ICAR : Essai de phase 1 évaluant la tolérance d’une immunothérapie par injection intra-artérielle hépatique de lymphocytes T gamma-delta autologues, chez des patients ayant un carcinome hépatocellulai...

Mise à jour : Il y a 4 ans
Référence : RECF0244

ICAR : Essai de phase 1 évaluant la tolérance d’une immunothérapie par injection intra-artérielle hépatique de lymphocytes T gamma-delta autologues, chez des patients ayant un carcinome hépatocellulaire. [essai clos aux inclusions]

Femme et Homme | 18 ans et plus

Extrait

L’objectif de cet essai est de déterminer la dose tolérée de lymphocytes T gamma-delta pour le traitement des patients ayant un carcinome hépatocellulaire. 2 semaines avant le début du traitement, un prélèvement de sang sera effectué afin de préparer l’expansion des lymphocytes. Les patients seront ensuite hospitalisés afin de recevoir la préparation obtenue en une injection de 15 à 20 minutes dans l’artère hépatique, à l’aide d’un cathéter. Le traitement sera administré selon un schéma d’escalade de dose. C'est-à-dire qu’on augmente la dose de lymphocytes injectés par groupe de 3 patients. Dans les 14 jours suivants l’injection, on cherchera la survenue d’une mauvaise tolérance afin de déterminer la dose recommandée en lymphocytes. Les patients recevront également un traitement par interleukine 2 à faible dose pendant les 7 jours suivants l’injection des lymphocytes. Les patients seront revus à 4 semaines, à 2 mois puis à 3 mois.


Extrait Scientifique

Il s’agit d’un essai de phase 1, non randomisé et monocentrique. 2 semaines avant le traitement par les lymphocytes T gamma-delta, un prélèvement de sang ou une cytaphérèse est effectué afin de préparer les lymphocytes par expansion ex-vivo. Si le Produit de Thérapie Cellulaire (PTC) obtenu est satisfaisant (70 % de lymphocytes T gamma-delta, 24h avant la fin de l’expansion), le traitement pourra être administré lors d’une hospitalisation d’un minimum de 7 jours. Les patients reçoivent le PTC par injection intra-artérielle hépatique de 15 à 20 min par le biais d’un cathéter à J0. La survenue d’une toxicité limitante est recherchée, dans les 14 jours suivant l’injection, afin de déterminer la dose maximale tolérée. L’administration du traitement se fait par un schéma d’escalade de dose avec 3 patients par palier de dose. 4 paliers de doses sont testés (de 500 à 4000 millions de cellules). Pour une dose donnée : - si une toxicité limitante apparaît pour les 3 patients, la dose sera considérée comme toxique et la dose inférieure est retenue. - si 1 ou aucun patient ne présente de toxicité, les 3 patients suivant reçoivent le palier de dose supérieur. - si 2 des 3 premiers patients présentent une toxicité limitante, 3 patients supplémentaires sont recrutés pour cette même dose. Si plus de 4 patients sur 6 présentent une toxicité limitante, la dose est alors considérée comme toxique et la dose inférieure est retenue. Les patients reçoivent également un traitement par interleukine 2 à faible dose de J1 à J7. Les patients sont revus à J14, J28 puis à 2 mois et 3 mois afin de déterminer la survenue de signes cliniques, biologiques et tomodensitométriques de réponse évocateurs d’une cytotoxicité tumorale des lymphocytes chez le patient et d’une persistance des sous-populations T gamma-delta dans le sang périphérique;


Objectif principal

Évaluer la tolérance de doses croissantes de lymphocytes T gamma-delta autologues administrés par injection intra-artérielle hépatique.;


Objectif secondaire

Rechercher des signes cliniques, biologiques et tomodensitométriques de réponse, évocateurs d’une cytotoxicité tumorale des lymphocytes T gamma-delta.


Critère d'inclusion

  • Traitements considérés comme efficaces (chirurgie, destruction percutanée) non indiqués.
  • Chimioembolisation non retenue du fait d'un état général légèrement altéré (OMS 1) ou du fait du volume tumoral.
  • Indice de performance
  • Espérance de vie > 3 mois.
  • Données hématologiques : leucocytes ≥ 3000/mm3 ou polynucléaires neutrophiles >= 1500/mm3, plaquettes >= 80 000/mm3.
  • Tests biologiques hépatiques : transaminases et phosphatase alcaline ≤ 5 x N, bilirubine
  • Fonction rénale : créatinine ≤ 110 μmol/L.
  • Contraception efficace pour les femmes en âge de procréer.
  • Age ≥ 18 ans.
  • Carcinome hépatocellulaire histologiquement prouvé, avec au moins une tumeur mesurable en unidimensionnel.
  • Tumeur non opérable.
  • Taux d'alpha-foeto-protéine (AFP) > 400 ng/mL.
  • Consentement éclairé signé.

Critère de non inclusion

  • Métastases extra-hépatiques.
  • Hépatopathie sévère (Child B ou C).
  • Hépatopathie chronique virale B ou C.
  • Insuffisance cardiaque chronique.
  • Infection sévère non contrôlée.
  • Autre cancer non considéré comme guéri.
  • Sérologie VIH ou HTLV positive.
  • Traitement immunosuppresseur en cours.
  • Impossibilité de se soumettre à suivi régulier.
  • Situation anatomique acquise (lésion athéromateuse, thrombose, etc.) ou constitutionnelle de la distribution artérielle du foie ne permettant pas l’injection sélective du PTC.
  • Femme enceinte ou allaitant.
  • Critère d'Exclusion : expansion lymphocytaire insuffisante (moins de 70 % de LT gamma-delta 24h avant la fin de l’expansion).