Étude Immuneboost : étude de phase 2, randomisée évaluant l’efficacité du nivolumab en traitement néoadjuvant, chez des patients ayant un cancer de l’oropharynx induit par le papillomavirus et à haut ...

Mise à jour : Il y a 4 ans
Référence : RECF3917

Étude Immuneboost : étude de phase 2, randomisée évaluant l’efficacité du nivolumab en traitement néoadjuvant, chez des patients ayant un cancer de l’oropharynx induit par le papillomavirus et à haut risque de rechute.

Femme et Homme | 18 ans et plus

Extrait

Le cancer de l’oropharynx prend naissance dans les cellules de l’oropharynx, qui fait partie de la gorge (pharynx). La tumeur cancéreuse (maligne) est un groupe de cellules cancéreuses qui peuvent envahir et détruire le tissu voisin. Elle peut aussi se propager (métastases) à d’autres parties du corps. Le pharynx fait partie des appareils digestif et respiratoire. Il est divisé en 3 parties. Le nasopharynx forme le haut du pharynx. L’oropharynx est la partie centrale du pharynx, à l’arrière de la bouche. L’hypopharynx forme le bas du pharynx. Les cellules de l’oropharynx subissent parfois des changements qui rendent leur mode de croissance ou leur comportement anormal. Dans certains cas, les cellules modifiées de l’oropharynx peuvent devenir cancéreuses. Le cancer de l’oropharynx prend le plus souvent naissance dans des cellules pavimenteuses (squameuses) qui tapissent l’intérieur de l’oropharynx. Ce type de cancer porte le nom de carcinome épidermoïde de l’oropharynx. Les traitements les plus utilisés, seuls ou en combinaison, sont la radiothérapie, la chimiothérapie et les thérapies ciblées. La radio-chimiothérapie est une des possibilités de traitement. Il s’agit d’un traitement associant une chimiothérapie et une radiothérapie, ce qui a pour but de renforcer l’action respective de chacun des traitements. Certaines cellules cancéreuses ont la capacité d’échapper aux défenses de défense de l’organisme (système immunitaires) qui protègent l’organisme. Les immunothérapies constituent un développement majeur pour les traitements anticancéreux, car elles sont capables de stimuler et de mobiliser le système immunitaire du patient contre la tumeur. Le nivolumab est anticorps monoclonal anti-PD-1 qui bloque la tolérance du système immunitaire à la présence de cellules tumorales en se liant à une protéine des cellules cancéreuses. Ainsi, il les empêche d’échapper au système de défense de l’organisme (système immunitaire). L’objectif de cette étude est d’évaluer l’efficacité du nivolumab en traitement néoadjuvant (c’est-à-dire avant la radio-chimiothérapie) chez des patients ayant un cancer de l’oropharynx induit par le papillomavirus et à haut risque de rechute. Les patients seront répartis de façon aléatoire en 2 groupes. Les patients du 1er groupe recevront du nivolumab au premier jour et au quinzième jour, associé à un traitement par radio-chimiothérapie 15 jours après avoir reçu du nivolumab. Les patients du 2ème groupe recevront une radio-chimiothérapie selon la pratique courante. Les patients seront suivis pendant une durée maximale de 24 mois après la radio-chimiothérapie.


Extrait Scientifique

Il s’agit d’une étude de phase 2, randomisée, en groupes parallèles et multicentrique. Les patients sont randomisés en 2 bras : - Bras A : les patients reçoivent du nivolumab IV à J1 et J15, associé à un traitement par radio-chimiothérapie à partir de J30, selon la pratique courante. - Bras B : les patients reçoivent une radio-chimiothérapie selon la pratique courante. Les patients sont suivis pendant une durée maximale de 24 mois après la radio-chimiothérapie.;


Objectif principal

Évaluer la faisabilité et la tolérance d’un traitement néoadjuvant par le nivolumab avant une radio-chimiothérapie selon le taux de patient compliant avec le protocole.;


Objectif secondaire

Évaluer la tolérance avec le recueil des toxicités aiguës et tardives, selon la classification CTCAE v5.0. Évaluer le taux de réponse objective selon les critères RECIST 1.1. Évaluer la survie globale et la survie sans progression. Évaluer le contrôle locorégional. Évaluer les biomarqueurs prédictifs potentiels d’une réponse clinique.


Critère d'inclusion

  • Âge ≥ 18 ans.
  • Carcinome épidermoïde de l’oropharynx induit par le papillomavirus, confirmé histologiquement et éligibles à un traitement curatif par radio-chimiothérapie.
  • Stade T4 (tout N), N2 ou N3 (tout T) (Indépendamment de la consommation de tabac) ou stade T1-3N1 et T3N0 (Uniquement en cas de consommation de tabac ≥ 10 paquets-années), selon la classification TNM.
  • Date de radio-chimiothérapie prévue permettant 2 perfusions de nivolumab, à 2 semaines d’intervalle.
  • Au moins une lésion mesurable (différente de la lésion utilisée pour la biopsie) radiographiquement par tomodensitométrie ou imagerie par résonance magnétique selon les critères RECIST v1.1.
  • Présence d’au moins une lésion avec biopsie possible.
  • Accord pour fournir un échantillon de tissu tumoral archivé, si disponible.
  • Indice de performance ≤ 1 (OMS).
  • Fonction hématologique : polynucléaires neutrophiles ≥ 1,5 x 109/L, plaquettes ≥ 100 x 109/L et hémoglobine ≥ 9 g/dL.
  • Fonction hépatique : bilirubine sérique ≤ 1,5 x LNS (
  • Fonction rénale : clairance de la créatinine ≥ 60 mL/min (formule de Cockcroft-Gault).
  • Contraception efficace pour les patients en âge de procréer pendant la durée de l’étude et au moins pendant 6 mois après la fin de la chimiothérapie.
  • Test de grossesse urinaire ou sérique négatif dans les 72 heures précédant le début du traitement à l’étude.
  • Patient affilié ou bénéficiaire d’un régime de sécurité sociale.
  • Consentement éclairé signé.

Critère de non inclusion

  • Présence de métastases à distance.
  • Contre-indications à un traitement par cisplatine à haute dose telles que listées dans la version la plus récente du Résumé des Caractéristiques Produit (incluant une clairance de la créatinine
  • Maladie intercurrente non contrôlée notamment, sans toutefois s’y limiter, une infection continue ou active, une insuffisance cardiaque congestive symptomatique, une hypertension non contrôlée, une angine de poitrine instable, une arythmie cardiaque, un ulcère gastroduodénal actif ou une gastrite.
  • Infection sévère nécessitant un traitement antibiotique par voie parentérale.
  • Embolisation tumorale dans les 28 jours précédant la randomisation.
  • Antécédent ou présence d’une pneumopathie inflammatoire symptomatique.
  • Autre tumeur invasive dans les 3 ans. Les patients ayant des tumeurs non invasives comme un carcinome du col de l’utérus in situ, un cancer de la peau sans présence de mélanome ou un carcinome canalaire in situ avec guérison après un traitement chirurgical sont autorisés.
  • Trouble inflammatoire ou maladie auto-immune avérée antérieure ou active dans les 2 ans précédant la randomisation. Les patients ayant un vitiligo ou une alopécie, une hypothyroïdie stable sous hormonothérapie substitutive, un psoriasis n’ayant nécessité aucun traitement systémique (au cours des 2 dernières années) sont autorisés.
  • Utilisation actuelle ou antérieure d’un traitement immunosuppresseur dans les 14 jours précédant la randomisation, notamment des corticoïdes par voie intranasale / en inhalation ou des corticoïdes systémiques.
  • Traitement antérieur du carcinome épidermoïde de l’oropharynx.
  • Traitement antérieur par un anti-PD1/PD-L1 et CTLA-4.
  • Antécédents d’immunodéficience primaire ou de greffe d’organe ayant nécessité des traitements immunosuppresseurs
  • Intervention chirurgicale majeure dans les 28 jours, ou une biopsie chirurgicale dans les 7 jours, précédant le début du traitement à l’étude.
  • Toute condition médicale, psychiatrique ou anomalie de laboratoire pouvant empêcher le patient de se conformer aux contraintes du protocole, (notamment les biopsies obligatoires spécifiques à l'étude).
  • Patient privé de liberté, sous tutelle ou curatelle.
  • Sérologie VIH, VHB ou VHC positive.
  • Femme enceinte ou en cours d’allaitement.