Étude PICH : étude de phase 1-2 évaluant la sécurité et la tolérance du pembrolizumab en association avec du docétaxel, du cisplatine et du 5-fluorouracile chez des patients ayant un carcinome de la t...

Mise à jour : Il y a 5 ans
Référence : RECF3614

Étude PICH : étude de phase 1-2 évaluant la sécurité et la tolérance du pembrolizumab en association avec du docétaxel, du cisplatine et du 5-fluorouracile chez des patients ayant un carcinome de la tête et du cou localement avancé et non résécable.

Femme et Homme | Entre 18 ans et 70 ans

Extrait

Les cancers de la tête et du cou sont le plus souvent de type épidermoïde, c’est-à-dire qu’ils se développent à partir des cellules du tissu cutané que l’on retrouve notamment dans l’épiderme de la peau et dans les muqueuses de la tête et du cou. La plupart des cancers de la tête et du cou (environ 90 %) sont des carcinomes épidermoïdes. Lorsqu’ils sont détectés précocement et immédiatement traités, les cancers des muqueuses de la tête et du cou peuvent être guéris. Les traitements les plus utilisés, seuls ou en combinaison, sont la chirurgie, la radiothérapie, la chimiothérapie et les thérapies ciblées. Le pembrolizumab est un médicament agissant sur le système immunitaire qui a montré une activité anticancéreuse clinique sur un large éventail de tumeurs. Le 5-fluorouracile et les chimiothérapies à base de platine comme le carboplatine ou le cisplatine se lient à l’ADN des cellules tumorales, bloquant ainsi leur division. Ce blocage induit une mort de la cellule. Les chimiothérapies à base de taxanes, comme le docétaxel, agissent en ralentissant ou en bloquant la croissance des cellules cancéreuses. L’objectif de cette étude est d’évaluer la sécurité et la tolérance du pembrolizumab associé à du docétaxel, du cisplatine et du 5-fluorouracile chez des patients ayant un carcinome de la tête et du cou localement avancé et non résécable. L’étude se déroulera en 2 étapes : Lors de la 1ère étape, tous les patients recevront du docétaxel, du cisplatine et du 5-fluorouracile associés à du pembrolizumab toutes les 3 semaines à dose variable. Deux doses différentes de pembrolizumab seront testées afin de déterminer la dose la mieux adaptée à administrer lors de la deuxième étape. Le traitement sera répété toutes les 3 semaines jusqu’à 3 cures en l’absence de progression de la maladie ou d’intolérance au traitement. Entre 3 et 6 semaines plus tard, les patients recevront une radiothérapie 5 jours par semaine pendant 7 semaines associée à du carboplatine une fois par semaine. Le traitement sera répété toutes les semaines jusqu’à 7 cures en l’absence de progression de la maladie ou d’intolérance au traitement. Lors de la 2ème étape, tous les patients recevront du docétaxel, du cisplatine et du 5-fluorouracile associés à du pembrolizumab à la dose recommandée établie lors de l’étape 1 toutes les 3 semaines jusqu’à 3 cures en l’absence de progression de la maladie ou d’intolérance au traitement. Entre 3 et 6 semaines plus tard, les patients recevront une radiothérapie 5 jours par semaine pendant 7 semaines associée à du carboplatine une fois par semaine. Le traitement sera répété toutes les semaines jusqu’à 7 cures en l’absence de progression de la maladie ou d’intolérance au traitement. Les patients seront revus tous les 2 mois jusqu’à 1 an après le début du traitement à l’étude puis toutes les 2 semaines pendant 1 an.


Extrait Scientifique

Il s’agit d’une étude de phase 1-2 non randomisée et multicentrique. L’étude comprend 2 étapes : - Étape 1 : étape d’escalade de dose. Tous les patients reçoivent du docétaxel en IV, du cisplatine en IV et du 5-fluorouracile en IV en association avec du pembrolizumab en IV à J1 selon un schéma d’escalade de dose. Le traitement est répété toutes les 3 semaines jusqu’à 3 cures en l’absence de progression de la maladie ou de toxicités. Entre 3 et 6 semaines plus tard, les patients reçoivent une radiothérapie de 70 Gy, à raison de 35 fractions de 2 Gy, 5 jours par semaine en association avec du carboplatine en IV une fois par semaine entre 3 et 6 semaines plus tard. Le traitement est répété toutes les semaines jusqu’à 7 cures en l’absence de progression de la maladie ou de toxicités. - Étape 2 : Tous les patients reçoivent du docétaxel en IV, du cisplatine en IV et du 5-fluorouracile en IV en association avec du pembrolizumab en IV à J1 à la dose recommandée établie lors de l’étape 1. Le traitement est répété jusqu’à 3 cures en l’absence de progression de la maladie ou de toxicités. Entre 3 et 6 semaines plus tard, les patients reçoivent une radiothérapie de 70 Gy, à raison de 35 fractions de 2 Gy, 5 jours par semaine en association avec du carboplatine en IV une fois par semaine. Le traitement est répété toutes les semaines jusqu’à 7 cures en l’absence de progression de la maladie ou de toxicités. Les patients sont revus tous les 2 mois jusqu’à 1 an après le début du traitement à l’étude puis toutes les 2 semaines pendant 1 an.;


Objectif principal

- Phase 1 : déterminer la dose recommandée pour la phase 2 et évaluer la sécurité et la tolérance du pembrolizumab en association avec du docétaxel, du cisplatine et du 5-fluorouracile. - Phase 2 : évaluer la survie sans progression du pembrolizumab en traitement d’induction en association avec du docétaxel, du cisplatine et du 5-fluorouracile.;


Objectif secondaire

Phase 1 : évaluer l’activité antitumorale. PHASE 2 : Évaluer la survie globale à 24 mois. Évaluer la meilleure réponse tumorale objective après la chimiothérapie d’induction. Évaluer la meilleure réponse tumorale objective après la radiothérapie. Évaluer le taux de réponse objective. Évaluer la survie sans progression à 12 mois. Évaluer les toxicités du traitement de tous grades, selon les critères du NCI-CTCAE v4.03. Évaluer le niveau d’expression du PD1 avant et après traitement. Évaluer le rôle possible d'une expression PD1 et d'une réponse métabolique comme facteurs pronostiques dans le cancer de la tête et du cou non résécable traité par TP²F.


Critère d'inclusion

  • Âge ≥ 18 ans et
  • Carcinome de la tête et du cou (cavité buccale, oropharynx ou hypopharynx) localement avancé de stade III ou IV, non métastatique, non résécable, confirmé histologiquement ou cytologiquement, non traité antérieurement et éligible à un traitement de chimiothérapie d’induction par TPF (docétaxel, cisplatine et 5-fluorouracile).
  • Maladie mesurable basée sur les critères RECIST 1.1.
  • Tumeur considérée non résécable par le Comité de Concertation Pluridisciplinaire.
  • Échantillon tumoral disponible (biopsie) et statut HPV connu.
  • Indice de performance ≤ 1 (OMS).
  • Fonction organique adéquate.
  • Contraception efficace pour les patients en âge de procréer pendant la durée de l’étude et au moins pendant 180 jours après la fin du traitement à l’étude.
  • Test de grossesse urinaire ou sérique négatif dans les 72 heures précédant le début du traitement à l’étude.
  • Patient affilié à un régime de sécurité sociale.
  • Consentement éclairé signé.

Critère de non inclusion

  • Toute condition médicale, tout traitement ou toute anomalie biologique pouvant interférer avec l’évaluation des résultats de l’étude ou la participation du patient à l’étude.
  • Toute condition psychiatrique connu ou antécédents d’abus de substances pouvant empêcher le patient de se conformer aux contraintes du protocole.
  • Patient privé de liberté, sous tutelle ou curatelle.
  • Sérologie VIH, VHB ou VHC positive.
  • Femme enceinte ou en cours d’allaitement.
  • Antécédent connu de tuberculose active (tubercule Bacillus).
  • Atteinte auditive ou pathologie cardiorespiratoire contre-indiquant une hyperhydratation.
  • Déficit total connu à la dihydropyrimidine déshydrogénase
  • Maladie auto-immune active ayant nécessité un traitement systémique au cours des deux dernières années (c’est-à-dire, utilisation d’un traitement de fond, de corticostéroïdes ou d’immunosuppresseurs). Les patients prenant un traitement substitutif (par ex : thyroxine, insuline ou traitement substitutif physiologique par les corticostéroïdes pour une insuffisance corticosurrénale ou hypophysaire) sont autorisés.
  • Antécédents de pneumonie non infectieuse ayant nécessité une prise de stéroïdes, maladie pulmonaire interstitielle ou pneumopathie active non infectieuse.
  • Infection active nécessitant un traitement.
  • Tumeurs du nasopharynx, du larynx ou des sinus maxillaires.
  • Tumeur hémorragique.
  • Traitement antérieur ou actuel par un agent expérimental ou un dispositif expérimental dans les 4 semaines précédant le début du traitement par le pembrolizumab.
  • Antécédents connus d’affections malignes en cours ou nécessitant un traitement (les patients ayant un carcinome basocellulaire cutané, un carcinome squameux de la peau ayant bénéficié d’un traitement à visée curative ou un cancer du col in situ sont autorisés).
  • Maladie cardiaque cliniquement active significative ou infarctus du myocarde dans les 6 mois précédant le début du traitement à l’étude.
  • Traitement systémique actuel par stéroïdes à dose >10 mg/jour de prednisone ou équivalent ou tout autre traitement immunosuppresseur dans les 7 jours précédant le début du traitement à l’étude.
  • Traitement de phénytoïne actuel à visée prophylactique, pouvant avoir une interaction avec le cisplatine, le 5-fluorouracile ou le carboplatine, ou un traitement de fosphénytoïne pouvant avoir une interaction avec le carboplatine.
  • Traitement actuel par sorivudine ou ses analogues chimiquement apparentés, tel que la brivudine pouvant avoir une interaction avec le 5-fluorouracile.
  • Traitement antérieur par un autre agent anti-PD-1 ou PD-L1 ou PD-L2.
  • Vaccin vivant dans les 30 jours précédant le début du traitement à l’étude (les vaccins antigrippaux saisonniers ne contenant pas de virus vivant sont autorisés).
  • Chirurgie majeure dans les 4 semaines précédant le début du traitement à l’étude.
  • Antécédent de greffe d’organe antérieure, y compris l’allogreffe de cellules souches.
  • Toxicités ou complications liées à une chirurgie majeure antérieure avant le début du traitement à l’étude.
  • Hypersensibilité connue au pembrolizumab ou à l’un de ses composants.
  • Contre-indication à l’utilisation du docétaxel, du cisplatine, du 5-fluorouracile ou du carboplatine.