Étude ZUMA-1 : étude de phase 1-2 visant à évaluer la sécurité d’emploi et l’efficacité du KTE-C19 chez des patients ayant un lymphome non hodgkinien réfractaire agressif.

Mise à jour : Il y a 4 ans
Référence : RECF3405

Femme et Homme | 18 ans et plus

Extrait

Le lymphome diffus à grandes cellules B est le type de lymphome non hodgkinien le plus fréquent et il affecte surtout des patients de plus de 60 ans et plus fréquemment des hommes. Les cellules du lymphome peuvent être dispersées dans tous les ganglions et les tissus lymphatiques, mais dans 30-40% des cas le lymphome est localisé au moment du diagnostic. Le lymphome folliculaire est le deuxième type le plus courant de lymphome non hodgkinien. Il se propage souvent à la moelle osseuse et à la rate, mais il affecte uniquement les ganglions lymphatiques. Le lymphome folliculaire est un lymphome d’évolution rapide et il peut se transformer en lymphome diffus à grandes cellules B. Le lymphome médiastinal primitif à grandes cellules B est un sous-type de lymphome diffus à grandes cellules B qui évolue rapidement et il apparait dans le thymus ou dans les ganglions lymphatiques situés au centre du thorax, dans le médiastin. Il affecte souvent les personnes d’âge entre 30 et 40 ans. La thérapie CAR-T est produite pour chaque patient individuellement à partir de leurs propres cellules. Pendant le traitement, les cellules T sont extraites du sang du patient et reprogrammées génétiquement pour devenir des cellules T capables de produire un récepteur d’antigènes CD19 chimérique qui va leur permettre de reconnaitre et détruire les cellules cancéreuses qui expriment le CD19 et les cellules B. L’axicabtagène ciloleucel (KTE-C19) est une thérapie cellulaire de type CAR-T. L’objectif de cette étude est d’évaluer la sécurité d’emploi et l’efficacité du KTE-C19 chez des patients ayant un lymphome non hodgkinien réfractaire agressif. Tous les patients recevront une chimiothérapie de conditionnement avec de la fludarabine et du cyclophosphamide suivie d’une seule perfusion d’axicabtagène ciloleucel (KTE-C19). Les patients seront suivis pendant 2 ans.


Extrait Scientifique

Il s’agit d’une étude de phase 1-2 non-randomisée et multicentrique. Tous les patients reçoivent une chimiothérapie de conditionnement avec de la fludarabine en IV et du cyclophosphamide en IV suivie d’une seule perfusion d’axicabtagène ciloleucel (KTE-C19) en IV. Les patients sont suivis pendant 2 ans.;


Objectif principal

Évaluer l’incidence d’événements indésirables par les toxicités limitant la dose (phase 1). Évaluer le taux de réponse globale (réponse complète ou réponse partielle selon les critères IWG) (phase 2). Évaluer le taux et sévérité des syndromes de relargage des cytokines et des toxicités neurologiques (phase 2).;


Objectif secondaire

Évaluer la durée de la réponse. Évaluer la survie sans progression. Évaluer la survie globale. Évaluer l’incidence d’événements indésirables et les changements cliniquement significatifs des valeurs de laboratoire, y compris les sous-groupes d’analyse. Évaluer le taux de réponse objective (réponse complète ou réponse partielle selon les critères IWG (phase 2).


Critère d'inclusion

  • Age ≥ 18 ans.
  • Lymphome diffus à grandes cellules B, lymphome médiastinal primitif à grandes cellules B, lymphome folliculaire transformé ou lymphome à cellules B de haut grade confirmé par histologie.
  • Maladie réfractaire à la chimiothérapie définie comme : absence de réponse à la dernière ligne de traitement, maladie qui progresse ou maladie stable comme meilleure réponse au traitement le plus récent dans les 6 mois après la fin de ce traitement ou maladie réfractaire après une greffe autologue de cellules souches (maladie qui progresse ou rechute dans les 12 mois après la greffe autologue de cellules souches ou si une thérapie de rattrapage est administrée, le patient ne doit pas avoir de réponse ou rechuter après le dernier traitement.
  • Traitement antérieur qui inclut au minimum : un anticorps monoclonal anti-CD20 à moins que l’investigateur détermine que la tumeur est négative pour le CD20 et un régime de chimiothérapie contenant une anthracycline. Les patients ayant un lymphome folliculaire transformé doivent avoir reçu une chimiothérapie antérieure pour un lymphome folliculaire et avoir une maladie chimioréfractaire après la transformation à un lymphome diffus à grandes cellules B.
  • Au moins une maladie mesurable selon les critères IWG.
  • Indice de la performance ≤ 1 (OMS).
  • Fonction hématologique : polynucléaires neutrophiles ≥ 1 x 109/L, lymphocytes > 0,1 x 109/L, plaquettes ≥ 75 x 109/L.
  • Fonction hépatique : bilirubine
  • Fonction rénale : clairance de la créatinine > 60 mL/min (formule de Cockcroft-Gault).
  • Fonction cardiaque : fraction d’éjection > 50%.
  • Fonction respiratoire : saturation en oxygène > 92% à l’air ambiant.
  • Consentement éclairé signé.

Critère de non inclusion

  • Présence de cellules malignes dans le liquide céphalorachidien ou métastases cérébrales ou antécédent d’un lymphome du système nerveux central ou un lymphome primaire du système nerveux central, des cellules malignes dans le liquide céphalorachidien ou des métastases cérébrales.
  • Évidence d’épanchement péricardique à l’échocardiographie et absence d’épanchement pleural cliniquement significatif.
  • Antécédent ou présence d’une maladie du système nerveux central tel qu’une crise d’épilepsie, une ischémie ou une hémorragie cérébrovasculaire, une démence, une maladie cérébelleuse ou toute maladie auto-immune avec atteinte du système nerveux central.
  • Présence d’une infection fongique, bactérienne, virale ou autre infection non contrôlée ou qui nécessite des antimicrobiens intraveineux. Une infection du tractus urinaire simple ou une pharyngite bactérienne non compliquée sont autorisées si elles répondent à un traitement actif.
  • Antécédent de tumeur maligne autre qu’un cancer de la peau non mélanome ou un carcinome in situ (ex. du col de l’utérus, de la vessie ou du sein) ou un lymphome folliculaire dans les 3 dernières années.
  • Traitement antérieur par une thérapie CAR ou autres cellules T modifiées génétiquement.
  • Antécédent de greffe allogénique de cellules souches.
  • Sérologie VIH, VHB ou VHC positive.