Étude EsPhALL2017-02 : étude de phase 3 évaluant l’efficacité de l’imatinib en association avec des intensités différentes de chimiothérapie chez des enfants ayant une leucémie aigüe lymphoblastique p...

Mise à jour : Il y a 4 ans
Référence : RECF3601

Étude EsPhALL2017-02 : étude de phase 3 évaluant l’efficacité de l’imatinib en association avec des intensités différentes de chimiothérapie chez des enfants ayant une leucémie aigüe lymphoblastique positive au chromosome Philadelphie.

Femme et Homme | Entre 1 ans et 21 ans

Extrait

La leucémie aiguë lymphoblastique est un cancer qui prend naissance dans les cellules souches du sang. Les cellules souches sont des cellules de base qui se transforment en différents types de cellules qui ont des fonctions distinctes. En se développant, les cellules souches du sang deviennent des cellules blastiques qui sont des cellules sanguines immatures. Dans le cas de la leucémie, il y a une surproduction de cellules blastiques. Ces cellules blastiques se développent anormalement et ne deviennent pas des cellules sanguines matures. Avec le temps, les cellules blastiques prennent la place des cellules sanguines normales, les empêchant ainsi d’accomplir leurs tâches. La leucémie aiguë lymphoblastique prend naissance dans les cellules souches lymphoïdes anormales. On dit qu’elle est aiguë parce qu’elle se développe rapidement. C’est la leucémie la plus fréquemment diagnostiquée chez les jeunes enfants. Un chromosome Philadelphie est un chromosome 22 raccourci sur son bras long, il est détecté chez environ 3-5% des enfants ayant une leucémie aigüe lymphoblastique. L'imatinib inhibe une protéine tyrosine kinase, il bloque ainsi sélectivement la prolifération et induit la mort des cellules leucémiques chez les patients ayant une leucémie myéloïde chronique ou une leucémie aiguë lymphoblastique positive au chromosome Philadelphie. Les traitements utilisés dans cette étude sont connus pour soigner la leucémie aigüe lymphoblastique à chromosome Philadelphie, il est supposé que les nouveaux schémas de chimiothérapie soient plus efficaces que le traitement classique et qu’ils présentent moins d’effets secondaires. L’objectif de cette étude est de comparer l’efficacité de l’imatinib associé avec des intensités différentes de chimiothérapie chez des enfants ayant une leucémie aigüe lymphoblastique positive au chromosome Philadelphie. L’étude comprendra 3 phases : Lors de la première phase, les patients recevront de l’imatinib au 15e jour après le début de la première phase d’induction. Lors de la deuxième phase, les patients recevront une deuxième phase d’induction entre la 10e et la 12e semaine après le début de la première phase d’induction, puis une analyse de la maladie résiduelle est réalisée. Les patients seront alors répartis en 2 groupes selon leur risque de présence de maladie résiduelle : Les patients du 1er groupe ayant un risque standard de maladie résiduelle seront alors répartis de façon aléatoire en 2 sous-groupes : - Les patients du 1er sous-groupe recevront de l’imatinib associé à une chimiothérapie de forte intensité à base de méthotrexate puis associé avec une chimiothérapie de forte intensité à base de méthotrexate capizzi. Le traitement par imatinib sera poursuivi tous les jours pendant 2 ans en l’absence de progression ou d’intolérance au traitement. - Les patients du 2ème sous-groupe recevront de l’imatinib associé à une chimiothérapie standard de faible intensité en 3 blocs de consolidation. Le traitement par imatinib sera répété tous les jours pendant 2 ans en l’absence de progression ou d’intolérance au traitement. Les patients du 2ème groupe ayant un haut risque de maladie résiduelle recevront de l’imatinib associé à une chimiothérapie standard de faible intensité en 3 blocs de consolidation. Le traitement par imatinib sera répété jusqu’à la greffe allogénique de cellules souches hématopoïétiques, puis le traitement par imatinib sera repris du 56e au 365e jour après la greffe. Les patients seront suivis pendant maximum 2 ans après leur entrée dans l’étude.


Extrait Scientifique

Il s’agit d’une étude de phase 3, randomisée, en groupes parallèles et multicentrique. L’étude comprend 3 phases : Phase A : les patients reçoivent de l’imatinib PO à J15 après le début de la première phase d’induction. Phase B : les patients reçoivent une deuxième phase d’induction entre la semaine 10 et la semaine 12 après le début de la première phase d’induction, puis une PCR est réalisée afin d’évaluer le niveau de maladie résiduelle. Les patients sont alors répartis en 2 groupes selon leur risque de présence de maladie résiduelle : 1- Groupe 1 : les patients ayant un risque standard de maladie résiduelle sont alors randomisés en 2 bras : - Bras A : les patients reçoivent de l’imatinib PO en association avec une chimiothérapie de forte intensité à base de méthotrexate IV puis en association avec une chimiothérapie de forte intensité à base de méthotrexate capizzi IV. Le traitement par imatinib est poursuivi tous les jours pendant 2 ans en l’absence de progression de la maladie ou de toxicités. - Bras B : les patients reçoivent de l’imatinib PO en association avec une chimiothérapie standard de faible intensité en 3 blocs de consolidation. Le traitement par imatinib est répété tous les jours pendant 2 ans en l’absence de progression de la maladie ou de toxicités. 2- Groupe 2 : les patients ayant un haut risque de maladie résiduelle reçoivent de l’imatinib PO en association avec une chimiothérapie standard de faible intensité en 3 blocs de consolidation. Le traitement par imatinib est répété jusqu’à la transplantation de cellules souches hématopoïétiques allogéniques puis le traitement par imatinib est repris de J56 à J365 après la transplantation. Les patients sont suivis pendant maximum 2 ans après leur entrée dans l’étude.;


Objectif principal

Comparer la survie sans maladie de l’imatinib en association avec une chimiothérapie de forte intensité avec celle de l’imatinib en association avec une chimiothérapie standard chez des enfants ayant une leucémie aigüe lymphoblastique positive au chromosome Philadelphie.;


Objectif secondaire

Déterminer la faisabilité et la tolérance de l’administration de l’imatinib après l’allogreffe de cellules souches hématopoïétiques dans le groupe des patients à haut risque de maladie résiduelle. Évaluer la survie sans évènement chez les patients à haut risque de maladie résiduelle, traités avec la chimiothérapie de forte intensité, une greffe de cellules souches hématopoïétiques en première rémission complète et de l’imatinib notamment après l’allogreffe. Comparer les taux d’infections de grade ≥ 3 des patients à risque standard de maladie résiduelle. Évaluer la survie sans évènements et la survie globale chez l’ensemble des patients. Évaluer la survie globale chez les patients à haut risque de maladie résiduelle. Évaluer la survie globale chez les patients à risque standard de maladie résiduelle.


Critère d'inclusion

  • Âge > 1 an et ≤ 21 ans.
  • Leucémie aigüe lymphoblastique positive au chromosome Philadelphie, non traitée antérieurement et documentée par cytogénétique, FISH et/ou RT-PCR, éligible pour les études prospectives thérapeutiques de 1ère ligne, avec une induction débutée comprenant de la vincristine, un corticoïde, de la PEG-L-Asparaginase, avec ou sans anthracyclines, et/ou une autre chimiothérapie standard, une multi-chimiothérapie administrée dans les 15 jours suivant la 1ère dose de vincristine et de l’imatinib administré pendant moins 15 jours.
  • Indice de performance ≤ 2 (OMS).
  • Fonction hépatique : bilirubine ≤ 2,0 mg/dL.
  • Fonction rénale : clairance de la créatinine ≥ 70 mL/min, créatinine dans la limite normale selon l’âge et le sexe du patient.
  • Fonction cardiaque : fraction de raccourcissement ≥ 27 %.
  • Contraception efficace pour les patients en âge de procréer pendant la durée de l’étude.
  • Patient affilié ou bénéficiaire d’un régime d’assurance maladie.
  • Consentement éclairé signé.

Critère de non inclusion

  • Leucémie aigüe lymphoblastique secondaire à une première chimiothérapie contre un autre cancer.
  • Infection systémique active non contrôlée (ex : infection fongique, bactérienne ou virale).
  • Ventilation mécanique ou des symptômes de choc septique nécessitant des amines vasopressines.
  • Trisomie 21 constitutionnelle.
  • Antécédent de leucémie myéloïde chronique.
  • Syndrome du QT long congénital, antécédent d’arythmie ventriculaire ou de bloc de branche.
  • Traitement antérieur par dasatinib ou inhibiteur de BCR-ABL1 autre que l’imatinib.
  • Femme enceinte ou en cours d’allaitement.