Étude NIPINEC : étude de phase 2 randomisée évaluant l’efficacité et la tolérance du nivolumab en monothérapie et celles du nivolumab en association avec de l’ipilimumab chez des patients ayant un car...

Mise à jour : Il y a 4 ans
Référence : RECF3768

Étude NIPINEC : étude de phase 2 randomisée évaluant l’efficacité et la tolérance du nivolumab en monothérapie et celles du nivolumab en association avec de l’ipilimumab chez des patients ayant un carcinome neuroendocrine pulmonaire ou gastroentéropancréatique peu différencié de stade avancé et ayant précédemment reçu un traitement.

Extrait

Les cellules neuroendocrines sont dispersées dans tout le corps. On les trouve dans la plupart des organes du corps, y compris dans le tube digestif, le pancréas, la thyroïde et les poumons. Elles reçoivent des signaux du système nerveux et y répondent en fabriquant et en sécrétant des hormones. Ces hormones contrôlent de nombreuses fonctions de l’organisme, comme la digestion et la respiration. Ces cellules neuroendocrines subissent parfois des changements qui rendent leur mode de croissance ou leur comportement anormal. Ces changements peuvent entraîner la formation de tumeurs neuroendocrines. Certaines cellules cancéreuses évitent le système immunitaire en prenant le contrôle de ce que l’on appelle la voie PD-1. Cette voie PD-1 est une voie que les cellules saines utilisent pour indiquer au système immunitaire de ne pas les attaquer. Par ailleurs, le CTLA4 est un puissant inhibiteur des lymphocytes T. Le nivolumab se fixe à la protéine PD-1 et bloque cette voie, aidant ainsi le système immunitaire à reconnaître et à attaquer les cellules cancéreuses. L’ipilimumab bloque le CTLA4 et permet aux lymphocytes T4 de continuer à être actifs et de s’attaquer aux cellules cancéreuses. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’efficacité et la tolérance du nivolumab seul et celles du nivolumab associé à de l’ipilimumab chez des patients ayant un carcinome neuroendocrine pulmonaire ou gastroentéropancréatique peu différencié de stade avancé et ayant précédemment reçu un traitement. Les patients seront répartis aléatoirement en deux groupes : Les patients du premier groupe recevront du nivolumab une fois toutes les 2 semaines en l’absence de progression de la maladie ou d’intolérance au traitement. Les patients du deuxième groupe recevront du nivolumab une fois toutes les 2 semaines et de l’ipilimumab une fois toutes 6 semaines en l’absence de progression de la maladie ou d’intolérance au traitement. Les patients seront revus dans les 30 jours suivant la fin du traitement de l’étude pour un examen clinique, hématologique et biochimique, puis toutes les 12 semaines pour une évaluation radiologique pendant 2 ans en l’absence de progression de la maladie.


Extrait Scientifique

Il s’agit d’une étude de phase 2 randomisée, en groupes parallèles et multicentrique. Les patients sont randomisés en deux bras : - Bras 1 (expérimental) : les patients reçoivent du nivolumab en IV une fois toutes les 2 semaines en l’absence de progression de la maladie ou de toxicités. - Bras 2 (expérimental) : les patients reçoivent du nivolumab en IV une fois toutes les 2 semaines et de l’ipilimumab en IV une fois toutes les 6 semaines en l’absence de progression de la maladie ou de toxicités. Les patients sont revus dans les 30 jours suivant la fin du traitement de l’étude pour un examen clinique, hématologique et biochimique, puis toutes les 12 semaines pour une évaluation radiologique pendant 2 ans en l’absence de progression de la maladie.;


Objectif principal

Évaluer l’efficacité du nivolumab en monothérapie et celle de l’association du nivolumab avec de l’ipilimumab.;


Objectif secondaire

Évaluer la tolérance du nivolumab et celle du nivolumab en association avec de l’ipilimumab. Évaluer le taux de contrôle de la maladie. Évaluer la durée de réponse. Évaluer la survie sans progression. Évaluer la survie globale. Évaluer le pourcentage de réponse complète, de réponse partielle et de maladie stable. Déterminer le délai d’apparition des évènements indésirables. Évaluer l’incidence des évènements indésirables. Identifier les facteurs, incluant l’évaluation de l’expression de PD-L1 en immunohistochimie, associés à l’efficacité des traitements. Évaluer la qualité de vie des patients traités par du nivolumab et celle des patients traités par du nivolumab en association avec de l’ipilimumab.


Critère d'inclusion

  • Âge ≥ 18 ans.
  • Carcinome neuroendocrine peu différencié : grandes et petites cellules pour les carcinomes neuroendocrines gastro-entéro-pancréatiques (classification OSM 2010) et grandes cellules uniquement pour les carcinomes neuroendocrines pulmonaires (classification OMS 2015), indépendant du statut PD-L1. Les patients ayant une tumeur mixte avec un carcinome neuroendocrine proéminent (> 70 %) sont éligibles.
  • Tumeur en progression après une ou deux lignes de traitement, incluant au moins une ligne de chimiothérapie à base de platine, localement avancée, non résécable ou métastatique, mesurable selon les critères RECIST v1.1.
  • Echantillions tumoraux disponibles pour la revue centralisée et pour la recherche translationnelle.
  • Indice de performance ≤ 2 (OMS).
  • Espérance de vie > 12 semaines.
  • Fonction hématologique : polynucléaires neutrophiles ≥ 1,5 x 109/L, plaquettes ≥ 100 x 109/L et hémoglobine ≥ 9 g/dL.
  • Fonction hépatique : bilirubine sérique ≤ 2 x LNS (≤ 5 x LNS en cas de syndrome de Gilbert), bilirubine totale ≤ 3 mg/dL en cas de métastases hépatiques.
  • Fonction rénale : clairance de la créatinine ≥ 50 mL/min (formule de Cockcroft).
  • Contraception efficace pour les patients en âge de procréer dans les 28 jours précédant la première dose de traitement et pendant au moins 6 mois après la dernière dose de traitement pour les femmes, et au moins 31 semaines pour les hommes.
  • Patient affilié ou bénéficiaire d’un régime de sécurité sociale.
  • Consentement éclairé signé.

Critère de non inclusion

  • Carcinome neuroendocrine pulmonaire à petites cellules.
  • Métastases cérébrales sauf si elles ont été traitées par chirurgie ou radiothérapie stéréotaxique sans évolution dans les 3 mois précédant l’inclusion et que le patient est asymptomatique.
  • Mutation activatrice connue de l’EGFR, réarrangement connu du gène ALK pour les cancers neuroendocrines pulmonaires.
  • Antécédent connu de pneumopathie interstitielle ou signes de pneumopathie interstitielle au scanner.
  • Maladie auto-immune active connue ou suspectée incluant le lupus érythémateux ou la granulomatose de Wegener à l’exception du diabète de type I, d’une hypothyroïdie nécessitant uniquement un traitement hormonal substitutif ou d’une maladie cutanée (comme le vitiligo, le psoriasis ou l’alopécie) ne nécessitant pas de traitement systémique.
  • Maladie active ou antécédent de pathologie inflammatoire du colon, syndrome du côlon irritable, maladie coeliaque ou autre pathologie chronique gastrointestinale sérieuse associées à des diarrhées à l’exception de la diverticulose.
  • Maladie nécessitant un traitement systémique par corticothérapie ou autres traitements immunosuppresseurs dans les 14 jours précédant la randomisation (les corticoïdes intranasaux, inhalés ou topiques et les corticoïdes substitutifs de l’insuffisance surrénalienne à une dose ≤ 10mg/jour de prednisone ou équivalent sont autorisés en l’absence de maladie auto-immune active).
  • Infection active ou non contrôlée ou maladie sévère qui ne permet au patient d’être pris en charge selon le protocole (ex : antécédent de tuberculose active).
  • Antécédent d’immunodéficience primaire, de transplantation d’organe nécessitant un traitement immunosuppresseur.
  • Antécédent de toxicité sévère (grade 3 ou 4) à médiation immunitaire liée à un autre traitement d’immunothérapie.
  • Tumeur digestive ou tumeur carcinoïde typique ou atypique selon la classification OMS 2015 des tumeurs pulmonaires.
  • Antécédent récent d’autres cancers. Les patients ayant un cancer de la peau autre qu’un mélanome traité de façon adéquate ou un cancer in situ traité de façon curative ou ayant un antécédent de tumeur solide (y compris un antécédent d’adénocarcinome) traitée de façon curative avec ou sans chimiothérapie et sans preuve de maladie dans les 2 ans précédant la randomisation sont autorisés.
  • Traitement anticancéreux autre que celui administré dans l’étude.
  • Traitement antérieur par un anticorps anti-PD-1, anti-PD-L1, anti-PD-L2, anti-CTLA-4 ou par un autre anticorps ou traitement ciblant la costimulation des lymphocytes T ou les voies du point de contrôle.
  • Chimiothérapie ou radiothérapie reçue moins de 3 semaines avant la randomisation.
  • Traitement immunosuppresseur dans les 28 jours précédant la randomisation.
  • Vaccin vivant atténué administré dans les 30 jours précédant la randomisation.
  • Toxicités non revenues à un grade ≤ 1 selon les critères NCI CTCAE v4.0 excepté pour les toxicités ne présentant pas de risque comme l’alopécie ou le vitiligo.
  • Toute maladie sévère concomitante et/ou non contrôlée pouvant compromettre la participation du patient à l’étude.
  • Maladie non stabilisée et facteurs psychologiques, familiaux, sociologiques ou géographiques pouvant empêcher le patient de se conformer au protocole de l’étude et au suivi.
  • Antécédents psychiatriques empêchant la compréhension de la lettre d’information destinée aux patients.
  • Patient privé de liberté, sous tutelle ou curatelle.
  • Sérologie VIH, VHB ou VHC positive.
  • Femme enceinte ou en cours d’allaitement.