Étude OlympiA : étude de phase 3 randomisée en double aveugle, évaluant l’efficacité et la tolérance d’un traitement adjuvant par olaparib comparé à un placebo, chez des patients présentant un cancer ...

Mise à jour : Il y a 5 ans
Référence : RECF2509

Étude OlympiA : étude de phase 3 randomisée en double aveugle, évaluant l’efficacité et la tolérance d’un traitement adjuvant par olaparib comparé à un placebo, chez des patients présentant un cancer du sein primitif avec mutation germinale de BRCA1/2 et HER2-négatif à haut risque ayant entièrement terminé leur traitement local et une chimiothérapie néoadjuvante ou adjuvante.

Femme et Homme | 18 ans et plus

Extrait

L’objectif de cette étude est d’évaluer l’efficacité, la tolérance et la sécurité d'emploi de l'olaparib par rapport à une chimiothérapie, chez des patients ayant un cancer du sein primitif avec mutation germinale du gène BRCA1/2 et HER2-négatif, et ayant terminé leur traitement local et une chimiothérapie. Les patients seront répartis de façon aléatoire en deux groupes : Les patients du premier groupe recevront de l'olaparib administré par voie orale, deux fois par jour pendant un an. Pour les patients du deuxième groupe, du sérum physiologique remplacera l'olaparib. Les patients seront suivis, pendant 10 ans, tous les 3 mois durant deux ans, puis tous les 6 mois durant trois ans et enfin une fois par an. Ce suivi comprendra une mammographie ou une IRM qui sera réalisée une fois par an. Dans le cadre de cette étude, ni le médecin, ni le patient ne connaitra le type de traitement administré (olaparib ou sérum physiologique).


Extrait Scientifique

Il s’agit d’une étude de phase 3, randomisée, en double aveugle, et multicentrique. Les patients sont randomisés en 2 bras de traitement : - Bras A : les patients reçoivent de l’olaparib, PO 2 fois par jour pendant 12 mois. - Bras B : les patients reçoivent le même traitement que dans le bras A, mais l’olaparib est remplacé par du sérum physiologique. Après le traitement, les patients sont suivis, pendant 10 ans, tous les 3 mois durant les 2 premières années et tous les 6 mois pendant les 3 années suivantes puis une fois par an. Ce suivi comprend une mammographie ou une IRM réalisée une fois par an.;


Objectif principal

Évaluer l'efficacité, de l'olaparib en termes de survie sans progression (SSP) selon les critères RECIST 1.1 et évaluer la tolérance et la sécurité d'emploi de l'olaparib par rapport à une chimiothérapie.;


Objectif secondaire

Comparer l'efficacité de l'olaparib en termes de survie globale, de délai avant l'apparition d'une deuxième progression ou de décès (SSP2), et du taux de réponse objective (TRO), (RECIST 1.1) par rapport à une chimiothérapie. Évaluer l'effet de l'olaparib sur la qualité de vie liée à la santé grâce au questionnaire EORTC QLQ-C30. Évaluer l'efficacité de l'olaparib chez les patients porteurs de mutation délétère ou possiblement délétère sur l'un ou l'autre des gènes BRCA, à partir des variants identifiés avec les analyses de mutations BRCA actuelles et futures (séquençage génétique et analyse de réarrangements de gènes de grande taille). Déterminer l’exposition à l’olaparib chez les patients recevant de l’olaparib en monothérapie. Explorer l'impact de l'olaparib sur les symptômes et la qualité de vie liée à la santé grâce au questionnaire EORTC QLQ-C30 comportant des échelles d'évaluation fonctionnelle et symptomatique en rapport avec la maladie. Explorer la satisfaction des patients vis-à-vis du traitement (mesurée par l'« échelle de satisfaction vis-à-vis du traitement » du questionnaire CTSQ et les autres sous-échelles et rubriques du questionnaire CTSQ) sous olaparib, comparée à une chimiothérapie choisie par l’investigateur. Examiner les répercussions pharmaco-économiques du traitement et de la maladie sur l'utilisation des ressources liées à l'hôpital. Explorer des méthodes d'estimation de la survie globale (SG) prenant en compte les conséquences de l'administration ultérieure d'inhibiteurs de la polyadénosine 5’diphosphoribose [poly (ADP ribose)] polymérase (PARP) dans le groupe contrôle ou les conséquences de déséquilibres entre les groupes de traitement concernant d'autres agents potentiellement actifs. Explorer la possibilité d'une identification des mécanismes de résistance vis-à-vis de l'olaparib par une analyse tumorale ou sanguine. Déterminer la fréquence et décrire la nature des mutations BRCA dans les échantillons tumoraux et comparer ces données au statut des mutations germinales des gènes BRCA. Effectuer une recherche exploratoire ultérieure sur les facteurs susceptibles d'interférer sur le développement d'un cancer et/ou la réponse au traitement à partir des échantillons tumoraux archivés recueillis et conservés, des échantillons sanguins prélevés à l'inclusion et lors de la progression de la maladie (obligatoire) et des biopsies sérielles effectuées à l'inclusion et lors de la progression (optionnel). Recueillir et conserver l'ADN conformément aux procédures éthiques locales de chaque pays pour des études exploratoires futures sur les gènes/les variations génétiques susceptibles d'interférer sur la réponse (c'est-à-dire la distribution, la tolérance, la sécurité d'emploi et l'efficacité) aux traitements à l'étude et/ou la sensibilité à la maladie (optionnel).


Critère d'inclusion

  • Age ≥ 18 ans.
  • Cancer du sein confirmé sur le plan histologique ou cytologique, avec mise en évidence d'une maladie au stade métastatique
  • Mutation documentée des gènes BRCA1 ou BRCA2 délétère connue ou suspectée délétère (aboutissant à une perte de fonction) (voir Section 3.1 du protocole).
  • Traitement antérieur par une anthracycline (par ex, doxorubicine, épirubicine), sauf contre-indication, et un taxane (par ex, paclitaxel, docétaxel) dans le cadre d'un traitement néoadjuvant ou métastatique.
  • Les patients ayant reçu un traitement à base de platine (cisplatine ou carboplatine, en monothérapie ou en association) pour un cancer du sein avancé sont éligibles pour entrer dans l'étude à condition qu'aucune progression de la maladie n'ait été mise en évidence pendant ce traitement.
  • Les patients ayant reçu un traitement à base de platine sont éligibles si le ce traitement a été administré soit, comme traitement potentiellement curatif pour un cancer précédent, hormis un cancer du sein, (par ex, cancer de l'ovaire) sans évidence de maladie depuis plus de 5 ans avant l’entrée dans l’étude, soit comme traitement adjuvant/néoadjuvant pour un cancer du sein à condition qu'au minimum 12 mois se soient écoulés entre la dernière dose de traitement à base de platine et la randomisation.
  • Les patients ayant un cancer porteur de récepteurs des oestrogènes et/ou de la progestérone doivent avoir reçu au moins une endocrinothérapie (adjuvante ou antimétastatique) et avoir présenté une progression de la maladie sous traitement, ou doivent présenter un cancer jugé par le médecin traitement comme inapproprié pour une endocrinothérapie.
  • Présence d'au moins une lésion (mesurable et/ou non mesurable) pouvant être évaluée précisément lors de l'inclusion par TDM (ou IRM en cas de contre-indication aux TDM) et pouvant être évaluée de façon répétée conformément aux critères RECIST 1.1.
  • Fonction hématologique : polynucléaires neutrophiles ≥ 1,5 x 109/L, plaquettes >= 100 x 109/L, hémoglobine >= 10,0 g/dL sans transfusion sanguine (transfusions de culots globulaires et de plaquettes) au cours des 28 jours précédents.
  • Fonction hépatique : bilirubine totale ≤ 1,5 x LNS, transaminases
  • Fonction rénale : créatininémie ≤ 1,5 x LNS.
  • Indice de performance ≤ 1 (ECOG) dans les 21 jours précédant la randomisation.
  • Test de grossesse urinaire ou sanguin négatif confirmant l’absence de grossesse, pour les femmes en âge de procréer.
  • Volonté et capacité du patient à respecter le protocole pendant la durée de l'étude, y compris à recevoir le traitement et être présent aux visites et examens programmés.
  • Échantillon tumoral fixé au formol et inclus dans de la paraffine (FFPE, formalin fixed, paraffin embedded), issu de la tumeur primitive, si disponible.
  • Consentement éclairé signé.

Critère de non inclusion

  • Participation à la planification et/ou la conduite de l'étude (s’applique au personnel d’AstraZeneca et/ou de BCA (Breast Cancer Alliance) et/ou au personnel du centre d'étude).
  • Présence de mutations des gènes BRCA1 et/ou BRCA2 considérées comme non délétères (par exemple, « Variant de signification clinique incertaine » ou « Variant de signification inconnue » ou « Variant en faveur d’un polymorphisme » ou « polymorphisme bénin » etc.).
  • Chimiothérapie cytotoxique ou traitement ciblé non hormonal au cours des 21 jours avant le Jour 1 du Cycle 1. Toute endocrinothérapie doit être arrêtée au moins 7 jours avant le Jour 1 du Cycle 1. Toute radiothérapie palliative doit être interrompue au moins 14 jours avant le Jour 1 du Cycle 1. Le patient pourra recevoir une dose stable de bisphosphonates ou de dénosumab pour des métastases osseuses, avant et pendant l'étude, tant que ces traitements commencent au moins 5 jours avant le traitement à l'étude.
  • Cancer du sein HER2-positif (3+ par IHC ou ISH amplifiée > 2,0).
  • Randomisation antérieure dans la présente étude.
  • Exposition à un médicament expérimental dans les 30 jours ou 5 demi-vies (selon la durée la plus longue) avant la randomisation.
  • Tout traitement antérieur par un inhibiteur de PARP, y compris l'olaparib.
  • Deuxième cancer primitif, excepté un cancer cutané à l’exclusion d’un mélanome traité de façon appropriée, un cancer in situ du col de l’utérus traité, un carcinome canalaire in situ (CCIS) ou un cancer de l'endomètre de stade 1 grade 1 ou une autre tumeur solide, y compris lymphomes (sans atteinte médullaire) traités, sans signe de la maladie pendant ≥ 5 ans avant l'entrée dans l'étude.
  • QTc > 470 msec sur au moins 2 ECGs consécutifs au repos au cours d'une période de 24 heures ou antécédents familiaux de syndrome du QT long. Si l'ECG met en évidence un QTc > 470 msec, le patient ne sera éligible que si un deuxième ECG démontre un QTc ≤ 470 msec.
  • Nombre de lignes de chimiothérapies cytotoxiques antérieures en situation métastatique supérieur à 2. Les antécédents de traitement hormonal et de traitement ciblé non hormonal sont autorisés et ne sont pas comptés comme une chimiothérapie cytotoxique antérieure. Dans le cadre de ce protocole, l'association d'un inhibiteur d'aromatase et d'évérolimus n'est pas considérée comme une chimiothérapie cytotoxique.
  • Administration concomitante d'inhibiteurs puissants connus du CYP3A4, tels que le kétoconazole, l'itraconazole, le ritonavir, l'indinavir, le saquinavir, la télithromycine, la clarithromycine et le nelfinavir.
  • Toxicités persistantes ≥ grade 2 (CTCAE) dues à un traitement anticancéreux antérieur, hormis l'alopécie et la neuropathie périphérique de grade 2 (CTCAE).
  • Syndrome myélodysplasique/leucémie aiguë myéloblastique liée à un traitement.
  • Intervention chirurgicale majeure au cours des 2 semaines précédant le début du traitement à l'étude : les patients doivent avoir récupéré d'éventuels effets liés à une intervention chirurgicale majeure.
  • Immunodépression, par exemple patients connus pour être séropositifs vis-à-vis du virus de l'immunodéficience humaine (VIH).
  • Risque médical défavorable en raison de la présence d'une pathologie médicale grave, non contrôlée, d'une maladie systémique non maligne ou d'une infection active non contrôlée. Par exemple, mais non limité à : arythmie ventriculaire non contrôlée, infarctus du myocarde récent (moins de 3 mois), trouble épileptique majeur non contrôlé, compression médullaire instable, syndrome de la veine cave supérieure, pneumopathie bilatérale étendue sur une tomodensitométrie à haute résolution, ou toute pathologie psychiatrique susceptible de limiter la capacité à respecter les procédures de l'étude, et toute autre pathologie médicale qui, d'après l'investigateur, présente un risque inacceptable de toxicité pour le patient.
  • Les patients ayant des antécédents de métastases du Système Nerveux Central (SNC) traitées sont éligibles, à condition que tous les critères suivants soient présents : présence d'une atteinte en dehors d'une SNC, pas de preuve clinique de progression de la maladie depuis la fin du traitement visant le SNC, minimum de 2 semaines entre la fin de la radiothérapie et le Jour 1 du Cycle 1, et récupération d'une toxicité aiguë significative (Grade ≥ 3) ne nécessitant pas actuellement le recours à un traitement par de prednisone à une dose >10 mg par jour ou une dose équivalente d'un autre corticoïde.
  • Incapacité à avaler des médicaments administrés par voie orale et présence de pathologies gastro-intestinales susceptibles d'interférer avec l'absorption du médicament à l'étude.
  • Antécédents de transplantation médullaire allogénique.
  • Hypersensibilité connue à l'olaparib ou à l'un de ces excipients.
  • Transfusion de sang total au cours des 120 derniers jours avant l’enrôlement dans l'étude, pouvant interférer avec l'analyse des mutations gBRCA (les transfusions de culots globulaires et de plaquettes sont acceptables ; pour les délais à respecter, cf critère d'inclusion n°10).
  • Femme enceinte ou en cours d’allaitement.