Étude CA209-651 : étude de phase 3 randomisée visant à comparer l’efficacité du nivolumab associé à l’ipilimumab au traitement EXTREME (cétuximab, cisplatine/carboplatine et fluorouracile) comme trait...

Mise à jour : Il y a 5 ans
Référence : RECF3324

Étude CA209-651 : étude de phase 3 randomisée visant à comparer l’efficacité du nivolumab associé à l’ipilimumab au traitement EXTREME (cétuximab, cisplatine/carboplatine et fluorouracile) comme traitement de première ligne chez des patients ayant un carcinome épidermoïde de la tête et du cou récurrent ou métastatique.

Femme et Homme | 18 ans et plus

Extrait

Les cancers de l’oropharynx, du pharynx et du larynx constituent 90 % des cancers de la tête et du cou et sont favorisés par le tabagisme et l’abus d’alcool. Une infection par certains types de papillomavirus humains augmente le risque de développer un cancer de la tête et du cou. Le traitement des cancers de la tête et du cou est complexe et dépend des caractéristiques de la tumeur qui guident le choix de la stratégie de traitement. Certaines cellules cancéreuses ont la capacité d’échapper aux défenses immunitaires qui protègent l’organisme. Les immunothérapies constituent un développement majeur pour les traitements anticancéreux, car elles sont capables de stimuler et de mobiliser le système immunitaire du patient contre la tumeur. Le nivolumab est une nouvelle immunothérapie anti-PD-1 qui bloque la tolérance du système immunitaire à la présence de cellules tumorales. L’ipilimumab est une immunothérapie anti-CTLA-4 qui stimule les lymphocytes T cytotoxiques pour reconnaître et détruire les cellules tumorales. L’objectif de cette étude est de comparer l’efficacité du nivolumab associé à l’ipilimumab au traitement EXTREME (cétuximab, cisplatine/carboplatine et fluorouracile) comme traitement de première ligne chez des patients ayant un carcinome épidermoïde de la tête et du cou, récurrent ou métastatique. Les patients seront répartis de façon aléatoire en 2 groupes : Les patients du premier groupe recevront du nivolumab par voie intraveineuse (IV) toutes les 2 semaines et de l’ipilimumab en IV toutes les 6 semaines jusqu’à progression de la maladie, intolérance au traitement ou pendant une durée maximale de 24 mois. Les patients du deuxième groupe recevront le traitement EXTREME comprenant du cétuximab en IV une fois par semaine associé au cisplatine ou au carboplatine en IV et au fluorouracile en IV toutes les 3 semaines avec un maximum de 6 cures, puis une maintenance par du cétuximab en IV 1 fois par semaine ou toutes les 2 semaines selon le standard de prescription local jusqu’à progression de la maladie ou intolérance au traitement. Les patients seront suivis pendant 5 ans après l’analyse de survie globale.


Extrait Scientifique

Il s’agit d’une étude de phase 3 randomisée, en groupes parallèles et multicentrique. Les patients sont randomisés en 2 bras : - Bras A : les patients reçoivent du nivolumab IV à J1, toutes les 2 semaines et de l’ipilimumab IV à J1, toutes les 6 semaines jusqu’à progression de la maladie, intolérance au traitement ou pendant une durée maximale de 24 mois. - Bras B : les patients reçoivent le traitement EXTREME comprenant du cétuximab IV une fois par semaine associé au cisplatine ou au carboplatine IV et au fluorouracile IV, toutes les 3 semaines avec un maximum de 6 cures, suvi par un traitement de maintenance par cétuximab IV 1 fois par semaine ou toutes les 2 semaines selon le standard de prescription local jusqu’à progression de la maladie ou intolérance au traitement. Les patients sont suivis pendant 5 ans après l’analyse de survie globale.;


Objectif principal

Comparer la survie sans progression basée sur une revue centralisée indépendante et en aveugle des patients recevant le nivolumab en association avec l’ipilimumab par rapport aux patients recevant le protocole EXTREME. Comparer la survie globale des patients recevant le nivolumab en association avec l’ipilimumab par rapport aux patients recevant le traitement EXTREME.;


Objectif secondaire

Comparer le taux de réponse objective basé sur une revue centralisée indépendante et en aveugle des patients recevant le nivolumab en association à l’ipilimumab par rapport aux patients recevant le traitement EXTREME en première ligne. Évaluer la durée de la réponse dans le bras nivolumab plus ipilimumab et dans le bras EXTREME en première ligne. Évaluer si l’expression de PD-L1 est un marqueur prédictif du taux de réponse objective, de la survie sans progression et de la survie globale. Survie sans progression et survie globale.


Critère d'inclusion

  • Age ≥ 18 ans.
  • Carcinome épidermoïde de la tête et du cou confirmé histologiquement dont le site primaire est la cavité orale, l’oropharynx, l’hypopharynx ou le larynx.
  • Patient avec une maladie métastatique ou récurrente, n’étant pas éligible à des thérapies à visée curative (chirurgie ou radiothérapie avec ou sans chimiothérapie). Les patients avec une maladie récurrente qui refusent une chirurgie de rattrapage potentiellement curative ne seront pas éligibles.
  • Maladie mesurable par tomographie assistée par ordinateur ou imagerie par résonance magnétique selon les critères RECIST 1.1. Évaluation tumorale radiographique dans les 28 jours avant le début du traitement. Les lésions cibles peuvent être localisées dans un champ précédemment irradié si une progression de la maladie (radiographique) y est documentée après la fin de la radiothérapie.
  • Documentation du statut p-16 relatif au papillomavirus humain pour les cancers de l’oropharynx. Si les résultats ne sont pas disponibles, un échantillon de la tumeur devra être envoyé au laboratoire centralisé pour analyse.
  • Statut PD-L1 déterminé par immunohistochimie avant la randomisation. Un bloc de tissu fixé au formol, inclus en paraffine ou des lames de tissu tumoral non colorées (archivé ou récent) doivent être envoyés au laboratoire centralisé pour l’analyse des biomarqueurs avant la randomisation.
  • Espérance de vie ≥ 3 mois.
  • Indice de la performance ≤ 1 (OMS).
  • Fonctions hématologique, hépatique et rénale adéquates.
  • Patient affilié ou bénéficiaire d’un régime de sécurité sociale.
  • Consentement éclairé signé.

Critère de non inclusion

  • Carcinome récurrent ou métastatique du nasopharynx, carcinome épidermoïde dont le site primitif est inconnu, carcinome épidermoïde de la peau ou des glandes salivaires, ainsi que des lésions dont les histologies sont non-squameuses (ex. mélanome mucosique).
  • Métastases cérébrales non traitées. Les patients sont éligibles si les métastases du système nerveux central ont été traitées de façon adéquate et s’ils ont récupéré au niveau neurologique au moins 2 semaines avant la randomisation. Les patients ne doivent pas recevoir de corticostéroïdes ou recevoir une dose stable ou en diminution ≤ 10 mg/jour de prednisone ou équivalent au moins 2 semaines avant la randomisation.
  • Méningite carcinomateuse.
  • Tumeurs hémorragiques.
  • Perte de poids de plus de 10 % entre la sélection et la randomisation.
  • Maladie auto-immune active, connue ou suspectée. Les patients ayant un diabète de type I ou un hypothyroïdisme nécessitant uniquement un traitement hormonal de substitution, des désordres cutanés (tel qu’un vitiligo, un psoriasis ou une alopécie) ne nécessitant pas de traitement systémique ou une pathologie non susceptible de récidiver en l’absence d’un facteur déclencheur externe peuvent être inclus.
  • Toute affection connue qui pourrait augmenter le risque associé à la participation à l’étude ou à la prise du traitement de l’étude ou interférer avec l’interprétation des résultats concernant les événements indésirables de l’étude.
  • Déficience auditive.
  • Déficit connu de la dihydropyrimidine déshydrogénase.
  • Toute autre tumeur maligne active.
  • Antécédent de cancer, à l’exception des cancers de la peau non mélanomateux et des cancers in situ suivants : vessie, gastrique, oesophage, colon, endomètre, col de l’utérus/dysplasie, mélanome et sein, à moins qu’ils soient en rémission complète depuis au moins 2 ans avant la randomisation et qu’aucun traitement additionnel n’est nécessaire pendant l’étude. Un second cancer épidermoïde primitif de la tête et du cou est permis si l’éligibilité est basée sur un premier cancer épidermoïde primitif de la tête et du cou récurrent ou métastatique.
  • Pathologie cardiorespiratoire.
  • Traitement anticancéreux systémique antérieur pour un carcinome épidermoïde de la tête et du cou sauf une chimiothérapie adjuvante ou néoadjuvante ou faisant partie d’un traitement multimodal (chimiothérapie et radiothérapie) pour une maladie localement avancée terminé depuis 6 mois ou plus avant l’inclusion, sans signes de progression de la maladie depuis au moins 6 mois après la fin du traitement systémique. Les patients présentant une progression après 2 cures de chimiothérapie d’induction ne peuvent pas être inclus.
  • Traitement antérieur par un anti-PD-1, anti-PD-L1, anti-PD-L2, anti-CTLA-4 ou tout autre anticorps ou traitement ciblant spécifiquement la co-stimulation des lymphocytes T ou les voies de signalisation ou de contrôle correspondantes.
  • Traitement antérieur par du cétuximab ou un inhibiteur de l’EGFR, quel que soit le contexte.
  • Traitement avec des corticostéroïdes systémiques (> 10mg/jour de prednisone ou équivalent) ou tout autre traitement immunosuppresseur dans les 14 jours avant la randomisation. Les corticostéroïdes inhalés ou topiques, ainsi que les corticoïdes de substitution surrénalienne à une dose > 10 mg/jour de prednisone ou équivalent peuvent être inclus en l’absence de maladie auto-immune active.
  • Traitement à base de plantes (ex. suppléments à base de plantes ou médicaments issus de la médicine chinoise traditionnelle) destiné au maintien de l’état de santé général ou au traitement de la maladie à l’étude dans les 2 semaines avant la randomisation ou le début du traitement de l’étude.
  • Vaccin contre la fièvre jaune ou vaccin vivant atténué antérieur.
  • Traitement prophylactique en cours par phénytoïne et/ou fosphénytoïne.
  • Contre-indications au traitement par du cisplatine, du carboplatine, du cétuximab et/ou du fluorouracile.
  • Radiothérapie palliative dans les 8 semaines avant la randomisation au niveau de la tête et la région du cou et dans les 4 semaines si elle a été effectuée sur une autre région.
  • Radiothérapie antérieure dans les 2 semaines avant la randomisation. Toutes les toxicités liées à la radiothérapie doivent être résolues ou revenues au grade de la baseline avant l’administration du traitement.
  • Antécédent d’allergie ou d’hypersensibilité aux composés contenant du platine ou à un autre traitement de l’étude.
  • Toxicités attribuées aux précédentes thérapies anticancéreuses systémiques ou à une chirurgie, autres que l’alopécie et la fatigue, non résolues ou non revenues au grade de la baseline dans les 2 semaines avant la randomisation.
  • Incapacité de suivre les visites prévues, le calendrier de traitement, les analyses de laboratoire et toute autre procédure de l’étude.
  • Patient en période d’exclusion du fait de sa participation à une étude clinique précédente.
  • Sérologie VIH, VHB ou VHC positive.
  • Patient privé de liberté, sous tutelle ou curatelle.