Étude IPOXA : étude de phase 1-2 visant à évaluer la tolérance de l’administration intrapéritonéale d’oxaliplatine en association avec une chimiothérapie systémique de type FOLFIRI (5-fluorouracile et...

Mise à jour : Il y a 4 ans
Référence : RECF3357

Étude IPOXA : étude de phase 1-2 visant à évaluer la tolérance de l’administration intrapéritonéale d’oxaliplatine en association avec une chimiothérapie systémique de type FOLFIRI (5-fluorouracile et irinotécan) et du bévacizumab chez des patients ayant une carcinose péritonéale d’origine colorectale de résécabilité incertaine.

Femme et Homme | Entre 18 ans et 75 ans

Extrait

La carcinose péritonéale est une extension locorégionale dans le péritoine des cancers primitifs rares du péritoine ou plus fréquemment de l’extension à distance des cancers d’origine digestive (colorectal ou gastrique) ou gynécologique (ovarienne, tubaire ou endométriale). La carcinose péritonéale est différente d’autres métastases par rapport à l’origine et à la réponse aux traitements. La carcinose péritonéale est présente dans le 25 à 35% des cancers du colon-rectum et le pronostic est défini par les possibilités de résection chirurgicale. L’administration d’une chimiothérapie à base d’oxaliplatine par voie intrapéritonéale pourrait augmenter le taux de réponse des lésions péritonéales qui ne sont pas sensibles à la chimiothérapie administrée par voie intraveineuse. L’objectif de cette étude est d’évaluer la tolérance de l’administration intrapéritonéale d’oxaliplatine en association avec une chimiothérapie systémique de type FOLFIRI et du bévacizumab chez des patients ayant une carcinose péritonéale d’origine colorectale de résécabilité incertaine. Dans la 1ere partie de l’étude, tous les patients recevront une première cure par l’oxaliplatine par voie intrapéritonéale (IP) en administrations répétées en escalade de dose (6 niveaux de dose) associé à au traitement FOLFIRI (5-fluorouracile et irinotécan) et du bévacizumab jusqu’à 4 cures de 14 jours. Dans la 2ème partie de l’étude, tous les patients recevront 3 cures supplémentaire par l’oxaliplatine en IP à la dose déterminée lors de la 1ère partie, associé au traitement FOLFIRI (5-fluorouracile et irinotécan) et du bévacizumab jusqu’à 4 cures de 14 jours. Les patients ayant une maladie opérable après ce traitement recevront une cure de chimiothérapie FOLFIRI (5-fluorouracile et irinotécan) sans bévacizumab puis ils auront une chirurgie de cytoréduction 4 semaines après. Les patients ayant une maladie non opérable recevront 4 cures de chimiothérapie FOLFIRI et du bévacizumab jusqu’à 4 cures de 14 jours. Si après ce traitement les patients ont une maladie résécable, ils auront une chirurgie de cytoréduction après être rester 6 semaines sans chimiothérapie. Les patients seront suivis un mois après la fin du dernier traitement de chimiothérapie et/ou ils auront un suivi des complications post-opératoires jusqu’à 90 jours après la chirurgie de cytoréduction.


Extrait Scientifique

Il s’agit d’une étude de phase 1-2 non-randomisée et multicentrique. Dans la phase 1, tous les patients reçoivent une première cure avec de l’oxaliplatine en IP en administrations répétées en escalade de dose (6 niveaux de dose) en association avec la combinaison du FOLFIRI (5-fluorouracile et irinotécan) et du bévacizumab en IV pendant 4 cures de 14 jours. Dans la phase 2, tous les patients reçoivent 3 cures de plus avec de l’oxaliplatine en IP à la dose déterminée lors de la phase 1 en association avec la combinaison du FOLFIRI (5-fluorouracile et irinotécan) et du bévacizumab en IV pendant 4 cures de 14 jours. Les patients ayant une maladie résécable après ce traitement reçoivent une cure de chimiothérapie FOLFIRI (5-fluorouracile et irinotécan) sans bévacizumab en IV puis ils ont une chirurgie de cytoréduction 4 semaines après. Les patients ayant une maladie non résécable reçoivent 4 cures de chimiothérapie avec la combinaison du FOLFIRI (5-fluorouracile et irinotécan) et du bévacizumab en IV pendant 4 cures de 14 jours. Si après ce traitement les patients ont une maladie résécable, ils ont une chirurgie de cytoréduction après être rester 6 semaines sans chimiothérapie. Les patients sont suivis un mois après la fin du dernier traitement de chimiothérapie et/ou ils ont un suivi des complications post-opératoires jusqu’à 90 jours après la chirurgie de cytoréduction.;


Objectif principal

Pour la phase 1, évaluer la tolérance pendant la première cure du traitement et la dose recommandée pour la phase 2. Pour la phase 2, évaluer l’efficacité clinique, le taux de réponse selon l’indice PCI après 4 cures et /ou éventuellement après 8 cures si la cytoréduction maximale n’est pas réalisée après 4 cures.;


Objectif secondaire

Obtenir des données préliminaires sur l’efficacité clinique évaluée par le taux de réponse radiologique et l’indice PCI après 4 cures ou éventuellement après 8 cures si la cytoréduction maximale n’est pas réalisée après 4 cures. Évaluer la tolérance pendant toute la durée du traitement (pour un maximum de 8 cures, soit 4 mois de traitement) et jusqu’à la fin de participation à l’étude du patient afin d’évaluer les toxicités cumulées. Évaluer l’impact de l’administration du traitement sur la qualité de vie pendant toute la durée du traitement (pour un maximum de 8 cures, soit 4 mois de traitement). Évaluer les caractéristiques pharmacocinétiques de l’oxaliplatine dans le liquide péritonéal et le sang lorsque celui-ci est administré directement dans la cavité péritonéale. Constituer une collection biologique à partir des fonds de tube des prélèvements sanguins pour analyses ultérieures. Évaluer les propriétés cinétiques de la décroissance des acides nucléiques tumoraux par modélisation mathématique en approche de population. Évaluer par scanner injecté au temps portal avec péritonéographie la distribution de l’oxaliplatine dans la cavité péritonéale et la relier à la réponse à la chimiothérapie intrapéritonéale. Évaluer l’impact d’un panel de biomarqueurs génomiques sur la réponse à la chimiothérapie : RAS, RAF et autres mutations mesurées par NGS.


Critère d'inclusion

  • Age ≥ 18 ans et ≤ 75 ans.
  • Cancer colorectal localement avancé ou métastatique compliqué d’une carcinose péritonéale de résécabilité incertaine.
  • Indice PCR > 20 et/ou infiltration du pédicule hépatique et/ou résections digestives étendues nécessaires.
  • Indication de chimiothérapie systémique, compatible avec l’association FOLFIRI + bévacizumab selon les doses prévues dans l’essai clinique.
  • Statut RAS connu.
  • Indice de la performance ≤ 2 (OMS).
  • Fonction hématologique : polynucléaires neutrophiles ≥ 1,5 x 109/L, plaquettes ≥ 100 x 109/L.
  • Fonction hépatique : bilirubine ≤ 1,25 x LNS, transaminases ≤ 1,5 x LNS (≤ 5 x LNS en cas de métastases hépatiques).
  • Fonction rénale : créatinine sérique ≤ 1,5 x LNS, clairance de la créatinine ≥ 50 mL/min (formule CDK-EPI ou MDRD).
  • Consentement éclairé signé.

Critère de non inclusion

  • Métastases extrapéritonéales dont le siège ou le nombre rendent impossible un geste chirurgical potentiellement curatif à un moment ou l’autre de l’histoire de la maladie du patient.
  • Signes d’occlusion intestinale ou lésions dont la topographie fait craindre un risque de perforation intestinale ou de maladie inflammatoire du tube digestif.
  • Présence de pathologies instables : infarctus du myocarde dans les 6 mois avant le début de l’étude, insuffisance cardiaque congestive, angor instable, cardiomyopathie active, trouble du rythme instable, hypertension artérielle non contrôlée, troubles psychiatriques non contrôlés, infection sévère, ulcère peptique ou toute pathologie qui pourrait être aggravée par le traitement ou limiter la compliance.
  • Séquelles de toxicités antérieures de grade ≥ 2.
  • Contre-indication à la pose d’un cathéter central intrapéritonéal.
  • Contre-indications liées spécifiquement à l’oxaliplatine en administration intrapéritonéale, antécédents connus d’hypersensibilité à l’oxaliplatine ou à son excipient ou neuropathie sensorielle périphérique de grade ≥ 2.
  • Patient sous mesure de protection juridique.
  • Femme enceinte ou en cours d’allaitement.