Etude RAPANK : étude visant à étudier l’impact d’un traitement par évérolimus sur le développement et les fonctions des lymphocytes NK chez des patientes ayant un cancer du sein métastatique.

Mise à jour : Il y a 6 ans
Référence : RECF2899

Femme Homme | 18 ans et plus

Extrait

La voie de signalisation mTOR est impliquée dans un grand nombre de pathologies notamment les cancers. Certaines modifications sont à l’origine d’une activation aberrante de cette voie contribuant à la croissance des tumeurs et au développement de métastases. Ce dysfonctionnement de la voie mTOR est retrouvé dans les cancers du sein ; mTOR apparait donc comme une cible thérapeutique pertinente. L’évérolimus est un inhibiteur du système mTOR et possède une autorisation de mise sur le marché dans le traitement de certains types de cancers du sein. Les cellules Natural Killer (NK) sont des cellules de l’immunité se développant principalement dans la moelle osseuse. Il a été démontré que la régulation de ces cellules NK implique la voie mTOR. Une suppression de cette dernière inhibe la prolifération et bloque la maturation des cellules NK les empêchant d’assurer leur fonction cytotoxique. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’impact du traitement par évérolimus sur la fonction des cellules NK chez des patientes ayant un cancer du sein métastatique. Les patientes recevront de l’évérolimus conformément à sa prescription habituelle. Des prélèvements sanguins seront effectués avant le début du traitement puis à 1, 3 et 9 mois. Les patientes seront suivies à 1 mois de traitement puis tous les 3 mois pendant 1 an conformément à la prise en charge standard. Une étude exploratoire sera aussi réalisée uniquement au centre Léon Bérard où des prélèvements sanguins supplémentaires seront effectués avant le début et à 1 mois de traitement.


Extrait Scientifique

Il s’agit d’une étude non randomisée et multicentrique. Les patientes reçoivent de l’évérolimus initié à J0 conformément à son RCP. Des prélèvements sanguins sont effectués avant le début du traitement puis à 1, 3 et 9 mois. Les patientes sont suivies à 1 mois de traitement puis tous les 3 mois pendant 1 an conformément à la prise en charge standard. Une étude exploratoire est aussi réalisée uniquement au centre Léon Bérard pour rechercher et caractériser des mécanismes de résistance au traitement par des analogues de la rapamycine dont l’évérolimus. Des prélèvements sanguins supplémentaires sont effectués avant le début et à 1 mois de traitement.;


Objectif principal

Evaluer l’impact d’un traitement par évérolimus sur la fonction des cellules NK circulantes.;


Objectif secondaire

Déterminer l’impact d’un traitement par évérolimus sur les cellules NK circulantes en suivant les paramètres suivants : statut de la maturation et de l’éducation des NK, statut du potentiel d’activation des NK, statut du potentiel et du pouvoir cytotoxiques des NK, nombre de cellules NK circulantes. Evaluer le niveau d’activation résiduelle de la voie de signalisation mTOR dans les cellules NK circulantes suite au traitement par évérolimus en mesurant le taux de phosphorylation de la protéine ribosomique S6 (rpS6). Evaluer la corrélation entre différents paramètres cliniques survenant : taux de réponse objective, survie globale, survie sans progression, intolérance du médicament, infections intercurrentes (recueil des évènements infectieux, bactériens ou viraux et mucites) et les différents marqueurs biologiques évalués dont le taux de granzyme B.


Critère d'inclusion

  • Femme d’âge > 18 ans.
  • Cancer du sein en rechute métastatique RH+, HER2/neu négatif, maladie évaluable (RECIST v1.1).
  • Eligible à un traitement associant hormonothérapie + inhibiteur de mTOR selon les modalités du RCP.
  • Indice de performance ≤ 2 (OMS).
  • Patiente affiliée à un régime de sécurité sociale.
  • Consentement éclairé signé.

Critère de non inclusion

  • Toute maladie dysimmunitaire ou inflammatoire chronique.
  • Antécédent de greffe.
  • Dernière chimiothérapie
  • Antécédent de traitement immunosuppresseur.
  • Corticothérapie
  • Traitement concomitant non autorisé.
  • IMC > 30.
  • Régime alimentaire restrictif ≤ 3 mois précédant l’inclusion.
  • Patiente privée de liberté ou sous mesure de protection juridique.