Étude CHIVA2 : Étude de phase 2a visant à évaluer l’efficacité du nivolumab après une chimiothérapie antérieure chez des patients infectés par le VIH et ayant un cancer du poumon non à petites cellule...

Mise à jour : Il y a 4 ans
Référence : RECF3413

Étude CHIVA2 : Étude de phase 2a visant à évaluer l’efficacité du nivolumab après une chimiothérapie antérieure chez des patients infectés par le VIH et ayant un cancer du poumon non à petites cellules de stade avancé.

Femme et Homme | 18 ans et plus

Extrait

Le cancer du poumon se situe au quatrième rang des cancers les plus fréquents en France et 85 % de ces cancers sont des formes dites « non à petites cellules ». . Les immunothérapies constituent un développement majeur pour les traitements anticancéreux, car elles sont capables de stimuler et de mobiliser le système immunitaire du patient contre la tumeur. Le nivolumab est un médicament d’immunothérapie capable qui permet de stimuler le système immunitaire afin de lutter plus efficacement contre les cellules cancéreuses. La supériorité du nivolumab en termes d’efficacité et de tolérance en traitement de seconde ligne par rapport au traitement de chimiothérapie par docétaxel chez des patients ayant un cancer du poumon non à petites cellules métastatique a été montrée. Il est donc important d’évaluer l’efficacité de ce traitement chez des patients positifs pour le virus du Sida (VIH) ayant ce type de cancer. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’efficacité du nivolumab après une chimiothérapie antérieure chez des patients positifs pour le VIH et ayant un cancer du poumon non à petites cellules de stade avancé. Les patients recevront du nivolumab par voie intraveineuse toutes les 2 semaines jusqu’à progression de la maladie ou intolérance au traitement. Les patients seront suivis pendant 2 ans.


Extrait Scientifique

Il s’agit d’une étude de phase 2a non randomisée et multicentrique. Les patients reçoivent du nivolumab en IV toutes les 2 semaines jusqu’à progression de la maladie ou intolérance au traitement. Les patients sont suivis pendant 2 ans.;


Objectif principal

Évaluer l’efficacité du nivolumab.;


Objectif secondaire

Évaluer la tolérance (grade des évènements indésirables). Évaluer l’impact sur le contrôle du VIH et de l’immunité, sur la réactivation possible d’autres infections chroniques associées et l’apparition potentielle d’une auto-immunité. Évaluer la durée de la réponse. Évaluer le taux de réponse en fonction de l’expression de PD-L1. Évaluer la survie sans progression et la survie globale. Évaluer la qualité de vie à l’aide de l’échelle des symptômes du cancer du poumon (LCSS). Surveiller le VIH, le CMV et l’EBV dans les PBMC sous traitement anti PD-1 par la quantification, polyfonctionnalité, expression des checkpoints immunitaires et la capacité suppressive du VIH. Évaluer le réservoir du VIH et la réplication résiduelle du VIH, de l’EBV, du VHB, du VHC et du HHV-8 par analyse ultrasensible de la charge virale. Évaluer l’activation, l’épuisement, la différenciation des lymphocytes T et l’expression des points de contrôle immunitaires par cytométrie en flux et par mesure plasmatique ultrasensible des cytokines et des chimiokines. Explorer le mutanome somatique tumoral par séquençage de l’ARN sur la biopsie en paraffine initiale ou sur une nouvelle biopsie fraîche en étudiant en parallèle du tissu sain avant le traitement, dans l’optique de caractériser des néo-épitopes et caractériser de façon approfondie les néo-épitopes des lymphocytes T dans les cellules mononucléées du sang périphérique : polyfonctionnalité et expression des points de contrôle immunitaires. Décrire les mutations génétiques cruciales pour la réponse à l’immunothérapie ou pour les effets indésirables de l’immunothérapie, en particulier les gènes du complexe majeur d’histocompatibilité (CMH). Surveiller les effets indésirables à l’aide d’un suivi de la réponse immunitaire : phénotypage des lymphocytes T, mesures des cytokines et des chimiokines, dosage des anticorps. Décrire le microenvironnement tumoral du cancer du poumon non à petites cellules avant l’exposition au nivolumab.


Critère d'inclusion

  • Age ≥ 18 ans.
  • VIH1 ou VIH2 quel que soit le taux de CD4.
  • Charge virale du VIH
  • Cancer du poumon non à petites cellules de stade IIIb-IV ou métastatique après une rechute après chirurgie et histologiquement ou cytologiquement prouvé.
  • Récidive ou progression de la maladie pendant/après au moins une ligne de chimiothérapie à base de platine pour une maladie avancée ou métastatique.
  • Maladie mesurable par scanner/IRM selon les critères RECIST 1.1.
  • Soins et traitement appropriés pour l’infection par le VIH (incluant les antirétroviraux si cliniquement indiqués) et suivi par un médecin ayant de l’expérience dans le suivi du VIH. Au moins 4 semaines de traitement avant l’inclusion en cas d’introduction récente d’un traitement antirétroviral et d’un taux de CD4
  • Indice de performance ≤ 2 (OMS).
  • Fonction hématologique : polynucléaires neutrophiles > 1,5 x 109/L, plaquettes > 100 x 109/L, hémoglobine > 9 g/dL.
  • Fonction hépatique : bilirubine totale ≤ 1,5 x LNS (≤ 5 x LNS en cas de syndrome de Gilbert documenté et ≤ 3,0 mg/dL en cas de métastases hépatiques), transaminases
  • Fonction rénale : clairance de la créatinine > 40 mL/min (formule de Cockroft-Gault, formule MDRD, formule CKD-Epi (Chronic Kidney Disease - Epidemiology Collaboration) ou mesure de la clairance de la créatinine sur des urines collectées pendant 24h).
  • Contraception efficace pour les patients en âge de procréer dans les 28 jours précédant la première dose de traitement expérimental, pendant la durée de l’étude et au moins 6 mois après la fin du traitement.
  • Les personnes privées de liberté sont éligibles car le bénéfice attendu (amélioration du taux de contrôle de la maladie) justifie les risques prévisibles (effets indésirables du nivolumab).
  • Consentement éclairé signé.

Critère de non inclusion

  • Mutation activatrice de l’EGFR ou réarrangement du gène ALK ou ROS1 chez un patient qui n’a pas été traité par la thérapie ciblée appropriée.
  • Métastases cérébrales symptomatiques sauf si traitées par radiothérapie cérébrale (cette radiothérapie doit être terminée au moins 15 jours avant le début du traitement) et méningite carcinomateuse.
  • Antécédent d’événements immunologiques liés au VIH : pneumopathie interstitielle lymphoïde, uvéite non infectieuse, encéphalite et autres manifestations d’un syndrome d’infiltration lymphocytaire CD8, néphropathie liée au VIH.
  • Infection active.
  • Maladie auto-immune active, connue ou suspectée. Les patients présentant un vitiligo, un diabète de type I, une hypothyroïdie résiduelle due à une thyroïdite auto-immune nécessitant uniquement un traitement hormonal substitutif ou des troubles médicaux qui ne sont pas susceptibles de se répéter en l’absence d’un élément déclencheur externe sont éligibles.
  • Antécédent ou maladie inflammatoire de l’intestin active (par exemple : diverticulite, colite, maladie de Crohn, maladie coeliaque, ou autres troubles gastro-intestinaux chroniques associés à des diarrhées). La diverticulose est autorisée.
  • Antécédent d’immunodéficience primaire.
  • Cancer concomitant nécessitant une intervention active.
  • Traitement systémique par corticostéroïdes (> 10 mg/jour de prednisone ou équivalent) ou autre traitement immunosuppresseur dans les 14 jours précédant l’inclusion. Les corticoïdes intranasaux, inhalés ou topiques et les corticoïdes substitutifs de l’insuffisance surrénalienne à une dose ≤ 10 mg/jour de prednisone ou équivalent sont autorisés en l’absence de maladie auto-immune active.
  • Traitement antérieur par un anticorps anti-PD-1, anti PD-L1, anti PD-L2, anti CTLA-4 ou tout autre anticorps ou traitement ciblant spécifiquement la co-stimulation des lymphocytes T ou les voies de checkpoint.
  • Dernière dose de chimiothérapie antérieure ou de radiothérapie (sauf radiothérapie palliative moins de 3 semaines avant l’inclusion).
  • Antécédent de transplantation d’organe requérant un traitement immunosuppresseur et l’utilisation d’agents immunosuppresseurs dans les 28 jours précédant l’inclusion ou antécédent de toxicités sévères (grade 3 ou 4) à médiation immunitaire liées à un autre traitement d’immunothérapie.
  • Patient sous mesure de protection juridique.
  • Femme enceinte ou en cours d’allaitement.