Etude ATG-Cy GVHD : étude randomisée de phase 2b comparant le cyclophosphamide au sérum anti-lymphocytaire pour la prophylaxie de la maladie du greffon contre l’hôte après l’allogreffe de cellules sou...

Mise à jour : Il y a 4 ans
Référence : RECF3321

Etude ATG-Cy GVHD : étude randomisée de phase 2b comparant le cyclophosphamide au sérum anti-lymphocytaire pour la prophylaxie de la maladie du greffon contre l’hôte après l’allogreffe de cellules souches périphériques avec conditionnement d’intensité réduite.

Femme et Homme | Entre 18 ans et 65 ans

Extrait

Les hémopathies malignes regroupent un ensemble de cancers des cellules sanguines et de leurs précurseurs. On retrouve par exemple : les leucémies, les lymphomes, etc. Les cellules souches hématopoïétiques sont fabriquées par la moelle osseuse et sont à l’origine des différentes cellules du sang : les globules rouges, les globules blancs et les plaquettes. Dans certains cas, on peut proposer un traitement avec greffe de cellules souches hématopoïétiques. Les nouvelles cellules souches produiront des cellules sanguines saines. Il existe différents types de greffe dont la greffe allogénique qui consiste à prélever des cellules souches chez une personne (donneur) pour les administrer à une autre personne (receveur). Si l’allogreffe est efficace pour traiter les cancers, elle possède cependant quelques inconvénients dont le plus redouté est la maladie du greffon contre l’hôte (GVHD) : les cellules du donneur vont créer un nouveau système immunitaire chez le receveur qui détruira les cellules cancéreuses malades mais aussi les cellules saines de l’organisme du patient. Pour éviter cette réaction, il est possible de retirer les lymphocytes T (cellules du système immunitaire) grâce à un traitement de « conditionnement ». Plusieurs types de conditionnements existent et peuvent entrainer des toxicités, d’où l’apparition ces dernières années de conditionnement à intensité réduite pour limiter le plus possibles les évènements indésirables. Le sérum anti-lymphocytaire (SAL) est le traitement le plus communément utilisé de nos jours pour la prévention du GVHD. L’objectif de cette étude est de comparer l’efficacité de l’addition du cyclophosphamide au traitement standard (SAL) pour la prévention du GVHD après l’allogreffe de cellules souches hématopoïétiques avec un conditionnement d’intensité réduite. Un électrocardiogramme, une radiographie pulmonaire et des prélèvements sanguins seront effectués avant l’administration des traitements et les patients répondront à des questionnaires de qualité de vie. Les patients seront répartis de façon aléatoire en 2 groupes : Les patients du 1er groupe recevront de la fludarabine pendant 5 jours avant la greffe (du 6ème au 2ème jour avant la greffe) et du busulfan pendant 2 jours (le 4ème et 3ème jour avant la greffe). Une transplantation de cellules souches hématopoïétiques sera réalisée. Les patients recevront du cyclophosphamide pendant 2 jours consécutifs (le 3ème et 4ème jour après la greffe) et de la cyclosporine A seule dans le cas d’un donneur de même parent ou associée au mycophénolate mofétil en cas de donneur non apparenté à partir du 5ème jour après la greffe. Les patients du 2ème groupe recevront de la fludarabine pendant 5 jours avant la transplantation (du 6ème au 2ème jour avant la greffe) et du busulfan pendant 2 jours (le 4ème et 3ème jour avant la greffe). Les patients recevront de la cyclosporine A seule dans le cas d’un donneur de même parenté ou associée au mycophénolate mofétil en cas de donneur non apparenté à partir du 3ème jour avant la greffe. Ils recevront du SAL pendant 2 jours consécutifs (le 2ème jour et la veille de la greffe) puis la transplantation de cellules souches hématopoïétiques sera réalisée. A partir d’un mois après la greffe, les doses de mycophénolate mofétil seront réduites pour être arrêtées après 2 mois si possible. Lors de l’évaluation de la réponse initiale à la transplantation, environ 1 mois après la greffe, et lors des visites de suivi, une aspiration de la moelle osseuse sera pratiquée pour évaluer la réponse et les patients répondront à des questionnaires de qualité de vie. Les patients seront suivis selon les procédures habituelles du centre à 1, 3, 6 mois et 1 an après la greffe.


Extrait Scientifique

Il s’agit d’une étude de phase 2b, randomisée et multicentrique. Un ECG, une radiographie pulmonaire et des prélèvements sanguins sont effectués à l’inclusion et les patients répondent à des questionnaires de qualité de vie. Les patients sont randomisés en 2 groupes : Groupe expérimental : - Conditionnement : les patients reçoivent de la fludarabine pendant 5 jours avant la transplantation (de J-6 à J-2) et du busulfan en perfusion IV pendant 2 jours (J-4 et J-3). Une transplantation de cellules souches hématopoïétiques est réalisée à J0. - Prophylaxie : les patients reçoivent du cyclophosphamide en perfusion IV pendant 2 jours consécutifs à J+3 et J+4 et de la cyclosporine A seule en perfusion IV dans le cas d’un donneur HLA de même parents ou associée au mycophénolate mofétil en cas de donneur HLA non apparenté à partir de J+5. Groupe contrôle : - Conditionnement : les patients reçoivent de la fludarabine pendant 5 jours avant la transplantation (de J-6 à J-2) et du busulfan en perfusion IV pendant 2 jours (J-4 et J-3). - Prophylaxie : les patients reçoivent de la cyclosporine A seule en perfusion IV dans le cas d’un donneur HLA de même parents ou associée au mycophénolate mofétil en cas de donneur HLA non apparenté à partir de J-3. Ils reçoivent du sérum anti-lymphocytaire pendant 2 jours consécutifs (J-2 et J-1). Une transplantation de cellules souches hématopoïétiques est réalisée à J0. A partir de J+35, les doses de mycophénolate mofétil sont réduites pour être arrêtées à J+56 si possible. Lors de l’évaluation de la réponse initiale à la transplantation entre J+28 et J+35 et lors des visites de suivi, une aspiration de la moelle osseuse est pratiquée pour évaluer la réponse et les patients répondent à des questionnaires de qualité de vie. Les patients sont suivis selon les procédures habituelles du centre à 1, 3, 6 mois et 1 an après la transplantation.;


Objectif principal

Comparer l’efficacité de l’addition du cyclophosphamide au traitement standard avec du sérum anti-lymphocytaire, après un conditionnement d’intensité réduite de type fludarabine-busulfan en prophylaxie du GVHD.;


Objectif secondaire

Evaluer l'occurrence de la maladie de GVH aiguë sévère de grade 2-4 et de grade 3-4 dans les 6 premiers mois après la transplantation. Evaluer l’occurrence du GVHD chronique (critères NIH) dans les 12 mois après la transplantation. Evaluer la mortalité sans rechute dans les 12 premiers mois après la transplantation. Evaluer la survie globale et sans maladie 12 mois après la transplantation. Evaluer la qualité de vie des patients dans les 2 bras de traitement. Identifier et caractériser les cellules immunitaires impliquées dans la modulation des réponses immunitaires de l'hôte, dans le contrôle des infections et alloréactivité après PTCy et ATG dans la prophylaxie GVHD.


Critère d'inclusion

  • Age > 18 ans et
  • Malignité hématologique pour laquelle une allogreffe de cellules souches hématopoïétiques de conditionnement à intensité réduite est indiquée (les critères d'éligibilité pour cette dernière comprennent au moins l'un des paramètres suivants : âge du patient > 50 ans, patients lourdement prétraités qui ont reçu une auto-SCT ou avec plus de 2 lignes de chimiothérapie avant allo-SCT et les patients ayant un mauvais état de performance en raison de comorbidités médicales importantes.
  • Indice de Karnofsky ≥ 79%.
  • Fonction rénale : clairance de la créatinine > 30 mL/min.
  • Fonction hépatique : bilirubine et transaminases
  • Fonction cardiaque : fraction d’éjection ventriculaire gauche (FEVG) > 40%.
  • Disponibilité d'un donneur apparenté ou d'un donneur de cellules souches non apparenté (10/10-HLA non apparenté).
  • Consentement éclairé signé.

Critère de non inclusion

  • Insuffisance pulmonaire avec
  • Contre-indication à l’utilisation de cyclophosphamide ou de sérum anti-lymphocytaire après la transplantation.
  • Toute condition médicale qui interférerait avec l’utilisation des produits à l’étude.
  • Femme enceinte ou en cours d’allaitement.