Étude PELICAN : Étude randomisée de phase 2 évaluant l’efficacité d’une chimiothérapie type FEC-paclitaxel en association avec du pembrolizumab chez des patients ayant un cancer du sein inflammatoire ...

Mise à jour : Il y a 5 ans
Référence : RECF3415

Étude PELICAN : Étude randomisée de phase 2 évaluant l’efficacité d’une chimiothérapie type FEC-paclitaxel en association avec du pembrolizumab chez des patients ayant un cancer du sein inflammatoire HER2 négatif. [essai en attente d'ouverture]

Femme et Homme | 18 ans et plus

Extrait

Le cancer inflammatoire du sein apparaît quand les cellules cancéreuses bloquent les vaisseaux lymphatiques de la peau du sein. On dit qu’il est inflammatoire puisque le sein devient rouge et enflé. Il est rare et agressif, ce qui signifie qu’il se développe et se propage rapidement. Dans la plupart des cas, le cancer inflammatoire du sein s’est déjà propagé aux ganglions lymphatiques ou à d’autres organes quand on le diagnostique. On évalue le statut HER2 pour savoir quelle quantité de HER2 une tumeur produit. Connaître ce résultat aide votre équipe de soins à planifier votre traitement. L’objectif de cet essai est d’évaluer l’efficacité d’une chimiothérapie avec du fluorouracile, de l’épirubicine, du cyclophosphamide et du paclitaxel en association avec du pembrolizumab chez des patients ayant un cancer du sein inflammatoire HER2 négatif. Les patients dont la tumeur exprime les récepteurs hormonaux recevront une chimiothérapie de type FEC avec du fluorouracile, de l’épirubicine et du cyclophosphamide toutes les 3 semaines jusqu’à 4 cures en l’absence de progression de la maladie ou d’intolérance au traitement. Ces patients seront répartis de façon aléatoire en 2 groupes pour recevoir un traitement associé à la chimiothérapie : Les patients du premier groupe recevront du pembrolizumab, toutes les 3 semaines à partir de la deuxième cure. Les patients du deuxième groupe ne recevront pas de traitement additionnel. De la cinquième à la huitième cure, tous les patients recevront du paclitaxel 1 fois par semaine, toutes les 3 semaines et jusqu’à 4 cures en l’absence de progression ou d’intolérance au traitement. Les patients du 1er groupe recevront du pembrolizumab, toutes les 3 semaines jusqu’à 4 cures. Les patients du 2ème groupe ne recevront pas de traitement additionnel. Les patients dont la tumeur n’exprime pas les récepteurs hormonaux recevront une chimiothérapie avec de l’épirubicine et du cyclophosphamide, toutes les 2 semaines jusqu’à 4 cures en l’absence de progression ou d’intolérance au traitement. Ces patients seront répartis de façon aléatoire en 2 groupes pour recevoir un traitement associé à la chimiothérapie : Les patients du 3ème groupe recevront du pembrolizumab le premier jour de la 2ème cure et le premier jour de la deuxième semaine de la 3ème cure. Les patients du 4ème groupe ne recevront pas de traitement additionnel. Puis, tous les patients recevront du paclitaxel 1 fois par semaine jusqu’à 4 cures. Les patients du 3ème groupe recevront du pembrolizumab, toutes les 3 semaines jusqu’à 4 cures en l’absence de progression ou d’intolérance au traitement. Les patients du 4ème groupe ne recevront pas de traitement additionnel. Les patients auront une mastectomie complète avec dissection des ganglions lymphatiques de creux axillaire dans les 4 semaines après la fin de la chimiothérapie, puis ils auront une radiothérapie de 4 à 6 semaines dans les 2 à 4 semaines après la chirurgie puis un traitement adjuvant endocrine. Les patients seront suivis pendant 5 ans après la fin de l’étude.


Extrait Scientifique

Il s’agit d’une étude de phase 2 randomisée, en groupes parallèles et multicentrique. Les patients dont la tumeur exprime les récepteurs hormonaux (RE et/ou RP ≥ 10%) reçoivent une chimiothérapie de type FEC avec du fluorouracile, de l’épirubicine et du cyclophosphamide en IV toutes les 3 semaines jusqu’à 4 cures en l’absence de progression de la maladie ou d’intolérance au traitement. Les patients de ce groupe sont randomisés en 2 bras pour recevoir un traitement associé à la chimiothérapie : - Bras A : les patients reçoivent du pembrolizumab en IV toutes les 3 semaines à partir de la deuxième cure. - Bras B : les patients ne reçoivent pas de traitement additionnel. De la cinquième à la huitième cure, tous les patients reçoivent du paclitaxel en IV une fois par semaine toutes les 3 semaines et jusqu’à 4 cures en l’absence de progression de la maladie ou d’intolérance au traitement. - Bras A : les patients reçoivent du pembrolizumab en IV toutes les 3 semaines pendant 4 cures. - Bras B : les patients ne reçoivent pas de traitement additionnel. Les patients dont la tumeur n’exprime pas les récepteurs hormonaux (RE et/ou RP < 10%) reçoivent une chimiothérapie avec de l’épirubicine et du cyclophosphamide en IV toutes les 2 semaines jusqu’à 4 cures en l’absence de progression de la maladie ou d’intolérance au traitement. Les patients de ce groupe sont randomisés en 2 bras pour recevoir un traitement associé à la chimiothérapie : - Bras C : les patients reçoivent du pembrolizumab en IV à J1 de la 2ème cure et à J8 de la 3ème cure. - Bras D : les patients contrôle ne reçoivent pas de traitement additionnel. Puis, tous les patients reçoivent du paclitaxel en IV une fois par semaine pendant 4 cures. - Bras C : les patients reçoivent du pembrolizumab en IV toutes les 3 semaines jusqu’à 4 cures en l’absence de progression de la maladie ou d’intolérance au traitement. - Bras D : les patients ne reçoivent pas de traitement additionnel. Les patients ont une mastectomie complète avec dissection des ganglions lymphatiques de creux axillaire dans les 4 semaines après la fin de la chimiothérapie, puis ils ont une radiothérapie de 4 à 6 semaines dans les 2 à 4 semaines après la chirurgie puis un traitement adjuvant endocrine. Les patients sont suivis pendant 5 ans après la fin de l’étude.;


Objectif principal

Estimer le taux de réponse complète histologique (yp/T0/Tis, ypN0) après le traitement de chimiothérapie néoadjuvante (F)EC-Paclitaxel et pembrolizumab. Évaluer les taux de toxicités significatives de la combinaison de la chimiothérapie néoadjuvante d’induction à base d’anthracyclines avec le pembrolizumab.;


Objectif secondaire

Déterminer le profil de sécurité et de tolérance du pembrolizumab en combinaison avec la chimiothérapie néoadjuvante (F)EC-Paclitaxel. Estimer le taux de réponse complète histologique, la survie sans maladie invasive, sans évènement et globale. Obtenir des échantillons de tissus et de sang pré et post traitement pour des analyses pharmacodynamiques et de corrélats biologiques et immunologiques.


Critère d'inclusion

  • Age ≥ 18 ans.
  • Cancer du sein confirmé histologiquement et statut de cancer du sein inflammatoire défini cliniquement et n’ayant jamais reçu de traitement.
  • Tumeurs de statut négatif pour HER2 déterminé par immunohistochimie ou par hybridation in situ révélée par fluorescence ou par détection chromogène.
  • Indice de performance ≤ 2 (OMS).
  • Statut connu des récepteurs hormonaux HER2.
  • Fonction hématologique : polynucléaires neutrophiles ≥ 1,2 x 109/L, plaquettes ≥ 100 x 109/L, hémoglobine ≥ 9 g/dL.
  • Fonction hépatique : bilirubine totale ≤ 1,5 x LNS (sauf si l’élévation est due à la maladie de Gilbert ou à un syndrome similaire impliquant la conjugaison lente de la bilirubine), transaminases
  • Fonction rénale : créatinine ≤ 1,25 x LNS ou clairance de la créatinine ≥ 50 mL/min (formule de Cockroft-Gault), protéinurie
  • Fonction cardiaque : fraction d’éjection du ventricule gauche ≥ 50% (méthode isotopique ou ultrasonore).
  • Fonction de coagulation : International Normalized Ratio (INR) ≤ 1,5 x LNS, temps de prothrombine (TP) ≤ 1,5 x LNS, temps de céphaline activé (TCA) ≤ LNS.
  • Test de grossesse urinaire négatif dans les 72h précédant la 1ère dose du médicament expérimental.
  • Contraception efficace pour les patients en âge de procréer pendant la durée de l’étude et au moins 120 jours après la fin du traitement de l’étude.
  • Patient affilié au régime de sécurité sociale ou bénéficiaire d’un tel régime.
  • Consentement éclairé signé.

Critère de non inclusion

  • Maladie auto-immune active ayant nécessité un traitement systémique dans les 2 dernières années (agents modifiant la maladie, corticostéroïdes ou médicaments immunosuppresseurs).
  • Antécédent de pneumopathie interstitielle ou pneumopathie interstitielle active nécessitant un traitement par des stéroïdes ou antécédent de maladie interstitielle active.
  • Infection active nécessitant une thérapie systémique.
  • Tumeur maligne additionnelle qui a progressé ou a nécessité un traitement dans les 5 dernières années, à l’exception d’un carcinome basocellulaire ou squameux de la peau qui a subi un traitement potentiellement curatif ou un cancer in situ du col de l’utérus.
  • Traitement anti-inflammatoire stéroïdien systémique ou toute autre forme de thérapie immunosuppressive au cours des 7 jours précédant la 1ère dose de traitement.
  • Traitement antérieur avec un agent anti-PD-1, anti-PD-L1 ou anti-PD-L2.
  • Vaccin vivant dans les 30 jours précédant le début de l’étude.
  • Hypersensibilité au pembrolizumab ou à l’un de ses excipients.
  • Récupération des toxicités ou des complications liées à une chirurgie majeure antérieure avant le début du traitement de l’étude.
  • Antécédent ou preuve actuelle de toute condition, thérapie ou anomalie biologique qui pourrait modifier les résultats de l’essai, interférer avec la participation des sujets pendant toute la durée de l’étude ou qui ne soit pas, de l’opinion de l’investigateur, de l’intérêt de le/la patient(e) de participer à l’étude.
  • Patient inclus dans un essai en cours et recevant une thérapie expérimentale ou ayant participé à un essai concernant un médicament expérimental et ayant reçu la thérapie à l’étude ou utilisé le dispositif médical à l’étude dans les 4 semaines précédant la 1ère dose de traitement.
  • Toute condition, y compris des troubles psychiatriques connus ou une toxicomanie, qui peut empêcher la capacité du patient de se conformer aux contraintes du protocole.
  • Sérologie VIH, VHB ou VHC positive.
  • Femme enceinte ou en cours d’allaitement.
  • Cancer du sein HER2 positif.
  • Cancer métastatique.
  • Antécédent connu de tuberculose active (Mycobacterium tuberculosis).