Étude MAGNITUDE : étude de phase 3 randomisée comparant l’efficacité et la tolérance du niraparib associé à l’acétate d’abiratérone et de la prednisone, par rapport à l’acétate d’abiratérone et de la ...

Mise à jour : Il y a 4 ans
Référence : RECF3892

Étude MAGNITUDE : étude de phase 3 randomisée comparant l’efficacité et la tolérance du niraparib associé à l’acétate d’abiratérone et de la prednisone, par rapport à l’acétate d’abiratérone et de la prednisone seuls, chez des patients ayant un cancer de la prostate métastatique et résistant à la castration.

| 18 ans et plus

Extrait

Un cancer de la prostate se développe à partir de cellules de la prostate initialement normales qui se transforment et se multiplient de façon anarchique, jusqu’à former une masse appelée tumeur maligne. La majorité des cancers de la prostate sont des adénocarcinomes (90 %) ; ils se développent à partir des cellules qui constituent le tissu de revêtement de la prostate (cellules épithéliales). Le cancer de la prostate est un cancer d’évolution lente, et peut se propager à d’autres parties du corps, donnant lieu aux métastases. La majorité des patients ayant un cancer de la prostate métastatique vont développer une maladie résistante à la castration. Cette situation fréquente représente un défi thérapeutique. Le docétaxel est le traitement de référence, il présente cependant des bénéfices en survie et en qualité de vie qui peuvent être amélioré. Chez les patients pour lesquels la thérapie par docétaxel est inefficace, un traitement par acétate d’abiratérone et prednisone est possible. L'acétate d’abiratérone appartient à la classe de médicaments appelés inhibiteurs de la biosynthèse des androgènes. Associé à la prednisone, il empêche l'organisme de produire de la testostérone, une hormone masculine associée à la croissance du cancer de la prostate. Le niraparib est un médicament qui empêche les cellules cancéreuses de réparer leur ADN et entraine ainsi leur mort. L’objectif de cette étude est de comparer l’efficacité et la tolérance du niraparib associé à l’acétate d’abiratérone par rapport à l’acétate d’abiratérone assicé à la prednisone seuls, chez des patients ayant un cancer de la prostate métastatique et résistant à la castration. Les patients seront répartis de façon aléatoire en 2 groupes. Les patients du 1er groupe recevront du niraparib associé à l’acétate d’abiratérone et de la prednisone. Le traitement sera répété tous les mois en l’absence de progression ou d’intolérance au traitement. Les patients du 2e groupe recevront un placebo associé à de l’acétate d’abiratérone et de la prednisone. Le traitement sera répété tous les mois en l’absence de progression ou d’intolérance au traitement. Les patients seront revus pour des examens d’imageries toutes les 8 semaines pendant les 6 premiers mois, puis toutes les 12 semaines. Les patients seront suivis pendant une durée maximale de 6 ans.


Extrait Scientifique

Il s’agit d’une étude de phase 3, randomisée, en double aveugle, en groupes parallèles et multicentrique. Les patients sont randomisés en 2 bras : - Bras A : les patients reçoivent du niraparib PO associé à de l’acétate d’abiratérone et de la prednisone PO. Le traitement est répété tous les 28 jours en l’absence de progression de maladie ou de toxicités. - Bras B : les patients reçoivent l’acétate d’abiratérone et la prednisone PO, associé à un placebo. Le traitement est répété tous les 28 jours en l’absence de progression de maladie ou de toxicités. Les patients sont revus pour des examens d’imageries toutes les 8 semaines pendant les 6 premiers mois, puis toutes les 12 semaines. Les patients sont suivis pendant une durée maximale de 6 ans.;


Objectif principal

Comparer l’efficacité du niraparib associé à l’acétate d’abiratérone et la prednisone par rapport à un placebo associé à l’acétate d’abiratérone et la prednisone, selon la survie sans progression selon les critères RECIST V1.1.;


Objectif secondaire

Évaluer la survie globale. Évaluer le temps jusqu’à initiation d’un traitement par opiacés. Évaluer le temps jusqu’à progression de la douleur. Évaluer le temps jusqu’à initiation d’une chimiothérapie. Évaluer les profils de tolérance selon l’incidence et la sévérité des évènements indésirables et les résultats des tests de laboratoires. Evaluer les paramètres pharmacocinétique et le niveau résiduel de l’abiratérone.


Critère d'inclusion

  • Âge ≥ 18 ans.
  • Cancer de la prostate histologiquement confirmé, avec un taux de testostérone équivalent à la castration.
  • Maladie métastatique, documentée par une scintigraphie osseuse, ou lésions métastatiques sur tomodensitométrie ou IRM et ayant progressé dans le contexte d’un taux de testostérone équivalent à la castration ≤ 50 ng/dL sous agonistes de la gonadolibérine ou avec un antécédent d’orchidectomie bilatérale, attesté par une progression du PSA ou une progression radiographique.
  • Capable de fournir un échantillon de sang et un échantillon de tissus tumoral (archivé ou fraîchement collecté) pour la détermination du statut des biomarqueurs.
  • Capable de poursuivre la prise de agonistes de la gonadolibérine tout au long de l’étude si non castré chirurgicalement.
  • Score ≤ 3 à la question n°3 du Brief Pain Inventory-Short Form (douleur la plus intense sur les dernières 24 heures).
  • Indice de performance ≤ 1 (OMS).
  • Patient affilié ou bénéficiaire d’un régime de sécurité sociale.
  • Consentement éclairé signé.

Critère de non inclusion

  • Métastases cérébrales symptomatiques.
  • Antécédent ou diagnostic actuel de syndrome myélodysplasique ou de leucémie myéloïde aiguë.
  • Autre cancer antérieur. Les patients ayant un carcinome cutané basocellulaire ou épidermoïde traité, cancer de la vessie non invasif, ou tout autre cancer in situ actuellement en rémission complète) dans les deux ans précédant la randomisation, ou tout cancer nécessitant actuellement un traitement systémique sont autorisés.
  • Traitement systémique (ex : enzalutamide, docétaxel) pour le cancer de la prostate métastatique résistant à la castration. Les patients ayant reçus un traitement par acétate d’abiratérone associé à de la prednisone pendant moins de 4 mois sont autorisés.
  • Traitement antérieur par un inhibiteur de PARP.
  • Pour les patients ayant reçu de l’enzalutamide ou de l’apalutamide pour d’autres indications que le cancer de la prostate métastatique résistant à la castration, ou de l’acétate d’abiratérone associé à de la prednisone pendant la période de screening, une preuve de progression selon les critères PCWG3 lors du screening est nécessaire. Ces patients doivent avoir 2 valeurs de PSA à au moins une semaine d’intervalle pendant les phases de pré-screening et de Screening. La seconde valeur de PSA doit être réalisée dans les 2 semaines qui précèdent la randomisation.