Étude OPTIPRIME : étude de phase 2 visant à évaluer l’efficacité et la tolérance du FOLFOX (acide folinique, 5-fluorouracile et oxaliplatine) associé au panitumumab en première ligne selon une stratég...

Mise à jour : Il y a 4 ans
Référence : RECF3400

Étude OPTIPRIME : étude de phase 2 visant à évaluer l’efficacité et la tolérance du FOLFOX (acide folinique, 5-fluorouracile et oxaliplatine) associé au panitumumab en première ligne selon une stratégie de « stop and go » avec boucle de réintroduction après progression sous fluoropyrimidine en traitement d’entretien chez des patients ayant un adénocarcinome colorectal métastatique sans mutation RAS.

Femme et Homme | 18 ans et plus

Extrait

Le cancer colorectal est le deuxième cancer le plus fréquent chez la femme et le troisième chez l’homme. Il touche le côlon et le rectum et il se développe lentement pendant 5 à 10 ans avant de s’étendre à d’autres parties du corps. Le cancer colorectal peut former des métastases notamment dans le foie ou dans les poumons, s’il n’est pas détecté à temps. Le traitement du cancer colorectal métastatique se fait souvent par une thérapie ciblée seule ou associée à une chimiothérapie. Le panitumumab est une thérapie ciblée qui agit sur le récepteur EGFR et bloque la stimulation de la croissance et la division des cellules tumorales. Ce traitement est efficace uniquement pour les patients sans mutation RAS. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’efficacité et la tolérance du FOLFOX (acide folinique, 5-fluorouracile et oxaliplatine) associé au panitumumab en première ligne selon une stratégie de « stop and go » avec boucle de réintroduction après progression sous fluoropyrimidine en traitement d’entretien chez des patients ayant un adénocarcinome colorectal métastatique sans mutation de RAS. Tous les patients recevront une chimiothérapie d’induction pendant 6 cures de panitumumab et un traitement FOLFOX-6 modifié (acide folinique, 5-fluorouracile et oxaliplatine) tous les 14 jours. En cas de contrôle de la maladie sous chimiothérapie d’induction, l’oxaliplatine et le panitumumab seront arrêtés après la 6ème cure et les patients recevront une chimiothérapie d’entretien jusqu’à progression et un traitement LV5FU2 (acide folinique et 5-fluorouracile) tous les 14 jours ou de la capécitabine 2 fois par jour. En cas de progression sous chimiothérapie d’induction, les traitements seront arrêtés et le patient passera en période de suivi avec un traitement de 2ème ligne, laissé au choix de l’investigateur. En cas de progression sous chimiothérapie d’entretien, des boucles de réintroduction d’oxaliplatine et du panitumumab seront réalisés selon le même schéma thérapeutique. Pour les patients pouvant bénéficier d’une chirurgie à visée curative, la chimiothérapie d’induction sera administré pendant 6 cures puis une chimiothérapie d’entretien, pendant un temps laissé à l’appréciation de l’investigateur puis les patients auront une chirurgie suivie d’une chimiothérapie adjuvante laissé au choix de l’investigateur. En cas de récidive de la maladie, le schéma de l’étude ne sera plus applicable et une chimiothérapie de type FOLFOX ou FOLFIRI (5-fluorouracile, leucovorine et irinotécan) associée à du panitumumab devra être proposée. Les patients seront suivis à la 6ème et 12ème semaines puis toute les 8 semaines.


Extrait Scientifique

Il s’agit d’une étude de phase 2 non-randomisée et multicentrique. Tous les patients reçoivent une chimiothérapie d’induction pendant 6 cures de panitumumab en IV et du FOLFOX-6 modifié (acide folinique, 5-fluorouracile et oxaliplatine) en IV tous les 14 jours. En cas de contrôle de la maladie sous traitement d’induction, l’oxaliplatine et le panitumumab sont arrêtés après la sixième cure et les patients reçoivent une chimiothérapie d’entretien jusqu’à progression de la maladie avec du LV5FU2 (acide folinique et 5-fluorouracile) en IV tous les 14 jours ou de la capécitabine PO deux fois par jour tous les jours. En cas de progression sous chimiothérapie d’induction, les traitements sont arrêtés et le patient passe en période de suivi avec un traitement de deuxième ligne au choix de l’investigateur. En cas de progression sous traitement d’entretien, des boucles de réintroduction de l’oxaliplatine et du panitumumab sont réalisés selon le même schéma thérapeutique. Pour les patients pouvant bénéficier d’une chirurgie à visée curative, ils reçoivent la chimiothérapie d’induction pendant 6 cures puis la chimiothérapie d’entretien pendant un temps laissé à l’appréciation de l’investigateur puis le patient a une chirurgie suivie d’une chimiothérapie adjuvante du choix de l’investigateur. En cas de récidive de la maladie, le schéma de l’étude n’est plus applicable et une chimiothérapie par du FOLFOX ou du FOLFIRI associée à du panitumumab doit être proposée. Les patients sont suivis à la 6ème et 12ème semaines puis toutes les 8 semaines.;


Objectif principal

Évaluer le délai jusqu’à l’échec de la stratégie de traitement.;


Objectif secondaire

Évaluer la survie sans progression 1. Évaluer les survies sans progression successives. Évaluer la meilleure réponse tumorale sous traitement, le taux de réponse précoce à 6 semaines et la profondeur de réponse maximale selon les critères RECIST 1.1, selon l’investigateur et selon la relecture centralisée des imageries. Évaluer la survie globale. Évaluer la qualité de vie des patients (EORTC QLQ-C30). Évaluer le délai jusqu’à la détérioration définitive du score de santé globale. Évaluer le profil de sécurité, en particulier concernant les toxicités cutanées (rash acnéiforme, xérose, paronychie). Évaluer la valeur prédictive de l’évolution précoce (à 2 semaines) du taux d’ADN tumoral circulant avec corrélation avec le taux de réponse RECIST 1.1 et la survie sans progression 1. Évaluer l’apparition de mutations de résistance et de sélection clonale par l’analyse de l’ADN tumoral circulant tous les 2 mois.


Critère d'inclusion

  • Age ≥ 18 ans.
  • Adénocarcinome colorectal histologiquement prouvé sans mutation de RAS.
  • Maladie métastatique confirmée et non résécable (stade IV).
  • Absence de chimiothérapie antérieure sauf la chimiothérapie périopératoire ou adjuvante arrêtée depuis plus de 12 mois.
  • Au moins une lésion mesurable métastatique selon les critères RECIST 1.1.
  • Indice de la performance ≤ 2 (OMS).
  • Espérance de vie ≥ 3 mois.
  • Fonction hématologique : polynucléaires neutrophiles ≥ 1,5 x 109/L, plaquettes ≥ 100 x 109/L, hémoglobine ≥ 9 g / dL.
  • Fonction hépatique : bilirubine ≤ 25µmol/L, transaminases ≤ 2,5 x LNS (≤ 5 x LNS en cas de métastases hépatiques) ;
  • Fonction rénale : clairance de la créatinine ≥ 50 mL/min (formule MDRD).
  • Fonction pancréatique : protéines totales ≥ 60%, albumine ≥ 25 g/L.
  • Fonction ionique : potassium, magnésium et calcium ≥ LNI.
  • Test de grossesse sérique négatif.
  • Contraception efficace pour les patients en âge de procréer pendant la durée de l’étude et au moins 4 mois après la fin du traitement avec l’oxaliplatine, 2 mois après la fin du traitement avec du panitumumab et au moins 30 jours après la fin du traitement avec le 5-fluorouracile ou la capécitabine pour les hommes et au moins 6 mois après la fin du traitement avec l’oxaliplatine et 3 mois après la fin du traitement avec le 5-fluorouracile ou la capécitabine pour les hommes.
  • Patient affilié ou bénéficiaire d’un régime de sécurité sociale.
  • Consentement éclairé signé.

Critère de non inclusion

  • Présence de métastases cérébrales symptomatiques non contrôlées.
  • RAS muté (KRAS ou NRAS muté).
  • Déficit connu en dihydropyrimidine déshydrogénase.
  • Neuropathie périphérique ≥ 1 (NCI CTCAE v 4.0).
  • Pneumopathie interstitielle ou fibrose pulmonaire.
  • Antécédent de diarrhée chronique ou de maladie inflammatoire du côlon ou du rectum ou d’occlusion ou de sous-occlusion non résolues sous traitement symptomatique.
  • Pathologie cutanée chronique mal contrôlée.
  • Hypertension artérielle non contrôlée par un traitement médical.
  • Toute affection évolutive non équilibrée au cours des 6 derniers mois : insuffisance hépatique, insuffisance rénale, insuffisance respiratoire.
  • Antécédent de tumeur maligne dans les 5 dernières années à l’exception du carcinome basocellulaire de la peau ou du carcinome in situ du col de l’utérus correctement traites.
  • Atteintes suivantes au cours des 6 mois avant l’inclusion : infarctus du myocarde, angine de poitrine sévère ou instable, pontage aortocoronarien, insuffisance cardiaque congestive de classe NYHA ≥ 2, accident vasculaire cérébral ou accident ischémique transitoire.
  • Intervalle QT corrigé > 450 msec pour les hommes et > 470 msec pour les femmes.
  • Traitement concomitant avec la coumadine. En cas de traitement anticoagulant à dose efficace indiqué, un relai par héparine de bas poids moléculaire doit être réalisé avant l’inclusion.
  • Traitement par la sorivudine ou ses analogues chimiquement apparentés telle que la brivudine.
  • Association avec le vaccin contre la fièvre jaune.
  • Toute contre-indication spécifique ou allergie connue aux médicaments utilisés dans l’étude.
  • Antécédent de greffe.
  • Patient inclus simultanément dans une autre étude thérapeutique avec un médicament expérimental (ex : chimiothérapie, thérapie ciblée, immunothérapie).
  • Impossibilité de se soumettre au suivi médical de l’étude pour des raisons géographiques, sociales ou psychiques.
  • Personne privée de liberté ou sous tutelle.
  • Sérologie VIH, VHB ou VHC positive.
  • Femme enceinte ou en cours d’allaitement.