Étude AATT : étude de phase 3, randomisée, comparant l’efficacité de l’allogreffe par rapport à l’autogreffe de cellules souches hématopoïétiques, suite à un traitement de première ligne par chimiothé...

Mise à jour : Il y a 6 ans
Référence : RECF2253

Étude AATT : étude de phase 3, randomisée, comparant l’efficacité de l’allogreffe par rapport à l’autogreffe de cellules souches hématopoïétiques, suite à un traitement de première ligne par chimiothérapie conventionnelle, chez des patients ayant un lymphome non hodgkinien de phénotype T périphérique.

Femme et Homme | Entre 18 ans et 60 ans

Extrait

L’objectif de cette étude est d’évaluer l’efficacité de l’allogreffe par rapport à l’autogreffe de cellules souches hématopoïétiques, suite à un traitement de première ligne par chimiothérapie conventionnelle, chez des patients ayant un lymphome non hodgkinien de phénotype T périphérique. Tous les patients recevront un traitement de préphase comprenant de la vincristine administrée en perfusion intraveineuse et de la prednisone administrée par voie orale, une fois par jour, pendant sept jours. Les patients recevront ensuite quatre cures de chimiothérapie conventionnelle de type CHOP14, comprenant du cyclophosphamide, de la doxorubicine, de la vincristine, administrés en perfusion intraveineuse, de la prednisone administrée par voie orale pendant cinq jours, et du lénograstim administré en injection sous-cutanée pendant neuf jours. Ce traitement sera répété toutes les deux semaines. Les patients stables ou ayant répondu au traitement, recevront, deux semaines après la fin du traitement par CHOP14, une cure de chimiothérapie de type DHAP, comprenant du cisplatine administré en perfusion continue pendant 24 heures, de la cytarabine administrée en perfusion intraveineuse, toutes les douze heures pendant un jour, de la dexaméthasone administrée par voie orale, pendant 4 jours, et du lénograstim administré en injection sous-cutanée. En cas d’altération de la fonction rénale ou de la fonction auditive ou de neuropathies sévères, le cisplatine sera remplacé par le carboplatine. Les patients seront d’autre part répartis de façon aléatoire en deux groupes : Pour les patients du premier groupe (groupe autogreffe), un recueil de cellules souches hématopoïétiques (CSH) du sang périphérique sera réalisé après la fin de la cure DHAP. Les patients recevront, sept jours avant la greffe, un traitement de préparation (conditionnement) de type BEAM, comprenant de la carmustine (BCNU) administrée en perfusion intraveineuse, de la cytarabine, administrée en perfusion intraveineuse, deux fois par jour pendant trois jours, de l’étoposide administré en perfusion intraveineuse pendant trois jours, et du melphalan administré en perfusion intraveineuse. Les patients recevront ensuite une transplantation de celles souches hématopoïétiques périphériques, dans les quatre à six semaines après la fin du conditionnement, suivie d’un traitement par lénograstim administré en injection sous cutanée jusqu’à la reconstitution des neutrophiles. Les patients du deuxième groupe (groupe allogreffe) recevront, huit jours avant la greffe, un traitement de préparation (conditionnement) de type FBC, comprenant de la fludarabine administrée en perfusion intraveineuse pendant quatre jours, du busulfan administré par voie orale pendant deux jours, et du cyclophosphamide administré en perfusion intraveineuse pendant un jour, puis une transplantation de celles souches hématopoïétiques périphériques sera réalisée. Les patients du deuxième groupe (allogreffe) n’ayant pas un donneur HLA identique apparenté ou non apparenté, recevront le même traitement que le premier groupe. Les patients seront revus tous les trois mois, pendant les deux premières années, puis tous les six mois pendant la troisième année. Le bilan de suivi comprendra un examen clinique, un examen de laboratoire (prélèvement sanguin), un examen radiologique (scanner).


Extrait Scientifique

Il s’agit d’une étude de phase 3, randomisée et multicentrique. Tous les patients reçoivent un traitement de préphase comprenant de la vincristine en perfusion IV et de la prednisone PO, 1 fois par jour, pendant 7 jours. Les patients reçoivent ensuite 4 cures de chimiothérapie conventionnelle de type CHOP14, comprenant du cyclophosphamide, de la doxorubicine, de la vincristine, en perfusion IV à J1, de la prednisone PO de J1 à J5 et du lénograstim en injection SC de J4 à J13. Ce traitement est répété tous les 14 jours. Les patients ayant obtenu une réponse complète ou partielle, ou une maladie stable, reçoivent, 2 semaines après la fin de la chimiothérapie CHOP14, une cure de chimiothérapie de type DHAP, comprenant du cisplatine en perfusion continue à J1, de la cytarabine en perfusion IV toutes les 12 heures à J2, de la dexaméthasone PO de J1 à J4 et du lénograstim en injection SC à J5. En cas d’altération de la fonction rénale ou de la fonction auditive ou de neuropathies sévères, le cisplatine peut être remplacé par le carboplatine. Les patients sont d’autre part randomisés en deux bras pour recevoir une greffe: - Bras A (Autogreffe) : un recueil de cellules souches hématopoïétiques (CSH) du sang périphérique est réalisé après la fin du traitement DHAP. Les patients reçoivent ensuite un conditionnement intensif de type BEAM, comprenant de la carmustine (BCNU) en perfusion IV à J-7, de la cytarabine en perfusion IV, 2 fois par jour, de J-6 à J-3, de l’étoposide en perfusion IV de J-6 à J-3, et du melphalan en perfusion IV à J-2. Les patients reçoivent une transplantation de cellules souches hématopoïétiques périphériques, 4 à 6 semaines après la fin du conditionnement, suivie d’un traitement par lénograstim en injection SC, de J5 jusqu’à la reconstitution des neutrophiles. - Bras B (Allogreffe) : les patients reçoivent un conditionnement intensif de type FBC, comprenant de la fludarabine en perfusion IV de J-8 à J-4, du busulfan PO de J-6 à J-4 et du cyclophosphamide en perfusion IV de J-3 à J-2, suivi d’une allogreffe de cellules souches hématopoïétiques périphériques. Les patients du bras B (allogreffe) n’ayant pas un donneur HLA identique apparenté ou non apparenté reçoivent le même traitement que dans le bras A. Tous les patients sont revus tous les 3 mois les deux premières années, puis tous les 6 mois pendant la 3ème année. Le bilan du suivi comprend un examen clinique, un examen de laboratoire, un examen radiologique (scanner).;


Objectif principal

Démontrer un gain de survie sans évènement (SSE) de 25 % à 3 ans avec une allogreffe en première ligne en comparaison à l’autogreffe.;


Objectif secondaire

Evaluer le taux de rémission complète (RC). Evaluer le taux de progression primaire. Evaluer le taux de rechute. Evaluer le niveau de toxicité. Evaluer le taux de mortalité toxique. Evaluer le pourcentage de patients pouvant recevoir une transplantation. Evaluer la survie globale (SG). Evaluer la survie sans progression (SSP). Evaluer le taux de contrôle tumoral. Evaluer le niveau d’adhésion au protocole. Evaluer l’incidence de réaction aiguë et chronique du greffon contre l’hôte après allogreffe.


Critère d'inclusion

  • Age ≥ 18 ans et ≤ 60 ans.
  • Diagnostic de lymphome de phénotype T périphérique mâture, confirmé par une biopsie chirurgicale soit d’une adénopathie soit d’un fragment suffisamment volumineux d’un site extra-nodal.
  • Lymphome anaplastique à grandes cellules dont le statut ALK (anaplastic lymphoma kinase) est connu.
  • Certains sous types de lymphome T périphérique (LTP) : lymphome de Lennert's, lymphome des zones T, lymphome T-immunoblastique variant périfolliculaire et/ou folliculaire.
  • Autre lymphome : lymphome T angio-immunoblastique, lymphome anaplasique à grandes cellules ALK négatif, lymphome intestinal T-/NK (± entéropathie), lymphome T gamma-delta hepatosplenique, subcutaneous panniculitis-like PTC.
  • Indice de performance ≤ 3 (ECOG).
  • Fonction hépatique : bilirubine totale
  • Fonction rénale : créatinine sérique ≤ 1,5 x N.
  • Fonction respiratoire : capacité de diffusion pulmonaire (DLCO) ≥ 40 % x N.
  • Contraception efficace pour les hommes et les femmes en âge de procréer.
  • Pour les femmes en âge de procréer : un test de grossesse négatif est requis avant d’initier le traitement de l’étude.
  • Consentement éclairé signé.

Critère de non inclusion

  • Tout traitement spécifique du lymphome à l’exception de : traitement de préphase par vincristine et prednisone ou prednisolone, ou une cure de (R)-CHOP délivrée avant que le diagnostic de lymphome T périphérique ne soit confirmé.
  • Chimiothérapie ou radiothérapie pour d’autres maladies.
  • Lymphome T périphérique (LTP) de stade I avec un aaIPI = 0.
  • Lymphome B.
  • Certains lymphomes T: lymphome lymphoblastique T, lymphome anaplasique à grandes cellules ALK positif, lymphome T cutané, lymphome primitif du système nerveux central, lymphomes T liés à l’HTLV1, leucémies prolymphocytaires T, les lymphomes extranodal NK/T-cell.
  • Atteinte intracérébrale, médullaire ou meningée du système nerveux central par le lymphome.
  • Autre maladie maligne concomitante ou ayant été active dans les 5 dernières années, à l’exception de carcinome cutané et de carcinome du col utérin de stade 0.
  • Altération cardiaque ou arythmie sévère.
  • Hypersensibilité connue à l’un des traitements de l’étude.
  • Sérologie VIH positive.
  • Hépatite active.
  • Risque de mauvaise compliance au traitement.
  • Impossibilité de donner un consentement éclairé du fait d’un problème mental ou de problèmes linguistiques.
  • Patient participant simultanément à un autre essai clinique.
  • Femme enceinte ou en cours d’allaitement.