AcSé-crizotinib : Essai de phase 2 évaluant l’efficacité et la toxicité du crizotinib en monothérapie, chez des patients ayant une tumeur porteuse d’une altération des gènes ALK, MET ou ROS1.

Mise à jour : Il y a 6 ans
Référence : RECF2118

Femme et Homme | 1 ans et plus

Extrait

L’objectif de cet essai est d’évaluer l’efficacité et la tolérance du crizotinib, chez des patients ayant une altération génomique sur une des cibles biologiques de la molécule. Les patients recevront des gélules (ou éventuellement une solution buvable) de crizotinib, deux fois par jour. Ce traitement sera répété jusqu’à la rechute ou apparition d’une intolérance. Les patients seront suivis régulièrement au cours de cet essai. Ces visites de suivi comprendront notamment un examen clinique et un bilan biologique complets toutes les deux semaines pendant deux mois, puis tous les mois. Des électrocardiogrammes seront réalisés le premier jour des trois premières cures, puis toutes les quatre cures. Une évaluation tumorale et des examens paracliniques (et ophtalmologiques en cas de troubles visuels persistants ou s’aggravant) seront également réalisés toutes les huit semaines. A la fin du traitement les patients seront suivis tous les trois mois pendant deux ans.


Extrait Scientifique

Il s’agit d’un essai de phase 2, non-randomisé et multicentrique. Les patients reçoivent du crizotinib PO en continu, 2 fois par jour. Ce traitement est répété jusqu’à progression de la maladie ou apparition d’une toxicité intolérable ou d’une condition intercurrente compromettant la poursuite du traitement. Les patients sont suivis régulièrement au cours de cet essai. Ces visites de suivi comprennent notamment des examens cliniques complets et un bilan biologique toutes les 2 semaines pendant 2 mois, puis toutes les 4 semaines. Des ECGs 12 pistes sont réalisés à J1 des cures 1, 2 et 3 puis toutes les 4 cures. Une évaluation tumorale et des examens paracliniques (et ophtalmologiques en cas de troubles visuels persistants ou s’aggravant) sont également réalisés toutes les 8 semaines. A la fin du traitement les patients sont suivis tous les 3 mois pendant 2 ans.;


Objectif principal

Evaluer l’efficacité du crizotinib seul sur divers types de tumeurs en se basant sur la présence d'altérations moléculaires activatrices identifiées sur des gènes cibles du crizotinib (par cohorte, par pathologie et par cible).;


Objectif secondaire

Evaluer le profil de toxicité du crizotinib. Evaluer la faisabilité en France d’un essai de phase 2 multidisciplinaire et multi-institutionnel guidé par une analyse moléculaire et basé sur un screening multi-tumoral de haute qualité. Etudier des mécanismes moléculaires supplémentaires chez les patients présentant une réponse tumorale par rapport aux patients non répondeurs au sein de la même cohorte.


Critère d'inclusion

  • Age > 1 an.
  • Cancer localement avancé inopérable ou métastatique (tumeur solide ou hémopathie maligne) de tout type histologique, et considéré par l’investigateur comme ne pouvant bénéficier d’une autre thérapie validée.
  • Au moins une altération spécifique identifiée parmi les gènes ALK, MET, RON et ROS1 déterminée au niveau de la lésion primitive et/ou d’un site métastatique.
  • Maladie mesurable (RECIST v1.1) avec une lésion cible d’au moins 20 mm (ou 10 mm avec un CT scanner spiralé) et la présence d’au moins une lésion mesurable (RECIST) en dehors d’un champ précédemment irradié ou d’un champ potentiel d’irradiation palliative.
  • Espérance de vie ≥ 3 mois.
  • Indice de performance ≤ 2 (OMS) ou indice de Karnofsky > 50 % ou Lansky Play Scale ( 50 %.
  • Données hématologiques : polynucléaires neutrophiles ≥ 1 x 109/L, plaquettes >= 75 x 109/L (ou >= 50 x 109/L pour les ALCL avec moelle osseuse atteinte), hémoglobine >= 8 g/dL.
  • Fonction rénale : clairance de la créatinine ≥ 60 mL/min (Cockroft et Gault).
  • Tests biologiques hépatiques : transaminases ≤ 3 x LNS ou
  • Taux de calcium et de magnésium strictement normaux dans les 14 jours et de potassium dans les 72h précédant le début du traitement.
  • Test de grossesse négatif pour les femmes et contraception efficace pour les hommes et les femmes en âge de procréer.
  • Consentement éclairé signé (par les 2 parents pour les patients âgés de moins de 18 ans).

Critère de non inclusion

  • Cancer du poumon non à petites cellules avec translocations dérivées d’ALK.
  • Maladie primitive ou secondaire du système nerveux central.
  • Une altération génomique limitée à une surexpression d’ALK, MET, RON et ROS1 ou de toute autre cible du crizotinib (c-à-d sans augmentation du nombre de copies ou d’altération structurelle du gène) n’est pas suffisante pour l’éligibilité, excepté pour les patients atteints d’un ALCL avec une tumeur ALK positive par immunohistochimie.
  • Traitement antérieur par crizotinib.
  • Toxicité persistante liée à un précédent traitement anticancéreux systémique et/ou à de la radiothérapie de grade > 1, et délai de wash-out de moins de 3 semaines pour les traitements systémiques et une durée équivalente à 5 demi-vies pour les thérapies ciblées.
  • Chirurgie majeure ou embolisation tumorale dans les 4 semaines et chirurgie mineure dans les 2 semaines précédant le début du traitement à l’étude.
  • Maladie cardiaque cliniquement significative dans les 3 mois avant le début du traitement à l’étude, telle qu’un infarctus du myocarde, un angor sévère ou instable, un pontage d’une artère coronaire/périphérique ou un accident vasculaire cérébral y compris une ischémie transitoire.
  • Toute autre maladie grave et/ou non contrôlée qui pourrait compromettre la participation à l’étude telle que, mais non limitée à une insuffisance cardiaque congestive, un syndrome du QT long congénital, une fréquence cardiaque ≤ 45 pulsations/min, une dysrythmie cardiaque de grade ≥ 2, une fibrillation auriculaire non contrôlée quel que soit le grade, ou un ECG avec un intervalle QTc > 470 msec au calcul automatique.
  • Antécédent ou existence connue de fibrose interstitielle diffuse, disséminée/bilatérale de grade 3 ou 4 ou de maladie interstitielle pulmonaire, y compris de pneumopathie d’hypersensibilité ou interstitielle, de bronchiolite oblitérante et de fibrose pulmonaire (un antécédent de pneumopathie radique est accepté).
  • Compression médullaire, excepté si douleur contrôlée et stable et fonctions neurologiques intactes.
  • Méningite carcinomateuse ou maladie leptoméningée.
  • Sérologie VIH, VHB ou VHC positive, hépatite A active, ou toute autre infection non contrôlée.
  • Toute autre maladie chronique grave ou aiguë (y compris un problème gastro-intestinal grave tel que des diarrhées ou un ulcère), conditions psychiatriques ou pathologie rénale en phase terminale sous hémodialyse ou anomalies biologiques, qui pourraient sur jugement de l’investigateur et/ou du promoteur, augmenter le niveau de risque du patient.
  • Traitement antérieur avec un médicament reconnu comme étant un fort inhibiteur ou inducteur de l’isoenzyme CYP3A4 (Clarithromycin, Kétoconazole, Itraconazole, Voriconazole, Ritanovir), excepté si ce traitement peut être substitué.
  • Médicament non-substituable qui est un substrat du CYP3A4 avec des index thérapeutiques étroits, tel que la dihydroergotamine, l’aripiprazole, l’ergotamine, l’halofantrine, le pimozide, le triazolam, l’astemizole, le cisapride et la terfenadine.
  • Traitement expérimental antérieur, excepté si période de wash-out de 4 semaines ou équivalente à 5 fois la demi-vie du produit, selon celle qui est la plus longue.
  • Incapacité à recevoir des médicaments par voie orale.
  • Suivi clinique impossible pour des raisons psychologiques, familiales, sociales ou géographiques.
  • Personnes privées de liberté ou sous tutelle.
  • Femme enceinte ou allaitant.