Étude KEYNOTE-034 : étude de phase 1b/3 randomisée comparant le pembrolizumab seul au pembrolizumab en association au talimogène laherparepvec chez des patients ayant un mélanome non résécable de stad...

Mise à jour : Il y a 4 ans
Référence : RECF3347

Étude KEYNOTE-034 : étude de phase 1b/3 randomisée comparant le pembrolizumab seul au pembrolizumab en association au talimogène laherparepvec chez des patients ayant un mélanome non résécable de stade IIIB à IVM1C. [essai clos aux inclusions]

Femme et Homme | Entre 18 ans et 95 ans

Extrait

Le mélanome est une tumeur maligne qui prend naissance dans les cellules de la peau, les mélanocytes. Un changement de la couleur, de la taille ou de la forme d’un grain de beauté est souvent le premier signe de la présence d’un mélanome cutané. S’il est dépisté à un stade précoce et localisé à la peau le pronostic reste généralement bon ; en revanche, à un stade avancé le pronostic est moins favorable. Le talimogène laherparepvec est le premier représentant des médicaments appelés virus oncolytiques, parce qu’il est formé par un virus herpès simplex humain de type 1 modifié dans lequel a été inséré un facteur stimulant des colonies de granulocytes et de macrophages. Ce traitement pourrait constituer une stratégie alternative pour traiter le mélanome avancé ou métastatique quand il n’y a pas la possibilité d’enlever la tumeur par une chirurgie. L’objectif de cette étude est de comparer le pembrolizumab seul au pembrolizumab en association au talimogène laherparepvec chez des patients ayant un mélanome non résécable de stade IIIB à IVM1C. Dans la phase 1b, tous les patients recevront du talimogène laherparepvec par injection intralésionale 5 semaines avant le début du traitement avec du pembrolizumab, puis dès 2 semaines avant le début du traitement avec du pembrolizumab toutes les 2 semaines. Ils recevront aussi du pembrolizumab par voie intraveineuse (IV) toutes les 2 semaines jusqu’à rémission, progression de la maladie ou intolérance au traitement pendant un maximum de 24 mois. Dans la phase 3, les patients seront répartis de façon aléatoire en 2 groupes. Les patients du premier groupe recevront du pembrolizumab toutes les 3 semaines en association avec talimogène laherparepvec le premier jour, puis 3, 5, 7 et 9 semaines après le début du traitement puis toutes les 3 semaines jusqu’à la rémission, la progression ou intolérance au traitement pendant un maximum de 24 mois. Les patients du deuxième groupe recevront du pembrolizumab toutes les 3 semaines en association avec un placebo le premier jour, puis 3, 5, 7 et 9 semaines après le début du traitement puis toutes les 3 semaines jusqu’à la rémission, la progression ou intolérance au traitement pendant un maximum de 24 mois. Les patients seront suivis pendant environ 5 ans.


Extrait Scientifique

Il s’agit d’une étude de phase 1b/3 randomisée et multicentrique. Dans la phase 1b, tous les patients reçoivent du talimogène laherparepvec par injection intralésionale 5 semaines avant le début du traitement avec du pembrolizumab, puis dès 2 semaines avant le début du traitement avec du pembrolizumab toutes les 2 semaines. Ils reçoivent aussi du pembrolizumab en IV toutes les 2 semaines jusqu’à rémission, progression de la maladie ou intolérance au traitement pendant un maximum de 24 mois. Dans la phase 3, les patients sont randomisés en 2 bras. - Bras A : les patients reçoivent du pembrolizumab en IV toutes les 3 semaines en association au talimogène laherparepvec par injection intralésionale à J1, puis 3, 5, 7 et 9 semaines après le début du traitement puis toutes les 3 semaines jusqu’à rémission, progression de la maladie ou intolérance au traitement pendant un maximum de 24 mois. - Bras B : les patients reçoivent du pembrolizumab en IV toutes les 3 semaines en association au placebo par injection intralésionale le premier jour, puis 3, 5, 7 et 9 semaines après le début du traitement puis toutes les 3 semaines jusqu’à rémission, progression de la maladie ou intolérance au traitement pendant un maximum de 24 mois. Les patients sont suivis pendant environ 5 ans.;


Objectif principal

Évaluer l’incidence des toxicités limitant la dose. Évaluer la survie sans progression. Évaluer la survie globale.;


Objectif secondaire

Évaluer l’incidence d’événements indésirables. Évaluer le taux de réponse objective. Évaluer la meilleure réponse globale. Évaluer le taux de réponse durable. Évaluer la durée de la réponse. Évaluer la survie globale. Évaluer la qualité de vie par des questionnaires QLQ-C30. Évaluer le taux de réponse complète.


Critère d'inclusion

  • Age ≥ 18 ans et ≤ 95 ans.
  • Mélanome de stade IIIB à IV M1c pour lequel une chirurgie n’est pas recommandée.
  • Maladie mesurable et patient candidat pour un traitement intralésional dans les lésions cutanées, sous-cutanées ou ganglionnaires.
  • Indice de la performance ≤ 1 (OMS).
  • Fonction hématologique, de coagulation, hépatique et rénale adéquates.
  • Tumeurs de type sauvage pour BRAF V600 n’ayant pas reçu un traitement anticancéreux systémique antérieur par une chimiothérapie, une immunothérapie ou une thérapie ciblée comme traitement non adjuvant pour un mélanome non résécable de stade IIIB à IVM1c.
  • Tumeurs mutées pour BRAF V600 ayant reçu un traitement antérieur par un inhibiteur de BRAF seul ou en association avec un inhibiteur de MEK comme le seul traitement systémique antérieur.
  • Disponibilité d’un échantillon de la tumeur adéquat pour l’évaluation de PD-L1 avant la randomisation.
  • Consentement éclairé signé.

Critère de non inclusion

  • Métastases cérébrales cliniquement actives.
  • Mélanome uvéal ou muqueux primaire, antécédent ou évidence de mélanome associé aux stades d’immunodéficiences ou antécédent d’une autre tumeur maligne dans les 3 dernières années.
  • Antécédent ou évidence de pneumonite auto-immune symptomatique, glomérulonéphrite, vascularite, autre maladie auto-immune symptomatique, antécédent de maladie ou syndrome auto-immune qui nécessite un traitement systémique dans les 2 dernières années (ex. agents modificateurs de la maladie, stéroïdes ou agent immunosuppresseurs) sauf un vitiligo, un asthme ou une atopie infantile résolue ou évidence d’immunosuppression cliniquement significative.
  • Lésion herpétique cutanée active ou complications antérieures d’une infection herpétique et qui ne nécessite pas un traitement intermittent ou chronique avec un médicament antiherpétique (ex. acyclovir) autre qu’un traitement intermittent topique.
  • Traitement avec du talimogène laherparepvec, tout autre virus oncolytique, du pembrolizumab ou tout autre inhibiteur de PD-1, PD-L1 ou PD-L2. Les patients ayant reçu un traitement adjuvant antérieur pour un mélanome ne seront pas exclus (y compris, mais non limité à l’interféron, l’ipilimumab, la perfusion d’un membre ou un médicament expérimental comme traitement adjuvant).
  • Traitement adjuvant dans les 28 jours avant l’inclusion.