Étude keynote-921 : étude de phase 3 randomisée comparant l’efficacité et la sécurité du pembrolizumab associé à du docétaxel et à de la prednisone par rapport à un placebo associé à du docétaxel et à...

Mise à jour : Il y a 4 ans
Référence : RECF3955

Étude keynote-921 : étude de phase 3 randomisée comparant l’efficacité et la sécurité du pembrolizumab associé à du docétaxel et à de la prednisone par rapport à un placebo associé à du docétaxel et à de la prednisone chez des patients ayant un cancer de la prostate métastatique, résistant à la castration jamais traités par chimiothérapie, en progression après un traitement hormonal de nouvelle génération.

| 18 ans et plus

Extrait

Le cancer de la prostate est un est un problème de santé publique qui occupe le 1er rang des tumeurs les plus fréquentes chez l’homme. Cancer d’évolution lente qui peut se propager à d’autres parties du corps, donnant lieu aux métastases. Il se développe à partir des cellules épithéliales qui constituent le tissu de revêtement de la prostate, ce sont des adénocarcinomes. L’hormonothérapie est un traitement anti-cancer qui agit sur l'ensemble du corps. L'hormonothérapie consiste à agir sur certaines hormones qui stimulent les cellules cancéreuses. Elle peut être utilisée seule ou en complément d'autres traitements par différents mécanismes comme l'administration de fausses hormones qui se substituent aux hormones stimulant la tumeur, le blocage de la production d’hormones ou testostérone et l'hormonothérapie chirurgicale ou castration chirurgicale. La majorité des patients ayant un cancer de la prostate métastatique vont développer une maladie résistante à la castration, ce qui représente un défi thérapeutique, dans ces cas le traitement de référence est le docétaxel. Le docétaxel est un traitement anticancéreux qui empêche la prolifération des cellules cancéreuses. Le pembrolizumab est un anticorps monoclonal anti-PD-1, qui permet la régression de certaines lésions avec une amélioration de la durée de rémission. La prednisone et la dexaméthasone sont des corticostéroïdes synthétiques immunosuppresseurs et anti-inflammatoires qui permettent de réduire la sévérité de la rétention hydrique et des réactions d'hypersensibilité. Un placébo est un médicament sans principe actif. Il n'a donc de ce fait aucun effet pharmacologique dans la pathologie qu'il est censé traiter. Pour autant, il n'est pas toujours sans bénéfice sur la santé des patients, car il agit via l'effet placébo. L’objectif de cette étude est de comparer l’efficacité et la sécurité du pembrolizumab associé à du docétaxel et à de la prednisone par rapport à un placebo associé à du docétaxel et à de la prednisone chez des patients ayant un cancer de la prostate métastatique, résistant à la castration jamais traités par chimiothérapie, en progression après un traitement hormonal de nouvelle génération. Les patients seront répartis de façon aléatoire en 2 groupes. Les patients du 1er groupe recevront du pembrolizumab toutes les 3 semaines jusqu’à 35 fois, associé à un traitement de prémédication par de la dexaméthasone, du docétaxel et de la prednisone 2 fois par jour toutes les 3 semaines, jusqu’à 10 fois. Le traitement sera répété en l’absence de progression de la maladie ou d’intolérance au traitement. Les patients du 2ème groupe recevront la même séquence thérapeutique que dans le 1er groupe mais le pembrolizumab est remplacé par un placebo. Les patients seront suivis pendant une durée maximale de 28 mois.


Extrait Scientifique

Il s’agit d’une étude de phase 3, randomisée, en double aveugle, en groupes parallèles et multicentrique. Les patients sont randomisés en 2 bras : - Bras A : les patients reçoivent du pembrolizumab IV à J1 jusqu’à 35 cures associé à une prémédication par de la dexaméthasone PO suivie du docétaxel IV et de la prednisone PO 2 fois par jour à J1, jusqu’à 10 cures. Le traitement est répété tous les 21 jours, en l’absence de progression de la maladie ou de toxicités. - Bras B : les patients reçoivent le placebo IV à J1 jusqu’à 35 cures associé à une prémédication par de la dexaméthasone PO suivie du docétaxel IV et de la prednisone PO 2 fois par jour à J1, jusqu’à 10 cures. Le traitement est répété tous les 21 jours, en l’absence de progression de la maladie ou de toxicités. Les patients sont suivis pendant une durée maximale de 28 mois.;


Objectif principal

- Évaluer la survie globale jusqu’à 28 mois. - Évaluer la survie sans progression radiographique jusqu’à 28 mois selon les critères RECIST v1.1.;


Objectif secondaire

Évaluer le délai entre la randomisation et l'initiation du premier traitement anticancéreux ou du décès. Évaluer le taux de réponse à l’antigène spécifique de la prostate. Évaluer le taux de réponse objective selon les critères RECIST v1.1. Évaluer la durée de réponse critères RECIST v1.1. Évaluer le délai jusqu’à progression de la douleur à l’aide du score d’intensité de la douleur BPI-SF et l’utilisation d’analgésique opiacés par le score AQA. Évaluer le délai avant le premier événement symptomatique osseux. Évaluer le temps nécessaire à la progression de l'antigène prostatique spécifique. Évalue le temps avant progression radiographie des tissus mous selon les critères PCWG ou critères RECIST 1.1 modifiés. Évaluer le nombre de participants ayant vécu un événement indésirable et qui abandonnent le traitement à l'étude en raison d'un événement indésirable.


Critère d'inclusion

  • Âge ≥ 18 ans.
  • Adénocarcinome de la prostate confirmé histologiquement ou cytologiquement avec preuves de maladie métastatique documentées par des lésions osseuses sur la scintigraphie des os et/ou des tissus mous par tomodensitométrie / imagerie par résonance magnétique et ayant progressé pendant le traitement anti- androgènes (ou après une orchidectomie bilatérale) dans les 6 mois précédant l’inclusion.
  • Carence en androgènes avec testostérone sérique
  • Biopsie nouvellement obtenue à l'aide d'une aiguille creuse ou biopsie excisionnelle dans les 12 mois suivant le dépistage à partir de tissus mous non préalablement irradiés. Les patients avec une maladie uniquement osseuse ou à prédominance osseuse peuvent fournir un échantillon de biopsie osseuse. Les échantillons de tumeurs progressant dans un site préalablement irradié sont autorisés.
  • Indice de performance ≤ 1 (OMS).
  • Contraception efficace pour les patients en âge de procréer pendant la durée de l’étude et au moins pendant 120 jours après la fin de du traitement à l’étude, sauf si le patient est avéré azoospermique et s’abstenir de donner du sperme pendant cette même période.
  • Patient affilié ou bénéficiaire d’un régime de sécurité sociale.
  • Consentement éclairé signé.

Critère de non inclusion

  • Carcinome de la prostate a petites cellules.
  • Métastases du système nerveux central et / ou une méningite carcinomateuse.
  • Scintigraphie osseuse "superscan".
  • Infection active, y compris la tuberculose, nécessitant un traitement systémique.
  • Maladie auto-immune active qui a nécessité un traitement systémique au cours des 2 dernières années.
  • Immunodéficience.
  • Trouble gastro-intestinal affectant l'absorption des traitements.
  • Antécédents de pneumopathie interstitielle nécessitant des stéroïdes ou une pneumopathie actuelle.
  • Autre tumeur maligne connue en progression ou qui a nécessité un traitement actif au cours des 3 dernières années.
  • Insuffisance cardiaque congestive de classe ≥ 3 (NYHA).
  • Traitement systémique chronique par des stéroïdes.
  • Traitement antérieur par du docétaxel ou un autre agent de chimiothérapie pour le cancer de la prostate métastatique résistant à la castration.
  • Traitement antérieur par de l'apalutamide ou du darolutamide.
  • Traitement par un anticorps monoclonal anticancéreux avant la randomisation.
  • Traitement ciblé à base de petites molécules, d’acétate d’abiratérone ou d’enzalutamide dans les 4 semaines précédant la première dose du traitement à l’étude, ou n’a pas récupéré (c’est-à-dire grade ≤1 ou au départ) des évènements indésirables dus à un agent précédemment administré et ayant progressé pendant le traitement ou devenu intolérant au traitement.
  • Traitement antérieur par un agent anti-mort cellulaire 1 (anti-PD-1), un agent anti-mort cellulaire préprogrammé (anti-PD-L1) ou un agent anti-PD-L2 ou avec un agent dirigé contre un autre récepteur T stimulant ou co-inhibiteur (par exemple, protéine 4 cytotoxique associée aux lymphocytes T [CTLA-4], OX-40, CD137).
  • Tout traitement ou phytothérapie contenant un inhibiteurs puissants ou modérés du cytochrome P450 (CYP) 3A4 qui ne peuvent pas être interrompus pendant la durée de l’étude et pouvant avoir une activité anticancéreuse hormonale et/ou dont on sait qu’ils réduisent les taux de l’antigène spécifique de la prostate (par exemple, le palmier nain) avant la randomisation.
  • Traitement de résorption osseuse avec des doses instables, y compris, mais sans s'y limiter, le bisphosphonate ou le dénosumab.
  • Vaccin vivant atténué dans les 30 jours précédant l’inclusion.
  • Produits radiopharmaceutiques thérapeutiques ou traitement antérieur par du radium pour le cancer de la prostate.
  • Radiothérapie dans les 2 semaines suivant le début du traitement à l'étude. Les participants doivent avoir récupéré de toutes les toxicités liées aux radiations, ne pas avoir besoin de corticostéroïdes et ne pas avoir eu de pneumopathie radique.
  • Antécédent d’allogreffe de tissu/ou greffe d’un organe solide.
  • Intervention chirurgicale majeure dans les 28 jours suivant le début du traitement à l’étude y compris une intervention locale de la prostate, à l'exception de la biopsie de la prostate.
  • Toxicités d’un traitement anti-cancéreux antérieur non revenues à un grade ≤ 1 (CTCAE).
  • Hypersensibilité grave (≥Grade 3) à une des substance active ou à tout excipient des produits expérimentaux et antécédents d’allergie aux composants du traitement et / ou à l'un de ses excipients, pembrolizumab docétaxel et au polysorbate 80.
  • Participation en cours à une autre recherche clinique ou traitement avec un agent expérimental ou utilisation d’un dispositif expérimental dans les 4 semaines précédant l’inclusion.
  • Incapacité à avaler un traitement.
  • Sérologie VIH, VHB ou VHC positive.