Bras A (expérimental) : les patients reçoivent une thérapie endocrinienne standard sur une durée d’au moins 5 ans associée à du palbociclib PO une fois jour pendant les 3 premières semaines d’une cure de 4 semaines. Le traitement est répété sur une durée maximale de 2 ans en l’absence de progression de la maladie ou survenue de toxicités - Bras B (comparateur) : les patients reçoivent une chimiothérapie adjuvante laissée aux choix de l’investigateur, *soit du docétaxel IV et du cyclophosphamide IV, tous les 21 jours, *soit du doxorubicine IV et du cyclophosphamide IV, tous les 21 jours, *soit de l’epirubicine IV et du cyclophosphamide IV, tous les 21 jours, *soit du paclitaxel IV à J1, J8, J15, tous les 21 jours. Le traitement est répété jusqu’à 4 cures, en l’absence de progression de la maladie ou survenue de toxicités. Les différents types de chimiothérapies sont suivit d’une thérapie endocrinienne adjuvante sur une durée de 5 ans. Les patients sont suivis pendant une durée maximale de 10 ans.;


Objectif principal

Évaluer la distance d’intervalle sans récurrence en taux à 3 ans;


Objectif secondaire

Évaluer la survie spécifique au cancer du sein. Évaluer la survie globale. Évaluer Incidence de l'interruption du traitement permanent.


Critère d'inclusion

  • Âge ≥ 70 ans.
  • Cancer du sein invasif précoce au stade 2 ou 3 du selon la classification TNM.
  • Confirmation histologique du statut ER+ et de HER-2 négatif pour les cancers du sein invasif précoce et pour les tumeurs invasives des cancers du sein multicentrique, multifocale et/ou bilatéral.
  • Cancer éligible selon l’investigateur et le patient pour un traitement par radiothérapie adjuvante et par chimiothérapie adjuvante et en fonction des paramètres clinico- pathologiques standard et l’expression génique du profil (si disponible).
  • Pour les patients du bras traité avec du Palbociclib, la radiothérapie lorsqu'elle est autorisée doit commencer ≤ 9 semaines après la dernière chirurgie. La thérapie endocrinienne peut être initiée pendant ou après la radiothérapie et au plus tard à 3 semaines après la dernière radiothérapie.
  • Le traitement avec du Palbociclib doit commencer ≤ 3 semaines après la dernière radiothérapie.
  • Lorsque la radiothérapie n'est pas indiquée, la thérapie endocrinienne et le traitement avec du Palbociclib doivent être initiées ≤ 9 semaines après la dernière chirurgie.
  • Pour les patients dans le bras de la chimiothérapie, la chimiothérapie doit être le premier traitement adjuvant et doit commencer ≤ 9 semaines après la dernière chirurgie. Lorsque la radiothérapie est indiquée, ce traitement doit commencer ≤ 6 semaines après la dernière administration de la chimiothérapie. La thérapie endocrinienne adjuvante peut être initiée pendant ou après la radiothérapie, mais au plus tard 3 semaines après la dernière radiothérapie. Lorsque la radiothérapie n'est pas indiquée, la thérapie endocrinienne doit être initiée ≤ 6 semaines après la dernière administration de la chimiothérapie.
  • Indice de performance ≤ 1 (OMS).
  • Évaluation gériatrique G8 réalisée dans les 3 semaines précédant la randomisation.
  • Fonction hématologique : polynucléaires neutrophiles ≥ 1,5 109/L, plaquettes ≥ 100 x 109/L et hémoglobine ≥ 9 g/dL, dans les 3 semaines avant l’inclusion.
  • Fonction hépatique : bilirubine sérique ≤ 1,5 LNS (≤ 3 LNS dans le cas de syndrome de Gilbert), phosphatase alcaline ≤ 5 x LNS, albumine ≤ 2,5 g/dL et transaminases, ASAT, ALAT et phosphatases alcalines ≤ 2,5 x LNS (≤ 5x LNS dans le cas de métastase hépatique), dans les 3 semaines avant l’inclusion.
  • Fonction rénale : clairance de la créatinine ≥ 45 ml/min (formule de Cockcroft-Gault) ou ≤ 1,5 x LNS, dans les 3 semaines avant l’inclusion.
  • Patient affilié ou bénéficiaire d’un régime de sécurité sociale.
  • Consentement éclairé signé.

Critère de non inclusion

  • Cancer du sein invasif ≥ 3.
  • Dissémination métastasiques (selon les directives institutionnelles locales).
  • Autres tumeurs malignes au cours des 5 dernières années (les patients ayant sauf : cancer de la peau non métastatique traité adéquatement, traitement curatif du cancer in situ du col de l'utérus, carcinome canalaire in situ sont autorisés).
  • Infarctus du myocarde, insuffisance cardiaque, insuffisance cardiaque congestive symptomatique, l'angine de poitrine instable, les troubles cardiaques non contrôlés, arythmie ou diabète non contrôlé.
  • Insuffisance cardiaque congestive de classe ≥ 3 (NYHA), infarctus du myocarde dans les 6 mois ou avec une fraction d’éjection réduite, maladie coronarienne symptomatique anomalie cliniquement significative à l’électrocardiogramme et à l’échocardiogramme, arythmie ventriculaire significative.
  • Traitement par chimiothérapie adjuvante combinant à la fois l'anthracycline et les taxanes.
  • Traitement anticancéreux systémique avant la chirurgie du cancer du sein.
  • Traitement antérieur par inhibiteur de CDK 4/6.
  • Traitement expérimental au cours des 28 jours précédant l’instauration du traitement de l’étude.
  • Traitement anticancéreux concomitant à l'exception des agents anti-résorptifs osseux ou des agonistes de l'hormone de libération de l'hormone lutéinisante chez les patients mâles traités par un inhibiteur de l'aromatase.
  • Substances qui sont de puissants inhibiteurs ou inducteurs d'isoenzymes du CYP3A4 dans les 7 jours suivant la randomisation.
  • Chirurgie du sein +/-axillaire avec une intention curative pour la malignité actuelle ≤ 8 semaines avant la randomisation.
  • La durée maximale de la dernière intervention chirurgicale jusqu'au début du premier traitement adjuvant est de 9 semaines.
  • Les patients doivent avoir une résolution suffisante de tous les effets secondaires chirurgicaux de la dernière chirurgie par évaluation du médecin, sans complications de guérison de la blessure active au moment de la randomisation.
  • Antécédents d’allergie ou d’hypersensibilité aux composants du traitement à l’étude.
  • Hypersensibilité à la substance active ou à tout excipient des produits expérimentaux.
  • Incapacité du patient à se soumettre aux contraintes du protocole ou au suivi de l’étude.
  • Toute condition médicale, psychiatrique ou anomalie de laboratoire pouvant empêcher le patient de se conformer aux contraintes du protocole.
  • Toute affection pouvant interférer avec l’évaluation des résultats de l’étude ou avec la participation du patient à l’étude.
  • Incapacité à avaler un traitement.
  • Sérologie VIH, VHB ou VHC positive.