Étude IPATential150 : étude de phase 3 randomisée évaluant l’efficacité de l’ipatasertib associé à de l’abiratérone et du prednisone/prednisolone, par rapport à un placebo associé à de l’abiratérone e...

Mise à jour : Il y a 5 ans
Référence : RECF3669

Étude IPATential150 : étude de phase 3 randomisée évaluant l’efficacité de l’ipatasertib associé à de l’abiratérone et du prednisone/prednisolone, par rapport à un placebo associé à de l’abiratérone et du prednisone/prednisolone chez des patients masculins ayant un cancer de la prostate métastatique résistant à la castration, non traité et asymptomatique ou légèrement symptomatique. [Informations issues du site clinicaltrials.gov et traduites par l'INCa]

| 18 ans et plus

Extrait

Le cancer de la prostate constitue un problème sanitaire majeur puisqu’il représente le cancer le plus fréquent chez l’homme de plus de 50 ans. Le cancer de la prostate se développe à partir de cellules de la prostate qui se transforment et se multiplient de façon anarchique. Il évolue lentement et peut donner des métastases. La majorité des cancers de la prostate métastatiques vont développer une résistance à la castration due à l’émergence de mutations du récepteur des androgènes. La résistance à la castration est caractérisée par une expression persistante de récepteurs androgènes de haut niveau et par une résistance aux inhibiteurs conventionnels des récepteurs androgéniques. Cette situation représente un défi thérapeutique. Le traitement de référence du cancer de la prostate localisé est la chirurgie, lorsque le cancer est à un stade avancé ou métastatique le traitement est la thérapie ciblée qui comprend l’hormonothérapie et le traitement par inhibiteur de tyrosine kinase. L’abiratérone est inhibiteur sélectif de la biosynthèse des androgènes indiqué dans le traitement du cancer métastatique de la prostate résistant à la castration asymptomatique ou légèrement symptomatique. Elle bloque de manière sélective le développement et le maintien des caractères mâles. L’ipatasertib est un inhibiteur de tyrosine kinase qui bloque de manière sélective et compétitive la croissance, la prolifération, la différenciation et la survie des cellules cancéreuses. La prednisone et la prednisolone sont deux médicaments très similaires qui appartiennent à la catégorie des glucocorticoïdes. Ce sont des médicaments anti-inflammatoires qui limitent le risque de développer une insuffisance surrénale liée à l’hormonothérapie et qui jouent également un rôle dans le développement et le fonctionnement des lymphocytes T. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’efficacité de l’ipatasertib associé à de l’abiratérone et du prednisone ou prednisolone, par rapport à de l’abiratérone associé à un placebo et du prednisone/prednisolone chez des patients masculins ayant un cancer de la prostate métastatique résistant à la castration, non traité et asymptomatique ou légèrement symptomatique. Les patients seront répartis de façon aléatoire en 2 groupes. Les patients du 1er groupe recevront de l’ipatasertib associée à de l’abiratérone 1 fois par jour et de la prednisone ou prednisolone 2 fois par jour. Le traitement sera répété pendant 1 mois en l’absence de progression ou d’intolérance au traitement. Les patients du 2ème groupe recevront de l’abiratérone associé à un placebo tous les jours et à de la prednisone/prednisolone 2 fois par jour. Le traitement sera répété pendant 1 mois en l’absence de progression ou d’intolérance au traitement. Les patients seront suivis pendant une durée maximale de 7 ans après le début du traitement.


Extrait Scientifique

Il s’agit d’une étude de phase 3, randomisée, en double aveugle, en groupe parallèle, et multicentrique. Les patients sont randomisés en 2 bras : - Bras A : les patients reçoivent de l’ipatasertib PO associée à de l’abiratérone PO 1 fois par jour et de la prednisone/prednisolone PO 2 fois par jour. Le traitement est répété pendant 28 jours en l’absence de progression de la maladie ou de toxicités. - Bras B : les patients reçoivent de l’abiratérone PO 1 fois par jour associé à un placebo PO 1 fois par jour 1 et de la prednisone/prednisolone PO 2 fois par jour. Le traitement est répété pendant 28 jours en l’absence de progression de la maladie ou de toxicités. Les patients sont suivis pendant une durée maximale de 7 ans après le début du traitement.;


Objectif principal

Évaluer la survie sans progression à 31 mois.;


Objectif secondaire

Évaluer le délai jusqu’à progression de la douleur. Évaluer le délai jusqu’à l’initiation d’un traitement par chimiothérapie cytotoxique. Évaluer la survie globale. Évaluer le délai jusqu’à détérioration des fonctions à l’aide du questionnaire QLQ-C30 de l’EORTC. Évaluer le délai avant progression du PSA. Évaluer le délai jusqu’à la première utilisation d’opioïde. Évaluer le délai avant l'apparition significative des premières complications osseuses. Évaluer le taux de réponse objective. Évaluer le taux de réponse du PSA. Évaluer la survie sans progression par radiographie chez les patients ayant des tumeurs avec une perte de l’expression du gène PTEN déterminé par séquençage de nouvelle génération (NGS). Évaluer la concentration plasmatique de l’ipatasertib et de l’abiratérone.


Critère d'inclusion

  • Homme d’âge ≥ 18 ans.
  • Adénocarcinome de la prostate asymptomatique ou légèrement symptomatique confirmé histologiquement sans différenciation neuroendocrinienne ou caractéristiques de petites cellules.
  • Maladie métastatique et progressive documenté avant la randomisation.
  • Résultat du test PTEN par immunohistochimie valide.
  • Au moins une lésion osseuse mesurable radiographiquement par scintigraphie osseuse ou par tomodensitométrie ou imagerie par résonance magnétique selon les critères RECIST v1.1 avant la randomisation.
  • Bloque de tissus fixés au formol et inclus dans la paraffine (FFIP) ou un minimum de 15 (de préférence 20) coupes fraiches de tumeurs, non colorées, accompagné d’un rapport de pathologie associée (avec contenu d’information tumoral, score de Gleason et classification de la maladie) pour la réalisation des tests PTEN immunohistochimique et NGS et pour d’autres évaluations secondaires et exploratoires prévues par le protocole. Si le patient n’a que 12 à 14 coupes disponibles, le patient peut être admissible à l’étude, après l’approbation de l’investigateur principale. Les échantillons cytologiques ou une biopsie à l'aiguille fine ne sont pas autorisés. Le tissu tumoral des métastases osseuses n’est pas autorisé.
  • Indice de performance ≤ 1 (OMS).
  • Espérance de vie ≥ 6 mois.
  • Fonction hématologique normale dans les 28 jours précédant le début du traitement à l’étude.
  • Fonction cardiaque : fraction d’éjection ventriculaire gauche ≥ 50%
  • Privation androgénique en cours avec des analogues de la gonadotropin-releasing hormone (GnRH) ou orchidectomie bilatérale avec testostérone sérique ≤ 50 ng/dL (≤ 1,7 nmol/L) dans les 28 jours précédant la randomisation.
  • Contraception efficace pour les patients en âge de procréer pendant la durée de l’étude et au moins pendant 6 mois après la fin de du traitement à l’étude. Pour les hommes, s’abstenir de donner du sperme.
  • Patient affilié ou bénéficiaire d’un régime de sécurité sociale.
  • Consentement éclairé signé.

Critère de non inclusion

  • Carcinomes à petites cellules ou neuroendocriniens de la prostate.
  • Métastases connues du système nerveux central non traitées ou actives (progressant ou nécessitant des médicaments anticonvulsivants ou des corticoïdes pour le contrôle des symptômes) ; une tomodensitométrie ou une IRM du cerveau sera effectuée lors du dépistage si l’autorité sanitaire locale l’exige.
  • Infection active nécessitant des antibiotiques systémiques dans les 14 jours précédant début du traitement à l’étude.
  • Immunodépression en raison d’un traitement immunosuppresseur pour d'autres affections ou VIH positif.
  • Toute maladie, dysfonctionnement pulmonaire ou métabolique.
  • Antécédents cliniquement significatifs d'affections hépatiques compatibles avec les classes B ou C de Child-Pugh, notamment cirrhose.
  • Autre tumeur maligne dans les 5 ans précédant la randomisation. Les patients ayant un carcinome cutané non mélanome correctement traité, mélanome adéquat traité in situ, carcinome urothélial non invasif sur le muscle de la vessie ou d'autres tumeurs malignes pour lesquelles le patient a subi un traitement potentiellement curatif sans signe de maladie et sont considérés par le médecin traitant comme présentant un taux de récurrence
  • Antécédents de dysrythmie ventriculaire ou facteurs de risque de dysrythmie ventriculaire, tels qu'une cardiopathie structurelle, une maladie coronarienne non, un infarctus du myocarde ou une thrombose atriale événements survenus au cours des 6 derniers mois, angine instable grave, maladie cardiaque de classe ≥ 3 (NYHA), anomalies électrolytiques cliniquement significatives (par exemple, hypokaliémie hypomagnésémie, hypocalcémie) ou antécédents familiaux de mort subite inexpliquée ou de syndrome du QT long.
  • Traitement actuel par corticostéroïde systémique, prednisone ≥ 10 mg/jour ou une dose équivalente d'autres corticostéroïdes anti-inflammatoires pour traiter une maladie chronique (par exemple, un trouble rhumatismal).
  • Traitement de la douleur liée au cancer par des opioïdes, notamment la codéine et le dextropropoxyphène, en cours ou dans les 4 semaines avant le début du traitement à l’étude.
  • Tout traitement ou phytothérapie contenant un inhibiteur ou un inducteur fort du CYP3A4 ou des substrats sensibles du P450 ou du CYP2D6 avec une fenêtre thérapeutique étroite.
  • Traitement antérieur par chimiothérapie (ex : docétaxel) ou par thérapie biologique (ex : vaccin, immunothérapie) pour le traitement du cancer de la prostate résistant à la castration. Les traitements antérieurs par de la flutamide, des anti-androgènes stéroïdiens, des androgènes, des oestrogènes, du bicalutamide, du nilutamide ou l’inhibiteur de la 5-α réductase sont autorisés.
  • Traitement antérieur avec de l’abiratérone ou d’autres inhibiteurs du CYP17 puissants connus (par exemple, le kétoconazole, l’ortéronel) ou des agents expérimentaux qui bloquent la synthèse des androgènes. Un traitement antérieur à l'itraconazole et au fluconazole est autorisé.
  • Traitement antérieur par de l’enzalutamide ou d’autres inhibiteurs puissants des récepteurs androgènes, approuvés ou expérimentaux (ex : ARN-509, ODM-201 ou galeéérone).
  • Traitement antérieur dans les 4 semaines avant le début du traitement à l’étude par du flutamide, des anti-androgènes stéroïdiens (ex : acétate de cyprotérone, acétate de chlormadinone), des androgènes ou des oestrogènes.
  • Traitement antérieur par du bicalutamide ou du nilutamide dans les 6 semaines avant le début du traitement à l’étude.
  • Traitement antérieur par des inhibiteurs de la 5-alpha réductase dans les 4 semaines avant le début du traitement à l’étude.
  • Traitement antérieur avec des agents thérapeutiques approuvés ou expérimentaux avec inhibition connue de la voie PI3K, y compris les inhibiteurs de PI3K, les inhibiteurs d’AKT et les inhibiteurs de mTOR.
  • Toute thérapie chronique ou utilisation de compléments alimentaires qui sont des inducteurs ou des inhibiteurs puissants du CYP3A4/5 ou des substrats sensibles du P450 ou du CYP avec une fenêtre thérapeutique étroite
  • Traitement antérieur par des produits radiopharmaceutiques systémiques (ex : adium-223 et strontium-89). Les produits radiopharmaceutiques à des fins d’imagerie sont autorisés. La radiothérapie palliative focale pour traiter la douleur liée au cancer est autorisée à condition que le dernier traitement avec radiation ait lieu au moins 14 jours avant le début du traitement à l’étude.
  • Intervention chirurgicale majeure dans les 28 jours précédant le début du traitement à l’étude, ou anticipation de la nécessité d'une chirurgie majeure pendant le traitement à l'étude.
  • Participation en cours à une autre recherche clinique ou traitement avec un agent expérimental ou utilisation d’un dispositif expérimental dans les 28 jours le début du traitement à l’étude.
  • Toute condition médicale, psychiatrique ou anomalie de laboratoire pouvant empêcher le patient de se conformer aux contraintes du protocole ou donnant à penser raisonnablement qu’une maladie ou un état contre-indique l’utilisation d’un médicament expérimental ou pourrait affecter l’interprétation des résultats ou rendre les participants à haut risque de complications.
  • Incapacité à utiliser le dispositif électronique afin de communiquer des résultats sélectionnés de l’étude : le patient doit être en mesure de comprendre et de répondre de manière indépendante aux questionnaires.
  • Incapacité à avaler un traitement ou antécédents de syndrome de malabsorption ou d'une autre condition pouvant nuire à l'absorption intestinale.
  • Abus d'alcool actuel.
  • Patient privé de liberté, sous tutelle ou curatelle.
  • Sérologie VHB ou VHC positive.
  • Spécifiques à l’abiratérone : Hypertension artérielle non contrôlée (pression artérielle systolique ≥ 160 mmHg ou pression artérielle diastolique ≥ 95 mmHg) et toute arythmie cardiaque en cours (y compris la fibrillation auriculaire) nécessitant un traitement médical ; Antécédents de dysfonctionnement hypophysaire ou surrénalien.
  • Spécifiques à l’ipatasertib : Diabète de type 1 ou de type 2 sous insuline au début de l’étude ; Antécédents de maladies inflammatoires de l’intestin (ex : maladie de Crohn et colite ulcéreuse), inflammation intestinale active (ex : diverticulite).