Étude UPSTREAM : étude de phase 2 randomisée visant à évaluer l’efficacité d’une stratégie thérapeutique personnalisée basée sur des biomarqueurs ou d’une immunothérapie chez des patients ayant un car...

Mise à jour : Il y a 4 ans
Référence : RECF3462

Étude UPSTREAM : étude de phase 2 randomisée visant à évaluer l’efficacité d’une stratégie thérapeutique personnalisée basée sur des biomarqueurs ou d’une immunothérapie chez des patients ayant un carcinome épidermoïde de la tête et du cou récurrent ou métastatique.

Femme et Homme | 18 ans et plus

Extrait

Les cancers de la tête et du cou représentent 4 à 5 % des tumeurs solides. Les cancers de l’oropharynx, du pharynx et du larynx représentent 90 % des cancers de la tête et du cou et sont favorisés par le tabagisme et l’abus d’alcool. Une infection par certains types de papillomavirus humains augmente le risque de développer un cancer de la tête et du cou. Le traitement des cancers de la tête et du cou est complexe et dépend des caractéristiques de la tumeur qui guident le choix de la stratégie de traitement. Certaines cellules cancéreuses ont la capacité d’échapper aux défenses immunitaires qui protègent l’organisme. Les immunothérapies constituent un développement majeur pour les traitements anticancéreux car elles sont capables de stimuler et de mobiliser le système immunitaire du patient contre la tumeur. La connaissance du statut des biomarqueurs de la tumeur permettrait de choisir la stratégie de traitement (par exemple une thérapie ciblée ou une immunothérapie) la plus efficace pour chaque patient. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’efficacité d’une stratégie thérapeutique personnalisée basée sur des biomarqueurs ou d’une immunothérapie chez des patients ayant un carcinome épidermoïde de la tête et du cou récurrent ou métastatique. Les patients seront répartis en plusieurs groupes selon le statut des biomarqueurs et des altérations moléculaires potentiels identifiés sur la biopsie par la plateforme centrale. Les patients du premier groupe (groupe I1) recevront du monalizumab tous les 14 jours. Les patients des trois autres groupes (B1 à B3) seront répartis de façon aléatoire pour recevoir, soit un traitement expérimental, soit un traitement choisi par l’investigateur (meilleurs soins de support, méthotrexate, le paclitaxel, docétaxel, 5-fluorouracile, bléomycine, gemcitabine, mitomycine). Les patients des groupes B1 et B2 sélectionnés pour recevoir un traitement expérimental, recevront de l’afatinib une fois par jour. Les patients du groupe B3 sélectionnés pour recevoir un traitement expérimental, recevront palbociclib une fois par jour pendant 3 semaines lors de cure de 4 semaines. Les patients seront suivis pendant 54 mois maximum.


Extrait Scientifique

Il s’agit d’une étude de phase 2 randomisée, en groupes parallèles et multicentrique. Les patients sont répartis en plusieurs cohortes selon le statut des biomarqueurs et des altérations moléculaires potentiels identifiés sur la biopsie par la plateforme centrale. Cohorte I1 : les patients reçoivent du monalizumab en IV tous les 14 jours. Cohortes B1 à B3 : les patients sont randomisés pour recevoir soit le médicament expérimental soit le traitement choisi par l’investigateur parmi les meilleurs soins de support, le méthotrexate, le paclitaxel, le docétaxel, le 5-fluorouracile, la bléomycine, la gemcitabine et la mitomycine. - Cohorte B1 et B2 : les patients reçoivent comme médicament expérimental de l’afatinib PO une fois par jour. - Cohorte B3 : les patients reçoivent comme médicament expérimental du palbociclib PO une fois par jour les 3 premières semaines de chaque cure de 4 semaines. Les patients sont suivis pendant 54 mois maximum.;


Objectif principal

Évaluer l’efficacité des médicaments agissant au niveau de cibles moléculaires ou celle d’une immunothérapie, selon les critères RECIST 1.1. Pour la cohorte I1 : évaluer le taux de réponse objective au cours des 6 premiers mois du traitement de l’étude. Pour les cohortes B1 à B3 : évaluer le taux de survie sans progression à 16 semaines.;


Objectif secondaire

Évaluer la survie sans progression. Évaluer le taux de réponse objective selon les critères RECIST 1.1. Évaluer la durée de la réponse. Évaluer la survie globale. Évaluer le taux de réponse objective selon les critères iRECIST pour les cohortes sous immunothérapie. Évaluer la toxicité selon les critères CTCAE v 4.03. Évaluer le pourcentage de patients inclus dans chaque cohorte de patients en fonction de l’analyse des biomarqueurs. Décrire les anomalies génétiques de la population sélectionnée. Évaluer le pourcentage de patients avec une biopsie tumorale fraîche évaluable. Mieux caractériser le paysage génétique du carcinome épidermoïde de la tête et du cou en récidive et/ou métastatique. Étudier les biomarqueurs pronostiques et/ou prédictifs. Étudier de manière plus approfondie les mécanismes de résistance aux thérapies ciblées et à l’immunothérapie. Étudier la faisabilité de l’utilisation d’une biopsie liquide pour suivre l’évolution de la maladie et étudier les mécanismes de résistance au traitement. Estimer le taux de réponse objective et la survie sans progression selon les critères iRECIST dans les cohortes sous immunothérapie.


Critère d'inclusion

  • Age ≥ 18 ans.
  • Carcinome épidermoïde de la tête et du cou récurrent ou métastatique histologiquement confirmé de la cavité buccale, de l’oropharynx, de l’hypopharynx ou du larynx, incurable.
  • Au moins une lésion mesurable par imagerie par résonance magnétique ou par tomodensitométrie selon les critères RECIST 1.1, évaluée dans les 2 semaines avant l’inclusion. Cette lésion ne doit pas avoir été irradiée antérieurement. Si la ou les lésions mesurables ont été irradiées, une progression nette doit être documentée.
  • Progression de la maladie après une première ligne de chimiothérapie à base de platine associée ou non au cétuximab et administrée comme traitement palliatif ou progression de la maladie dans l’année suivant une chimiothérapie à base de platine administrée dans le cadre d’un traitement multimodal à visée curative.
  • Biopsie par forage de la tumeur effectuée au niveau de tout site tumoral accessible, disponible pour une évaluation par un laboratoire central.
  • Pour la cohorte B1, expression négative de p16 analysée par immunohistochimie et confirmée sur une biopsie fraîche. Un des critères suivants : amplification du gène EGFR confirmée, mutation activatrice du gène EGFR, insertion ou suppression de l’exon 19/20 du gène EGFR, PTEN élevé (IHC : score-H > 150), mutation activatrice du gène HER2 ou amplification confirmée du gène HER2. Type sauvage pour les mutations activatrices connues des gènes KRAS, NRAS et HRAS.
  • Pour la cohorte B2, expression négative de p16 analysée par immunohistochimie et confirmée sur une biopsie fraîche, patient naïf de cétuximab et de type sauvage pour les mutations activatrices connues des gènes KRAS, NRAS et HRAS.
  • Pour la cohorte B3, expression négative de p16 analysée par immunohistochimie et confirmée sur une biopsie fraîche et amplification de la cycline D1.
  • Indice de la performance ≤ 1 (OMS).
  • Fonction hématologique : polynucléaires neutrophiles ≥ 1,5 x 109/L, plaquettes ≥ 100 x 109/L, hémoglobine ≥ 9 g/dL.
  • Fonction de coagulation : taux de prothrombine et International Normalized Ratio (INR) ≤ LNS.
  • Fonction hépatique : bilirubine
  • Fonction rénale : clairance de la créatinine > 45 mL/min (formule de Cockcroft-Gault).
  • Fonction cardiaque : fraction d’éjection ventriculaire gauche ≥ 50 %.
  • Test de grossesse sérique négatif.
  • Contraception efficace pour les patients en âge de procréer pendant la durée de l’étude et au moins 6 mois après la fin du traitement de l’étude.
  • Consentement éclairé signé.

Critère de non inclusion

  • Tumeur du nasopharynx et sino-nasale.
  • Métastases cérébrales connues non traitées et non contrôlées ou méningite carcinomateuse.
  • Cirrhose hépatique préexistante.
  • Pneumopathie interstitielle préexistante connue. Un bronchoemphysème ne doit pas être considéré comme une pneumopathie interstitielle.
  • Autres pathologies actives non contrôlées (infections actives nécessitant des antibiotiques, troubles hémorragiques, diabète non contrôlé, etc.).
  • Pour la cohorte I1, maladie auto-immune active traitée par des immunosuppresseurs systémiques dans les 3 derniers mois ou antécédent de maladie auto-immune cliniquement sévère. Les patients ayant un diabète de type 1 stable, un asthme juvénile ou une atopie résolus, ou un syndrome de Sjögren peuvent être inclus.
  • Pour les cohortes B1 et B2, troubles héréditaires d’intolérance au galactose, de déficit en lactase de Lapp ou de malabsorption du glucose-galactose.
  • Pour les cohortes B1, B2 et B3, affections gastrointestinales aiguës significatives ou récentes dont les diarrhées sont le symptôme majeur, ex. maladie de Crohn, malabsorption ou diarrhée de toute étiologie de grade > 1 selon les critères CTCAE v 4.03.
  • Pour la cohorte B3, troubles électrolytiques non contrôlés qui peuvent aggraver les effets d’un médicament allongeant le QTc (ex. hypocalcémie, hypokaliémie, hypomagnésémie).
  • Toute tumeur maligne (autre qu’un carcinome épidermoïde de la tête et du cou, un cancer de la peau autre qu’un mélanome, un cancer localisé du col de l’utérus, un cancer de la prostate localisé et supposé guéri ou un carcinome basocellulaire cutané et un carcinome un situ du col de l’utérus ou de la vessie) au cours des 3 dernières années avant l’inclusion.
  • Antécédent de l’une des pathologies cardiovasculaires suivantes dans les 6 mois avant l’inclusion : infarctus du myocarde, angor sévère ou instable, dysrythmies cardiaques en cours de grade 2 ou supérieur selon les critères CTCAE v 4.03, fibrillation auriculaire de tout grade, pontage aorto-coronarien/artériel périphérique, insuffisance cardiaque congestive symptomatique NYHA ≥ 3, accident vasculaire cérébral comprenant accident ischémique transitoire et événement thromboembolique comme une embolie pulmonaire symptomatique.
  • Intervention chirurgicale ou médicaments expérimentaux, chimiothérapie ou autre traitement anticancéreux au cours des 4 semaines avant l’inclusion. Radiothérapie à visée curative (60 à 70 Gy) dans les 8 semaines avant l’inclusion. Une radiothérapie palliative (ex. 8 Gy sur une lésion douloureuse) sera autorisée.
  • Pour la cohorte I1, traitement systémique par des corticoïdes ou d’autres agents immunosuppresseurs dans les 7 jours avant le début du traitement de l’étude. L’utilisation intermittente de corticoïdes inhalés, de corticoïdes locaux, d’applications topiques de corticoïdes, de collyres ou d’injections locales de corticoïdes est autorisée. Un traitement substitutif physiologique par hydrocortisone ou équivalent est également autorisé.
  • Pour la cohorte I1, traitement par des cytokines ou des facteurs de croissance.
  • Pour les cohortes B1 et B2, traitement concomitant avec tout médicament relatif à l’afatinib qui ne peut pas être arrêté à l’inclusion.
  • Pour la cohorte B3, aliments ou médicaments connus pour être des inhibiteurs ou des inducteurs du CYP3A4.
  • Pour la cohorte B3, médicaments connus pour allonger l’intervalle QT. QTc > 480 msec, antécédents personnels de syndrome de QT long ou court, syndrome de Brugada ou antécédent connu d’allongement du QTc ou torsade de pointes.
  • Pour la cohorte B3, radiothérapie antérieure sur 25 % de la moelle osseuse.
  • Hypersensibilité connue à l’afatinib ou aux excipients de l’un des médicaments de l’étude.
  • Pour la cohorte B3, hypersensibilité connue au palbociclib ou à ses excipients.
  • Toxicité significative et non résolue de grade ≥ 2 CTCAE v 4.03 due à un traitement anticancéreux antérieur autre qu’une alopécie.
  • Pour les cohortes B1 et B2, toxicités cutanées non résolues de grade > 1 selon les critères CTCAE v 4.03 causées par un traitement antérieur par des anticorps ciblant l’EGFR.
  • Pour la cohorte B3, incapacité à avaler un traitement par voie orale.
  • Toute situation psychiatrique, psychologique, familiale, sociologique ou géographique pouvant empêcher le patient de se conformer au protocole de l’étude et au calendrier du suivi.
  • Sérologie VIH, VHB ou VHC positive.
  • Femme enceinte ou en cours d’allaitement.