Étude JAVELIN HEAD AND NECK 100 : étude de phase 3 randomisée, en double aveugle, visant à comparer l’efficacité de l’avélumab en association à une chimioradiothérapie standard (cisplatine et une radi...

Mise à jour : Il y a 4 ans
Référence : RECF3409

Étude JAVELIN HEAD AND NECK 100 : étude de phase 3 randomisée, en double aveugle, visant à comparer l’efficacité de l’avélumab en association à une chimioradiothérapie standard (cisplatine et une radiothérapie définitive) à une chimioradiothérapie standard seule comme traitement de première ligne chez des patients ayant un carcinome squameux de la tête et du cou localement avancé. [essai clos aux inclusions]

Femme et Homme | 18 ans et plus

Extrait

Les cancers de l’oropharynx, du pharynx et du larynx constituent le 90% des cancers de la tête et du cou et sont favorisés par le tabagisme et l’abus d’alcool. Une infection par certains types du papillomavirus humain augmente le risque de développer un cancer de la tête et du cou. Le traitement des cancers de la tête et du cou est complexe et dépend des caractéristiques de la tumeur qui guident le choix de la stratégie de traitement. Certaines cellules cancéreuses ont la capacité d’échapper aux défenses immunitaires qui protègent l’organisme. Les immunothérapies constituent un développement majeur pour les traitements anticancéreux, car elles sont capables de stimuler et de mobiliser le système immunitaire du patient contre la tumeur. L’avélumab est un anticorps monoclonal qui cible PD-L1 et qui est capable de rétablir la réponse antitumorale des lymphocytes T du système immunitaire. L’objectif de cette étude est de comparer l’efficacité de l’avélumab en association à une chimioradiothérapie standard (cisplatine et une radiothérapie définitive) à une chimioradiothérapie standard seule comme traitement de première ligne chez des patients ayant un carcinome squameux de la tête et du cou localement avancé. Les patients seront répartis de façon aléatoire en 2 groupes. Les patients du premier groupe recevront de l’avélumab par voie intraveineuse (IV) une fois par semaine pendant 2 semaine puis, après 4 semaines sans traitement, encore une fois par semaine pendant 2 semaines, puis toutes les 2 semaines pendant 12 mois, associé au cisplatine en IV toutes les 3 semaines et à une radiothérapie à modulation d’intensité, 1 séance par jour, 5 jours par semaine pendant 7 semaines. Les patients du deuxième groupe recevront la même association de traitement que les patients du premier groupe mais l’avéluùab sera remplacé par un placebo. Dans cette étude, ni le patient, ni le médecin ne connaitront la nature du traitement administré entre avelumab et placebo. Les patients seront suivis pendant 4 ans et 1 mois.


Extrait Scientifique

Il s’agit d’une étude de phase 3 randomisée, en groupes parallèles, en double aveugle et multicentrique. Les patients sont randomisés en 2 bras : - Bras A : les patients reçoivent de l’avélumab en IV à J1, J8, J25 et J39 puis toutes les 2 semaines pendant 12 mois associé au cisplatine en IV à J1, J22 et J43 et à une radiothérapie à modulation d’intensité de 70 Gy, à raison de 35 fractions de 2Gy, 5 jours par semaine pendant 7 semaines. - Bras B : les patients reçoivent un placebo d’avelumab en IV à J1, J8, J25 et J39 puis toutes les 2 semaines pendant 12 mois associé au cisplatine en IV à J1, J22 et J43 et à une radiothérapie à modulation d’intensité de 70 Gy, à raison de 35 fractions de 2Gy, 5 jours par semaine pendant 7 semaines. Les patients sont suivis pendant 4 ans et 1 mois.;


Objectif principal

Évaluer la survie sans progression selon les critères RECIST 1.1.;


Objectif secondaire

Évaluer la survie globale. Déterminer la concentration minimale plasmatique de l’avélumab. Évaluer le pourcentage de patients ayant des anticorps anti-médicament et des anticorps neutralisants. Déterminer le statut des biomarqueurs du tissu tumoral. Déterminer la concentration maximale plasmatique de l’avélumab. Déterminer l’aire sous la courbe extrapolée à l’infini du cisplatine. Déterminer la concentration maximale plasmatique du cisplatine. Déterminer la clairance du cisplatine. Déterminer le temps pour atteindre la concentration maximale plasmatique et la demi-vie d’élimination du cisplatine. Déterminer le volume de distribution (total et libre) du cisplatine. Évaluer le changement de la qualité de vie par rapport aux niveaux prétraitement par des questionnaires EQ-5D-5L. Évaluer le changement par rapport aux niveaux de prétraitement de l’indice FHNSI-22 du NCCN. Évaluer le taux de réponse complète pathologique. Évaluer le contrôle locorégional de la tumeur selon les critères RECIST 1.1. Évaluer l’échec des métastases à distance selon les critères RECIST 1.1. Évaluer le taux de réponse objective selon les critères RECIST 1.1. Évaluer la durée de la réponse selon les critères RECIST 1.1. Évaluer l’incidence de curages cervicaux positifs pour la pathologie par rapport aux curages cervicaux négatifs pour la pathologie.


Critère d'inclusion

  • Age ≥ 18 ans (≥ 19 ans en Corée, ≥ 20 ans en Japon et Taiwan).
  • Carcinome squameux de la cavité orale, de l’oropharynx, de l’hypopharynx ou du larynx.
  • Maladie négative pour le papillomavirus humain, maladie positive pour le papillomavirus humain de stade III, IVa, IVb ou non oropharyngée ou maladie oropharyngée positive pour le papillomavirus humain de stade III, IVa ou IVb T4 ou N2c ou N3.
  • Absence de traitement antérieur pour un carcinome squameux de la tête et du cou de stade avancé et éligible pour une chimioradiothérapie définitive en intention curative.
  • Disponibilité des échantillons de la tumeur ou disposition à avoir des biopsies de la tumeur.
  • Indice de la performance ≤ 1 (OMS).
  • Fonction hématologique, hépatique et rénale adéquates.
  • Test de grossesse sérique négatif.
  • Contraception efficace pour les patients en âge de procréer pendant la durée de l’étude et au moins 6 mois après la fin du traitement avec du cisplatine et 60 jours après la fin du traitement avec l’avélumab ou le placebo (selon le dernier traitement).
  • Consentement éclairé signé.

Critère de non inclusion

  • Maladie auto-immune active.
  • Infection active qui nécessite un traitement systémique.
  • Diagnostic d’une autre tumeur maligne dans les 5 années avant la randomisation, à l’exception d’un cancer de l’oesophage superficiel (carcinome in situ ou T1a) complétement réséqué par endoscopie, un cancer de la prostate (score Gleason ≤ 6) traité en intention curative ou considéré qu’il ne nécessite pas d’un traitement, un carcinome canalaire in situ du sein ayant eu un traitement curatif, un carcinome basocellulaire ou squameux de la peau traité adéquatement ou un carcinome in situ du col de l’utérus ou de la vessie.
  • Un des événements suivants dans les 6 mois avant la randomisation : infarctus du myocarde, angor sévère ou instable, pontage aortocoronarien, insuffisance cardiaque congestive symptomatique, accident cérébrovasculaire, ischémie transitoire ou embolie pulmonaire symptomatique.
  • Immunothérapie antérieure avec un anticorps anti-PD-1, anti-PD-L1, anti-PD-L2, anti-CD137 ou anti-CTLA-4 (y compris l’ipilimumab) ou tout autre anticorps ou médicament ciblant spécifiquement la costimulation de cellules T ou des voies des points de contrôle du système immunitaire.
  • Traitement avec un immunosuppresseur au moment de la randomisation.
  • Vaccination dans les 4 semaines avant la randomisation.
  • Traitement en cours ou prévu avec d’autres médicaments anticancéreux.
  • Chirurgie majeure dans les 4 semaines avant la randomisation.
  • Greffe antérieure d’un organe, y compris une greffe allogénique de cellules souches.
  • Sérologie VIH, VHB ou VHC positive.
  • Femme enceinte ou en cours d’allaitement.