ATALANTE : Étude de phase 3, randomisé, en double aveugle, évaluant l’efficacité d’un traitement associant l’atézolizumab et une chimiothérapie à base de platine et de bévacizumab par rapport à la chi...

Mise à jour : Il y a 4 ans
Référence : RECF2957

ATALANTE : Étude de phase 3, randomisé, en double aveugle, évaluant l’efficacité d’un traitement associant l’atézolizumab et une chimiothérapie à base de platine et de bévacizumab par rapport à la chimiothérapie seule, chez des patientes ayant un cancer épithélial de l’ovaire, des trompes ou du péritoine.

Femme Homme | 18 ans et plus

Extrait

L’objectif de cette étude est d’évaluer l’efficacité d’une immunothérapie par atézolizumab associé à une chimiothérapie à base de sels de platine associé au bévacizumab, chez des patientes ayant un cancer de l’ovaire, des trompes ou du péritoine. Les patientes seront réparties de façon aléatoire entre deux groupes. Les patientes du premier groupe recevront 6 cures d’une chimiothérapie à base de sels de platine associé au bévacizumab et à l’atézolizumab, pendant 24 semaines. A la fin de ce traitement, les patientes continueront le bévacizumab et l’atézolizumab comme traitement de maintenance jusqu’à progression ou intolérance. Les patientes du deuxième groupe recevront la chimiothérapie par sels de platine et le bévacizumab selon les mêmes modalités que dans le premier groupe mais l’atézolizumab sera remplacé par un placebo. De même, à la fin du traitement, les patientes continueront le bévacizumab et le placébo comme traitement de maintenance jusqu’à progression ou intolérance. Dans le cadre de cette étude, ni le médecin ni la patiente ne connaitront la nature du traitement administré entre atézolizumab et placebo


Extrait Scientifique

Il s’agit d’une étude de phase 3, randomisée, en double aveugle et multicentrique. Les patientes sont randomisées en 2 bras de traitement : Bras A (expérimental) : les patientes reçoivent 6 cures d’une chimiothérapie standard à base de platine associé à du bévacizumab et de l’atézolizumab pour un total de 24 semaines de traitement. A la fin de cette période de traitement, les patientes continuent le bévacizumab et l’atézolizumab comme traitement de maintenance jusqu’à progression de la maladie ou la survenue d’une toxicité inacceptable. Bras B (référence) : les patientes reçoivent 6 cures d’une chimiothérapie à base de platine associé à du bévacizumab selon les mêmes modalités que dans le bras A, mais l’atézolizumab est remplacé par un placebo. A la fin de la période de traitement, les patientes continue le bévacizumab et le placebo comme traitement de maintenance jusqu’à progression de la maladie ou la survenue d’une toxicité inacceptable.;


Objectif principal

Déterminer l’efficacité, en termes de survie sans progression (PFS1) évaluée par l’investigateur selon les critères RECIST version 1.1, de l’ajout de l’atézolizumab.;


Objectif secondaire

Déterminer l’efficacité de l’atézolizumab par le délai entre la randomisation et le début d’un traitement à la seconde rechute ou le décès (TSST) Déterminer l’efficacité de l’atézolizumab par la qualité de vie et les symptômes des patientes (PRO) évalués par les questionnaires QLQ-C30, et OV28. Déterminer l’efficacité de l’atézolizumab par la survie globale. Déterminer l’efficacité de l’atezolizumab par le taux de réponse objectif (ORR) selon les critères RECIST v1.1 et l’immune related RECIST (irRECIST). Déterminer l’efficacité de l’atézolizumab par la survie sans progression (PFS1) selon les critères irRECIST. Déterminer l’efficacité de l’atézolizumab par la détermination de la relation entre les taux du marqueur CA-125 et la réponse selon RECISTv1.1 et irRECIST. Déterminer l’efficacité de l’atézolizumab par le délai entre la randomisation et le début du traitement à la rechute ou le décès (TFST). Déterminer l’efficacité de l’atézolizumab par le délai entre la randomisation et la seconde rechute (PFS2). Déterminer l’efficacité de l’atézolizumab comparée au placebo dans chaque sous-groupe de population PD-L1 positive et PD-L1 négative. Evaluer la sécurité et la tolérance de l’ajout de l’atézolizumab. Evaluer l’impact du traitement et de la maladie sur l’utilisation des ressources médicales selon différents critères incluant le questionnaire EQ-5D.


Critère d'inclusion

  • Femme d’âge ≥ 18 ans.
  • Détermination du statut PD-L1 par le laboratoire central, à partir d’une biopsie récente de tissu tumoral fixé dans le formol et inclus en paraffine
  • Rechute plus de 6 mois après la dernière dose de platine (RECIST v1.1, CA 125 (GCIG) ou aggravation des symptômes cliniques.
  • Antécédent de 1 ou 2 lignes de chimiothérapie. La dernière ligne de chimiothérapie reçue par la patiente doit contenir du platine.
  • Disponibilité d’un bloc de tumeur inclus en paraffine ou de 15 lames non colorés archivés, provenant de la chirurgie initiale.
  • Fonction hématologiques : neutrophiles ≥ 1,5 x 109/L, plaquettes >= 100 x 109/L, hémoglobine >= 10,0 g/dL.
  • Fonction hépatiques : transaminases ≤ 2,5 x LNS (
  • Fonction rénale : créatinine ≤ 1,5 x LNS, protéinurie sur bandelette urinaire
  • TTPa et INR ≤ 1,5 x LNS pour les patientes non traitées par anticoagulant..
  • Pression artérielle normale ou hypertension traitée et contrôlée (tension systolique ≤ 140 mmHg et/ou diastolique
  • Indice de performance
  • Contraception efficace pour les femmes en âge de procréer, pendant toute la durée de l’étude et jusqu’à 3 mois après la fin du traitement..
  • Affiliation à un régime d’assurance maladie.
  • Consentement éclairé signé.

Critère de non inclusion

  • Cancer non-épithélial de l’ovaire, des trompes ou du péritoine.
  • Tumeurs de l’ovaire borderline.
  • Cancer synchrone de l’endomètre excepté si les critères suivants sont rencontrés : stade 60 ans au moment du diagnostic d’un cancer de l’endomètre endométrioïde de stade IA de grade 1 ou 2. Les patientes ayant un adénocarcinome à cellules claires ou séreux, les carcinosarcomes de l’endomètre ne sont pas éligibles.
  • Autres tumeurs malignes au cours des 5 dernières années, à l’exception d’un cancer cutané non mélanomateux de la peau, d’un cancer in situ du col de l’utérus, et d’un carcinome canalaire in situ (CCIS) du sein, traitées de manière adéquate.
  • Radiothérapie dans les 6 semaines précédant le début du traitement.
  • Chirurgie majeure dans les 4 semaines avant le début du traitement ou patientes n’ayant pas récupéré complètement des effets secondaires de la chirurgie. Une biopsie ou une chirurgie mineure à l’exception de la pose d’un appareil vasculaire dans les 7 jours précédant la randomisation.
  • Antécédent d’allogreffe de moelle osseuse ou antécédent de greffe d’organe.
  • Administration simultanée d’un autre traitement de chimiothérapie ou d’une autre thérapie anticancéreuse (hormonothérapie, radiothérapie) pendant le traitement. Un traitement hormonal de la ménopause est autorisé.
  • Antécédents de traitement par agoniste de CD137 ou anti PD-1 ou anti PD-L1 ou anti CTLA4.
  • Traitements immunosuppresseurs [y compris, mais non limités à interféron–alpha (IFL-α), Interleukine 2 (IL-2)] dans les 4 semaines ou 5 demi-vies du médicament avant la randomisation.
  • Traitement par corticostéroïdes systémique ou autre traitements immunosuppresseurs (y compris mais non limités à prednisone, dexaméthasone, cyclophosphamide, azathioprine, methrotrexate, thalidomide), et anti-TNF dans les 2 semaines précédant la randomisation OU besoin de traitement systémique immunosuppresseurs au cours de l’étude : l’utilisation de corticostéroïdes à inhaler pour une maladie pulmonaire obstructive, l’utilisation de mineralocorticoïdes pour les patientes ayant une hypotension orthostatique, et l’utilisation de suppléments corticostéroïdes pour une insuffisance corticosurrénale sont autorisés . L’utilisation prophylactique d’antiémétique doit être si possible évitée chez des patientes recevant une chimiothérapie par carboplatine-gemcitabine ou carboplatine-doxorubicine liposomale pegylée (DLP). L’utilisation de corticostéroïdes est autorisée en prémédication chez des patientes recevant du paclitaxel ou en cas d’allergie au carboplatine.
  • Antécédents de maladie auto-immune, y compris mais non limité à myasthénie grave, hépatite auto-immune, lupus érythémateux disséminé, arthrite rhumatoïde, maladie intestinale inflammatoire, thrombose vasculaire associée à un syndrome antiphospholipide, granulomatose de Wegener, syndrome de Guillain-Barré, syndrome de Sjögren’s, sclérose en plaque, vascularité, glomérulonéphrite. Les patientes suivantes sont incluables : patientes ayant une hypothyroïdie auto-immune avec une hormonothérapie thyroïdienne substitutive à dose stable, patientes ayant un diabète de type 1 contrôlé et stable avec des injections d’insuline.
  • Antécédents de fibrose pulmonaire idiopathique, pneumonie induite par un médicament, pneumopathie organisée (bronchiolite oblitérante). La fibrose pulmonaire, dans le champ d’irradiation détectée sur le scanner thoracique avant la randomisation n’est pas un critère de non inclusion.
  • Sérologie VIH positive, hépatite B positive (antigène HBs positif) et hépatite C positive (HCV).
  • Symptômes ou signe d’infection dans les 2 semaines précédant le début du traitement.
  • Administration d’un vaccin vivant atténué dans les 4 semaines précédant la randomisation ou nécessité d’administrer ce type de vaccin pendant l’étude. Les patientes devront recevoir le vaccin antigrippal seulement pendant la période hivernale. Ce vaccin ne doit pas être un vaccin vivant atténué.
  • Utilisation chronique récente (10 jours avant la randomisation) d’aspirine à une dose > 325 mg/j.
  • Antécédent d’hypertension (grade 4 selon CTCAE) ou encéphalopathie hypertensive.
  • Hypertension artérielle non contrôlée définit comme tension systolique > 150 mmHg et/ou diastolique > 100 mmHg malgré un traitement.
  • Maladie cardiovasculaire cliniquement significative y compris : infarctus du myocarde ou angor instable dans les 6 mois précédant la randomisation ; insuffisance cardiaque congestive (ICC) ≥ grade 2 (NYHA) ; arythmie cardiaque grave mal contrôlée malgré un traitement (les patientes ayant une fibrillation artérielle contrôlée sont éligibles) ; pathologie vasculaire périphérique de grade >= 3 (symptomatique, interférant avec les activités quotidiennes et nécessitant une intervention chirurgicale).
  • QTc > 470 msec ou des antécédents familiaux de QTC long.
  • Fraction d’éjection ventriculaire gauche définie par MUGA/ECHO en dessous de la limite normale (uniquement pour les patientes qui seront traitées par la doxorubicine liposomale pegylée (DLP)).
  • Antécédent d’accident vasculaire cérébral (AVC), ischémie cérébrale transitoire (ICT), hémorragie sous-arachnoïdienne (HSA) dans les 6 mois précédant la randomisation.
  • Antécédent ou présence de troubles hémorragiques dans les 6 mois précédant la randomisation.
  • Présence d’une coagulopathie hémorragique ou significative.
  • Antécédent ou suspicion clinique de métastase cérébrale ou de compression de la moelle épinière. Un examen radiologique par scanner ou une IRM est obligatoire dans les 4 semaines avant la randomisation, en cas de suspicion de métastase cérébrale. Une IRM de la moelle épinière est obligatoire dans les 4 semaines avant la randomisation en cas de suspicion de compression de la moelle épinière.
  • Antécédent ou présence, pendant l’examen clinique d’une maladie du système nerveux central excepté une maladie adéquatement traitée par un traitement standard (ex : crises épileptiques).
  • Traumatisme important dans les 4 semaines précédant la randomisation.
  • Plaies non cicatrisées, ulcère actif, fracture osseuse.
  • Antécédent de fistule abdominale ou de perforation gastro-intestinale liée à la prise d’un traitement anti-VEGF.
  • Présence d’une occlusion intestinale, ou maladie sub-occlusive liée au cancer.
  • Patientes présentant de l’air dans l’abdomen non expliqué par une paracentèse ou une chirurgie récente.
  • Autre maladie, trouble fonctionnel, anomalie à l’examen clinique ou anomalie des examens de laboratoire qui contre-indiquerait la prise du traitement à l’étude ou qui pourrait engendrer des risques pour la patiente.
  • Antécédent d’allergie sévère, choc anaphylactique ou réactions d’hypersensibilité aux anticorps monoclonaux ou protéines humaines.
  • Allergie connue à des produits à base de cellules ovariennes de hamster chinois ou tout autre composant de l’atézolizumab.
  • Hypersensibilité immédiate ou allergie connue à des médicaments chimiquement proches du bévacizumab, de la carboplatine, de la gemcitabine, du paclitaxel et de la doxorubicine liposomale pegylée (DLP) ou à leurs excipients qui pourrait empêcher la participation de la patiente à l’étude.
  • Femme enceinte ou en cours d’allaitement.