Étude PULSE : étude de phase 2 évaluant l’efficacité et la tolérance du maintien d’une immunothérapie par avelumab après une polychimiothérapie de première intention notamment à base de sel de platine...

Mise à jour : Il y a 4 ans
Référence : RECF3759

Étude PULSE : étude de phase 2 évaluant l’efficacité et la tolérance du maintien d’une immunothérapie par avelumab après une polychimiothérapie de première intention notamment à base de sel de platine chez des patients ayant un carcinome des cellules squameuse du pénis localement avancé ou métastatique.

| 18 ans et plus

Extrait

Le cancer de la verge est en forte augmentation. Il survient généralement entre 60 ans et 80 ans. Environ 90 % des tumeurs apparaissent au niveau du gland et/ou du prépuce. Les tumeurs primitives du corps pénien sont beaucoup plus rares, en revanche que les tumeurs secondaires, localisées au niveau du corps caverneux témoignant d’une maladie systémique. Ce cancer est souvent décelé à un stade avancé, les métastases sont tardives et peu fréquentes. L’étiologie est peu connue cependant, ils existent de nombreux facteurs de risque comme le phimosis, les infections à papillomavirus, le tabac, la chimiothérapie. Le traitement de référence repose sur la chirurgie, la radiothérapie et la chimiothérapie. Le ligand du récepteur PD1, PD-L1, est une cible thérapeutique clé dans la réactivation de la réponse immunitaire pour lutter contre de multiples cancers. L’avelumab est un anticorps monoclonal qui permet de réactiver le système immunitaire afin qu’il puisse lutter efficacement contre les cellules cancéreuses. Le principe de ce traitement et d’augmenter l’activité des lymphocytes T et d’induire une destruction des cellules tumorales par les cellules tueuses, les cellules NK. Il est en développement pour le traitement de certains cancers de la vessie et carcinome à cellule de Merkel. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’efficacité et la tolérance dans le maintien d’une immunothérapie par avelumab après une polychimiothérapie de première intention notamment à base de platine chez des patients ayant un carcinome des cellules squameuses du pénis localement avancé ou métastasique. Les patients recevront de l’avelumab, tous les 15 jours à chaque cure de 28 jours. Le traitement sera répété jusqu’à 3 et 6 mois en l’absence de progression ou d’intolérance au traitement. Les patients seront suivis pendant une durée maximale de 32 mois après le début de l’étude.


Extrait Scientifique

Il s’agit d’une étude de phase 2, non randomisée et multicentrique. Les patients reçoivent de l’avelumab IV, tous les 15 jours à chaque cure de 28 jours. Le traitement est répété jusqu’à 3 à 6 cures en l’absence de progression de la maladie ou de toxicités. Les patients sont suivis pendant une durée maximale de 32 mois après l’inclusion.;


Objectif principal

Évaluer la survie sans progression.;


Objectif secondaire

Évaluer survie globale. Évaluer la durée médiane du traitement. Évaluer la qualité de d’après le score d’après le score du questionnaire QLQ-C30 de la EORTC. Évaluer le nombre de participants présentant des effets indésirables liés au traitement, selon les critères CTCAE.


Critère d'inclusion

  • Hommes ≥ 18 ans.
  • Carcinome des cellules squameuses du pénis localement avancé non résécable ou métastatique, confirmé histologiquement.
  • Au moins 3 cycles et au maximum 6 cycles de polychimiothérapie notamment à base de sel de platine, cisplatine ou carboplatine, en traitement systémique de première intention.
  • Sans progression de la maladie selon les critères RECIST v1.1 après 3 à 6 cycles de chimiothérapie de première intention.
  • Indice de performance ≤ 2 (OMS).
  • Fonction hématologique : polynucléaires neutrophiles ≥ 1,5 x 109/L, plaquettes ≥ 100 x 109/L et hémoglobine ≥ 9 g/dL.
  • Fonction hépatique : bilirubine sérique ≤ 1,5 x LNS (≤ 3 x LNS dans le cas de syndrome de Gilbert), et transaminases ≤ 2,5 x LNS (≤ 5 x LNS dans le cas de métastase hépatique).
  • Patient affilié ou bénéficiaire d’un régime de sécurité sociale.
  • Consentement éclairé signé.

Critère de non inclusion

  • Antécédents de métastases du système nerveux central connus, carcinomatose méningée ou compression spinale.
  • Antécédent de cancer dans les 3 ans avant l’inclusion. Les patients ayant un cancer localisé guéri tel que cancer non mélanomateux de la peau, tumeur superficielle de la vessie, cancer de prostate localisé avec PSA indétectable sont autorisés.
  • Maladie auto-immune active qui pourrait se détériorer à la suite d’un traitement par agent immunostimulateur. Les patients ayant un diabète de type 1, vitiligo, psoriasis ou hypo ou hyperthyroïdie sont autorisés en l’absence de traitement avec des immunosuppresseur.
  • Insuffisance surrénalienne.
  • Infarctus du myocarde, angor sévère/instable, pontage coronarien/périphérique, insuffisance cardiaque congestive symptomatique, accident vasculaire cérébral, accident ischémique transitoire, embolie pulmonaire ou thrombose veineuse profonde 3 mois précédent l’inclusion. Les patients ayant embolie pulmonaire ou thrombose veineuse profonde stable, asymptomatique et traitée avec de l’héparine de bas poids moléculaire pendant au moins 10 jours avant le début du traitement par avelumab sont autorisés.
  • Progression du cancer pénis selon les critères RECIST v1.1 après une chimiothérapie de première intention.
  • Vaccination 4 semaines avant le début de l’étude et pendant toute la durée de l'étude. Les patients ayant reçu des vaccins inactivés (ex : vaccins antigrippaux inactivés) sont autorisés.
  • Traitement à base d’immunosuppresseur ou dans les 7 jours précédant l’inclusion. Les traitements par stéroïdes intranasaux, inhalés, topiques ou injections locales de stéroïdes (ex : injection intra-articulaires), corticostéroïdes systémiques à doses physiologiques ≤ 10 mg/jour de prednisone ou équivalent et stéroïdes comme prémédication pour les réactions allergiques sont autorisés.
  • Transplantation notamment de cellules souches allogéniques.
  • Traitement antérieur par IL-2, IFN-α, anti-PD-1, anti-PD-L1, anti-PD-L2, anti-CD137ou anti-CTLA-4 (ex : ipilimumab) ou tout autre anticorps ou médicament ciblant spécifiquement la costimulation des cellules T ou les points de contrôle immunitaire.
  • Aucun traitement antérieur par chimiothérapie à base de sel de platine, cisplatine ou carboplatine.
  • Plus d’un traitement systémique antérieur de première intention pour le cancer du pénis. Les patients ayant un retard de plus de 12 mois entre la fin du traitement antérieur et le début de la polychimiothérapie à base de sels de platine sont autorisés.
  • Chirurgie majeure dans les 4 semaines ou radiothérapie majeure dans les 2 semaines précédant le début du traitement par avelumab. Une radiothérapie palliative antérieure ≤ 10 fractions pour les lésions métastatiques est autorisée, à condition qu'elle soit achevée au moins 48 heures avant le début du traitement par avelumab.
  • Toute condition médicale, psychiatrique ou anomalie de laboratoire pouvant empêcher le patient de se conformer aux contraintes du protocole.
  • Toute affection pouvant interférer avec l’évaluation des résultats de l’étude ou avec la participation du patient à l’étude.
  • Patient privé de liberté, sous tutelle ou curatelle.
  • Sérologie VIH, VHB ou VHC positive. Les patients ayant un taux de CD4 ≥ 300/mm3 peuvent être autorisés après avis de leur référent.