Etude NISCAHN : étude de phase 2 évaluant le nivolumab chez des patients ayant un carcinome des glandes salivaires en rechute et/ou métastatique de la tête et du cou.

Mise à jour : Il y a 5 ans
Référence : RECF3340

Femme et Homme | 18 ans et plus

Extrait

Le cancer des glandes salivaires est une tumeur maligne qui prend naissance dans les cellules de l’une des glandes salivaires. Le mot « maligne » signifie que la tumeur peut se propager à d’autres parties du corps et former des « métastases ». La prise en charge de ce cancer peur se faire par intervention chirurgicale (pour retirer les cellules cancéreuses), chimiothérapie (prise de médicaments anticancéreux) ou radiothérapie (envoi de rayons détruisant les cellules cancéreuses). De nouvelles stratégies thérapeutiques, telles que l’immunothérapie, apparaissent pour traiter ce type de cancer. Elle consiste à administrer des médicaments qui vont stimuler le système immunitaire pour qu’il puisse se défendre face aux cellules cancéreuses. Le nivolumab, médicament d’immunothérapie, a démontré son efficacité dans d’autres indications (traitement des mélanomes, cancers pulmonaires, cancers du rein). L’objectif de cette étude est d’évaluer l’efficacité et la tolérance du nivolumab chez des patients ayant un cancer des glandes salivaires en rechute ou au stade métastatique. Les patients recevront du nivolumab en perfusion intraveineuse pendant 1h. Ce traitement sera répété toutes les 2 semaines jusqu’à progression de la maladie ou intolérance, jusqu’à 1 an de traitement. Une évaluation tumorale par imagerie par résonnance magnétique (IRM) ou scanner sera effectuée toutes les 8 semaines. En cas de progression de la maladie lors de cette période, si le patient est cliniquement stable, il pourra poursuivre le traitement par nivolumab, sinon le traitement sera interrompu. A la fin de l’année de traitement, une évaluation tumorale par IRM ou scanner sera effectuée. - En cas de progression, les patients recevront de nouveau le traitement par nivolumab et une évaluation tumorale sera réalisée toutes les 8 semaines. S’ils progressent, le traitement sera arrêté et les patients seront suivis pendant 1 an, sinon ils poursuivront le traitement pendant 1 an puis seront suivis pendant 1 an. - En cas de non-progression, les patients seront suivis tous les 3 mois pendant 2 ans. En cas de récidive dans les 2 ans, les patients pourront redémarrer le traitement par nivolumab pendant 1 an. Des prélèvements sanguins seront effectués avant le début du traitement, toutes les 2 semaines et en fin de traitement. Une étude optionnelle additionnelle sera réalisée et des échantillons de tumeurs seront collectés à partir d’une biopsie tumorale 2 mois après l’initiation du traitement et en fin de traitement. Les patients répondront à des questionnaires de qualité de vie toutes les 2 cures et en fin de traitement.


Extrait Scientifique

Il s’agit d’une étude de phase 2, non randomisée et multicentrique. Les patients reçoivent du nivolumab en perfusion IV en 1h. Ce traitement est répété toutes les 2 semaines jusqu’à progression de la maladie ou toxicité inacceptable jusqu’à 1 an. Une évaluation tumorale par IRM ou TAP CT-scan est effectuée toutes les 8 semaines. En cas de progression lors de cette période, si le patient est cliniquement stable, il peut poursuivre le traitement par nivolumab, sinon le traitement est interrompu. A la fin de l’année de traitement, une évaluation tumorale par IRM ou TAP CT-scan est effectuée. - En cas de progression, les patients reçoivent de nouveau le traitement par nivolumab et une évaluation tumorale est réalisée toutes les 8 semaines. S’ils progressent, le traitement est arrêté et les patients sont suivis pendant 1 an, sinon ils poursuivent le traitement pendant 1 an puis sont suivis pendant 1 an. - En cas de non-progression, les patients sont suivis tous les 3 mois pendant 2 ans. En cas de récidive dans les 2 ans, les patients peuvent redémarrer le traitement par nivolumab pendant 1 an. Des prélèvements sanguins sont effectués avant le début du traitement, toutes les 2 semaines et en fin de traitement. Une étude translationnelle est réalisée et des échantillons de tumeurs sont collectés à partir d’une biopsie tumorale 2 mois après l’initiation du traitement et en fin de traitement. Les patients répondent à des questionnaires de qualité de vie toutes les 2 cures et en fin de traitement.;


Objectif principal

Evaluer le taux de non-progression à 6 mois.;


Objectif secondaire

Evaluer l’efficacité du nivolumab en termes de survie sans progression, taux de réponse objective (RECIST v1.1) et survie globale. Evaluer le taux de croissance de tumeur avant et sous traitement (RECIST v1.1). Evaluer la sécurité et la tolérance du nivolumab en termes d’incidence et de sévérité des évènements indésirables (CTCAE v4.03), d’anomalies biologiques spécifiques et comparer l’incidence et la sévérité des évènements indésirables aux données historiques du nivolumab. Evaluer la qualité de vie des patients par des questionnaires de qualité de vie (QLQ-C30, QLQ-H&N35). Identifier et évaluer les potentiels biomarqueurs (corrélation avec l’expression de PD-L1, infiltration de la tumeur par les cellules T et NK, etc.) du nivolumab chez les patients non éligibles à un traitement local.


Critère d'inclusion

  • Age ≥ 18 ans.
  • Carcinome des glandes salivaires récurrent ou métastatique (carcinome adénoïde ou non adénoïde kystique) non éligible à un traitement local ; maladie en progression confirmée à l’entrée dans l’étude (RECIST v1.1) comparativement à l’évaluation faite dans les 6 mois précédant l’inclusion dans l’étude.
  • Tissu tumoral avant traitement disponible pour revue centrale et analyses de biomarqueurs.
  • Au moins une lésion mesurable ≥ 10 millimètres (en dehors de tout champ irradié précédemment) (RECIST v1.1) avec une IRM ou un CT-scan.
  • Indice de performance ≤ 2 (OMS).
  • Fonction hématologique : globules blancs ≥ 2 x 109/L, polynucléaires neutrophiles ≥ 1,5 x 109/L, plaquettes ≥ 100 x 109/L, hémoglobine > 9 g/dL.
  • Fonction rénale : créatinine ≤ 1,5 x LNS ou clairance de la créatinine ≥ 40 mL/min (formule de Cockcroft-Gault).
  • Fonction hépatique : transaminases ≤ 3 x LNS ou ≤ 5 x LNS en cas de métastases hépatiques, bilirubine ≤ 1,5 x LNS ou bilirubine
  • Méthode de contraception efficace pour les patients en âge de procréer pendant toute la durée de l’étude et jusqu’à 23 semaines pour les femmes et 31 semaines pour les hommes après la dernière administration du produit à l’étude.
  • Test de grossesse sérique ou urinaire dans les 24 heures précédant l’administration du nivolumab.
  • Patient affilié à un régime de sécurité sociale.
  • Consentement éclairé signé.

Critère de non inclusion

  • Métastases cérébrales symptomatiques/actives.
  • Tout autre cancer (à l'exception du cancer de la peau des cellules basales superficielles traité de façon appropriée et du cancer in situ traité chirurgicalement) à moins d'être indemne de la maladie depuis au moins trois ans.
  • Maladie auto-immune active ou soupçonnée ou antécédents de maladie auto-immune connue à l’exception de : vitiligo, diabète sucré de type I, hypothyroïdie résiduelle aux affections auto-immunes ne nécessitant qu'un remplacement hormonal, le psoriasis ne nécessitant pas de traitement systémique, ou conditions qui ne devraient pas se reproduire en l'absence d'un déclencheur externe sont éligibles pour cette étude.
  • Tuberculose active ou antécédent de tuberculose.
  • Toute maladie pulmonaire interstitielle symptomatique.
  • Antécédents de convulsions incontrôlées ou de troubles du système nerveux central.
  • État médical connu ou sous-jacent (par exemple, une affection associée à une diarrhée ou une diverticulite aiguë) qui rendrait l'administration du médicament à l'étude dangereuse pour le patient ou obscurcirait l'interprétation de la détermination de la toxicité ou des événements indésirables.
  • Toute toxicité (autre que l'alopécie) attribuable à une thérapie anticancéreuse antérieure non résolue au grade 1 (NCI-CTCAE version 4.03) avant l'administration du médicament à l'étude.
  • Antécédent d’allergie des composants du médicament à l’étude.
  • Antécédent de transplantation d'organe nécessitant des médicaments immunosuppresseurs à long terme.
  • Doses immunosuppressives de corticostéroïdes systémiques (> 10 mg/jour d'équivalents de prednisone)
  • Dans les 2 semaines avant l'administration du médicament à l'étude. Un minimum de 2 semaines de lavage est requis avant de commencer l’étude.
  • Maladie nécessitant un traitement systémique avec soit corticostéroïdes (> 10 mg d'équivalent prednisone par jour) ou d'autres médicaments immunosuppresseurs dans les 14 jours suivant l'administration du médicament à l'étude. Stéroïdes inhalés ou topiques et doses de remplacement surrénalien > 10 mg d'équivalents de prednisone par jour sont autorisés en l'absence de maladie auto-immune active.
  • Traitement antérieur anti-PD-1, anti-PD-L1, anti-PD-L2, anti-CD137 ou anti-CTLA-4 (ou tout autre anticorps ou médicament ciblant spécifiquement la co-stimulation ou points de contrôle).
  • Traitement avec tout autre agent expérimental, ou participation à une autre étude clinique dans les 28 jours avant l'inscription et pendant la période de traitement.
  • Incapacité à se confirmer aux exigences du protocole pendant toute la durée de l’étude.
  • Antécédent d'un handicap psychiatrique jugé cliniquement significatif ou interférant avec la conformité de la prise orale de médicaments.
  • Sérologie VIH positive.
  • Sérologie VHB positive.
  • Sérologie VHC positive.
  • Patient privé de liberté ou sous mesure de protection juridique.
  • Femme enceinte ou en cours d’allaitement (allaitement interdit jusqu’à 6 mois après l’administration de la dernière dose du traitement à l’étude).