Etude AMC-085 : Etude de phase 2 visant à étudier l’efficacité du brentuximab vedotin associé à une chimiothérapie de type AVD (doxorubicine, vinblastine, dacarbazine) chez des patients ayant un lymph...

Mise à jour : Il y a 4 ans
Référence : RECF2692

Etude AMC-085 : Etude de phase 2 visant à étudier l’efficacité du brentuximab vedotin associé à une chimiothérapie de type AVD (doxorubicine, vinblastine, dacarbazine) chez des patients ayant un lymphome hodgkinien de stade III-IV lié au VIH. [essai clos aux inclusions]

Femme et Homme | 18 ans et plus

Extrait

Le lymphome hodgkinien (LH) est un cancer du système lymphatique, un élément principal du système de défense immunitaire de l’organisme. Les patients séropositifs pour le VIH ont un taux de survenu d’un LH plus important que la population générale. L’objectif de l’étude est d’estimer la survie sans progression à 2 ans chez des patients séropositifs pour le VIH et présentant un LH de stade III ou IV sous traitement par brentuximab vedotin associé à une chimiothérapie de type AVD (doxorubicine, vinblastine et dacarbazine). Les patients recevront du brentuximab vedotin avec des doses fixes et standard d’une chimiothérapie de type AVD (doxorubicine, vinblastine et dacarbazine) toutes les 2 semaines. Ce traitement sera répété pour 6 cures de 28 jours donc pour un total de 24 semaines. Les patients seront ensuite suivis pendant un maximum d’environ 5 ans après l’évaluation de fin de traitement : tous les 3 mois pendant les 2 premières années puis tous les 6 mois pour les 3 années suivantes.


Extrait Scientifique

Il s’agit d’une étude pilote de phase 2, non randomisée et multicentrique. Les patients reçoivent du brentuximab vedotin avec des doses fixes et standard d’une chimiothérapie de type AVD (doxorubicine, vinblastine et dacarbazine) à J1 et J15. Ce traitement est répété tous les 28 jours jusqu’à 6 cures pour un total de 24 semaines. Les patients sont suivis pendant un maximum d’environ 5 ans après l’évaluation de fin de traitement : tous les 3 mois pendant les 2 premières années puis tous les 6 mois pour les 3 années suivantes. Les patients qui arrêtent le protocole pour progression ou toute autre raison sont suivis jusqu’à 5 ans après l’arrêt du traitement. Les patients qui sortent de l’essai pour des effets indésirables sont suivis jusqu’à la stabilisation ou la résolution de l’évènement indésirable.;


Objectif principal

Evaluer la survie sans progression à deux ans sous traitement.;


Objectif secondaire

Evaluer la toxicité du traitement par AVD et brentuximab vedotin associé aux traitements antirétroviraux. Evaluer le taux de réponse complète, partielle, la survie globale et la survie sans évènement à 2 et 5 ans. Evaluer l’effet du traitement par AVD et brentuximab vedotin sur la charge virale et sur le nombre de CD4 et CD8 après les cycles 1 et 4, à la fin du traitement, et tous les 3 mois après la fin du traitement pendant 1 an. Etudier la valeur pronostique de Tep-scanner à l’inclusion, après le cycle 2, et à la fin du traitement, sur la survie à 2 ans sans progression. Décrire les antirétroviraux à l’inclusion et leur corrélation avec la réponse tumorale au traitement, la survie globale et la survie sans évènement. Caractériser les sous-types histologiques de LH. Evaluer la neurotoxicité due à l’association des antirétroviraux et traitement par AVD et brentuximab vedotin.


Critère d'inclusion

  • Age ≥ 18 ans.
  • Lymphome hodgkinien CD30+ classique (« Classification des maladies hématologiques » de l’OMS 2008) non préalablement traité, à l'exception d'un maximum de 14 jours consécutifs de corticoïdes, radiothérapie d’urgence ou d'un cycle de cyclophosphamide visant à réduire la charge tumorale et le taux de la bilirubine dans le sang en cas d’atteinte hépatique lymphomateuse.
  • Infection par le VIH-1 documentée par un test autorisé.
  • Maladie de stade III ou IV (classification Ann Arbor).
  • Sérologie VHB chronique positive : AgHBs ou Ac anti-HBc positifs et Ac anti-HBs négatifs ; Les patients devront recevoir un traitement vis à vis du VHB pendant l'étude (recommandations IDSA et AASD).
  • Les patients ayant une hépatite C définie par la présence d’Ac anti-VHC positifs, quelque soit le niveau de l'ARN viral, ne doivent avoir pas avoir de cirrhose et doivent avoir des transaminases ≤ 3 x LNS.
  • Traitement par érythropoïétine ou G-CSF pour le traitement d'une cytopénie liée au VIH.
  • Les sujets doivent être sous antirétroviraux depuis au moins 12 semaines avant l'initiation du traitement de l'essai (traitements conformes aux recommandations de l’International AIDS Society).
  • Capacité de diffusion du monoxyde de carbone (DLCO) ajusté pour l'hémoglobine doit être supérieure à 70%.
  • Fraction d'éjection cardiaque ≥ 50%.
  • Indice de Karnofsky > 30% (compte tenu de l'agressivité de la maladie et de l’affaiblissement des patients lors de la présentation initiale).
  • Paramètres tumoraux mesurables ou non mesurables (évaluables). Les paramètres tumoraux non mesurables seront définis comme n'ayant pas de mesure bi-dimensionnelle (par exemple, atteinte de l'estomac ou de la moelle osseuse). Leur réponse au traitement devra être suivie par d'autres tests tels que le TEP-scanner et/ou la biopsie de la moelle osseuse.
  • Fonction rénale : créatinine sérique ≤ 1,5 mg/dL ou 133 µmol/L. Si la créatinine est supérieure à 1,5 mg/dL ou 132 µmol/l, la clairance de la créatinine doit être ≥ 60 mL/min.
  • Fonction hématologique : polynucléaires neutrophiles ≥ 1 x 109/μL et plaquettes ≥ 75 x 109 /μL sauf si les cytopénies sont liées à un envahissement médullaire par le LH. Taux de CD4 ≥ 100 cellules /L et charge virale de VIH dans le sérum
  • Fonction hépatique : taux de bilirubine directe de ≤ 2,0 mg/dL ou 34 µmol/L. Si, toutefois, le taux élevé de bilirubine est considéré comme dû aux antirétroviraux, la bilirubine totale doit être ≤ 3,5 mg/dL ou 60 µmol/L, à condition que la bilirubine directe soit normale et les transaminases ≤ 3 x LNS. En outre, si l'élévation de la bilirubine est considérée comme secondaire au LH, les patients ne doivent pas être exclus de la participation à l'essai.
  • Contraception efficace pour les patients en âge de procréer (2 méthodes de contraception fiables en même temps).
  • Absence de grossesse confirmée par un test sanguin bHCG négatif (non nécessaire pour les femmes post-ménopausées ou les femmes chirurgicalement stérilisées).
  • Consentement éclairé compris et signé.

Critère de non inclusion

  • Traitement antérieur par anthracyclines.
  • Utilisation des antirétroviraux contenant de la zidovudine ou du ritonavir, cobinostat ou des inhibiteurs similaires du CYP3 (éligible si changement de traitement au moins 7 jours avant l'initiation du traitement de l'essai).
  • Maladie non reliée au LH, qui de l'avis de l'investigateur serait de nature à empêcher l'administration de la chimiothérapie en toute sécurité. Cela inclut les patients ayant une infection non contrôlée (y compris opportuniste), une insuffisance rénale chronique, un infarctus du myocarde dans les 6 derniers mois, un angor non stabilisé, ou une arythmie cardiaque autre que la fibrillation auriculaire chronique.
  • Cancer dans les 5 années précédant l'inclusion autres que carcinome cutané à cellules basales, le carcinome à cellules squameuses, le carcinome in situ du col de l'utérus, des néoplasies intraépithéliales anales, ou le sarcome de Kaposi cutané traités de manière curative avant l'inclusion.
  • Neuropathie périphérique de grade ≥ 2.
  • Maladie du système nerveux central.
  • Cirrhose secondaire à toute cause et tests de fonction hépatiques anormaux.
  • Sérologie VHB positive suite à une hépatite B aiguë ou des transaminases anormales : Ag HBs positifs ou IgM antiHBc positifs.
  • Antécédent de JC virus ou antécédent de leucoencéphalopathie multifocale progressive.
  • Femme enceinte ou allaitante