Étude NCT03445533 : étude de phase 3 comparant l’efficacité du tilsotolimod associé à de l’ipilimumab par rapport à celle de l’ipilimumab seul chez des patients ayant un mélanome réfractaire au traite...

Mise à jour : Il y a 4 ans
Référence : RECF3604

Étude NCT03445533 : étude de phase 3 comparant l’efficacité du tilsotolimod associé à de l’ipilimumab par rapport à celle de l’ipilimumab seul chez des patients ayant un mélanome réfractaire au traitement par anti-PD1.

Femme et Homme | 18 ans et plus

Extrait

Le mélanome est une tumeur maligne qui prend naissance dans les cellules de la peau, les mélanocytes. Un changement de la couleur, de la taille ou de la forme d’un grain de beauté est souvent le premier signe de la présence d’un mélanome cutané. S’il est dépisté à un stade précoce et localisé à la peau le pronostic reste généralement bon ; en revanche, à un stade avancé le pronostic est moins favorable. Le traitement de référence des stades avancés est la chirurgie, la chimiothérapie, l’immunothérapie et la thérapie ciblée. L’ipilimumab est un anticorps monoclonal humain dirigé contre la protéine CTLA-4. L'inhibition de ce récepteur présent sur les lymphocytes T a pour conséquence l'activation du lymphocyte T, ce qui aide à réduire la taille du mélanome et à en maîtriser sa croissance. Le tilsotolimod est un inhibiteur de récepteurs du système immunitaire agissant directement sur les récepteurs de type Toll-9 pour stimuler les systèmes immunitaires inné et adaptatif. L’objectif de cette étude est de comparer l’efficacité du tilsotolimod associé à de l’ipilimumab par rapport à celle de l’ipilimumab seul chez des patients ayant un mélanome métastatique réfractaire au traitement par anti-PD1. Les patients seront répartis de façon aléatoire en 2 groupes : Les patients du 1er groupe recevront de l’ipilimumab. Le traitement sera répété toutes les 3 semaines jusqu’à 3 cures en l’absence de progression ou d’intolérance au traitement. Les patients du 2ème groupe recevront du tilsotolimod aux semaines 1, 2, 3, 5, 8, 11, 16, 20 et 24, jusqu’à 8 cures associé à de l’ipilimumab toutes les 3 semaines jusqu’à 3 cures. Le traitement sera répété en l’absence de progression ou d’intolérance au traitement. Les patients seront suivis pendant une durée maximale de 48 mois après le début de l’étude.


Extrait Scientifique

Il s’agit d’une étude de phase 3, randomisée, en groupes parallèles et multicentrique. Les patients sont randomisés en 2 bras : - Bras A : les patients reçoivent de l’ipilimumab IV. Le traitement est répété toutes les 3 semaines jusqu’à 3 cures en l’absence de progression de la maladie ou de toxicités. - Bras B : les patients reçoivent du tilsotolimod en intra-tumoral aux semaines 1, 2, 3, 5, 8, 11, 16, 20 et 24 jusqu’à 8 cures associé à de l’ipilimumab IV toutes les 3 semaines jusqu’à 3 cures. Le traitement est répété en l’absence de progression de la maladie ou de toxicités. Les patients sont suivis pendant une durée maximale de 48 mois après l’inclusion.;


Objectif principal

Comparer l’efficacité à partir de la survie globale du tilsotolimod associé à de l’ipilimumab par rapport à l’ipilimumab seul à plus de 48 mois.;


Objectif secondaire

Comparer l’efficacité à partir du taux de réponse globale du tilsotolimod associé à de l’ipilimumab par rapport à l’ipilimumab seul.


Critère d'inclusion

  • Âge ≥ 18 ans.
  • Mélanome métastasique confirmé histologiquement au stade 3, 4a, 4b ou 4c accessible pour des injections.
  • Progression confirmée pendant ou après traitement par nivolumab ou pembrolizumab.
  • Présence d’une mutation BRAF et antécédent d’un traitement par inhibiteur du BRAF seul ou en association avec un inhibiteur de MEK ou refus d’une thérapie ciblée.
  • Au moins une lésion mesurable radiographiquement par tomodensitométrie ou imagerie par résonance magnétique selon les critères RECIST v1.1.
  • Indice de performance ≤ 1 (OMS).
  • Fonction hématologique : polynucléaires neutrophiles ≥ 1,5 x 109/L, plaquettes ≥ 75 x 109/L et hémoglobine ≥ 0,8 g/dL.
  • Fonction hépatique : bilirubine sérique ≤ 1,5 x LNS (bilirubine totale
  • Fonction rénale : créatinine sérique ≤ 1,5 x LNS ou clairance de la créatinine ≥ 60 mL/min.
  • Contraception efficace pour les patients en âge de procréer pendant la durée de l’étude et au moins pendant 90 jours après la fin de du traitement à l’étude.
  • Test de grossesse urinaire ou sérique négatif avant le début du traitement de l’étude.
  • Patient affilié ou bénéficiaire d’un régime de sécurité sociale.
  • Consentement éclairé signé.

Critère de non inclusion

  • Mélanome oculaire
  • Maladie du système nerveux central, méningé ou épidurale. Les patients ayant des métastases stables depuis plus de 4 semaines avant le début du traitement à l’étude.
  • Infections systémiques actives nécessitant des antibiotiques.
  • Maladie auto-immune grave ou incontrôlée nécessitant un traitement.
  • Autre cancer sans rémission depuis au moins 3 ans. Les patients ayant un cancer de la peau non-mélanome, traitement curatif localisé, un cancer de la prostate avec un antigène spécifique-prostate non-détectable, un carcinome cervical in situ diagnostiqué par biopsie ou un cancer squameux avec lésion intraépithéliale diagnostiqué par frottis de Papanicolaou ou un cancer de la thyroïde autre qu’anaplasique sont autorisés.
  • Fonction cardiaque altérée ou maladie cardiaque cliniquement significative
  • Traitement antérieur par agoniste des récepteurs toll-like. Un traitement topique est autorisé.
  • Traitement antérieur par ipilimumab. Un traitement adjuvant terminer depuis plus de 6 mois avant le début du traitement l’étude est autorisé.
  • Traitement systémique par interféron (IFN)-α dans les 6 mois précédant le début du traitement à l’étude.
  • Corticothérapie systémique à dose ≤ 10 mg/jour de prednisone ou équivalent dans les 2 semaines avant le début du traitement à l’étude.
  • Traitement anticancéreux entre le dernier traitement par nivolumab ou pembrolizumab et le début du traitement à l’étude. Les traitements locaux sont autorisés (ex : exérèse chirurgicale ou biopsie, radiothérapie focale).
  • Toxicité non revenue à un grade ≤ 1 liée à un traitement antérieur par anti-PD-1.
  • Hypersensibilité connue à tout oligodéoxynucléotide.
  • Antécédent de réaction sévère à un traitement par anticorps humain ne pouvant être prise en charge par des soins standard.
  • Toute condition pouvant empêcher le patient de se conformer aux contraintes du protocole.
  • Sérologie VIH, VHA, VHB ou VHC positive.
  • Femme enceinte ou en cours d’allaitement.