Étude NIMBUS : étude randomisée comparant le traitement standard de 15 instillations par BCG thérapie à un traitement allégé de 9 instillations, chez des patients ayant une tumeur de la vessie n'infil...

Mise à jour : Il y a 4 ans
Référence : RECF3248

Étude NIMBUS : étude randomisée comparant le traitement standard de 15 instillations par BCG thérapie à un traitement allégé de 9 instillations, chez des patients ayant une tumeur de la vessie n'infiltrant pas le muscle.

Femme et Homme | 18 ans et plus

Extrait

La tumeur de vessie fait partie des tumeurs fréquentes en France. Près de 80% des patients ont au moment du diagnostic une tumeur vésicale n’infiltrant pas le muscle (TVNIM). Ces TVNIM regroupent des tumeurs d’évolution et de pronostic différents mais ont en commun un risque de récidive élevé après résection. Les instillations de BCG intra vésical (dans la vessie) représentent le traitement standard de référence pour la prévention de ces récidives. Le protocole actuel repose sur un traitement d’induction de BCG intra vésical comprenant 6 instillations hebdomadaires suivi d’un traitement d’entretien de 3 instillations hebdomadaires. Il est aujourd’hui difficile de préciser combien d’instillations par cure sont vraiment nécessaires. L’objectif de cette étude est de comparer le traitement standard de BCG intra vésical à un traitement allégé chez des patients ayant une TVNIM. Les patients ayant bénéficiés de 2 interventions chirurgicales de la tumeur de vessie et n’ayant pas de tumeur résiduelle seront répartis de façon aléatoire en 2 groupes : Les patients du 1er groupe bénéficieront de la procédure standard et recevront 15 instillations de BCG intra vésical avec une cure d’induction de 6 instillations hebdomadaires (semaines 1 à 6) et une cure d’entretien à 3, 6 et 12 mois (semaines 1, 2 et 3) après la dernière instillation de la cure d’induction. Les patients du 2ème groupe bénéficieront du protocole allégé et recevront 9 instillations de BCG intra vésical avec une cure d’induction de 3 instillations hebdomadaire (semaines 1, 2 et 6) et une cure d’entretien à 3, 6 et 12 mois (semaines 1 et 3) après la dernière instillation de la cure d’induction. Les patients seront suivis par cytologie urinaire (examen urinaire visant à identifier la présence de cellules anormales) et cytoscopie (examen médical permettant d’explorer la paroi interne de la vessie) tous les 3 mois pendant 2 ans et tous les 6 mois jusqu’à 5 ans.


Extrait Scientifique

Il s’agit d’une étude randomisée et multicentrique. Les patients ayant bénéficiés de 2 résections de la tumeur de la vésicule et n’ayant pas de tumeur résiduelle sont randomisés en 2 bras : - Bras A (procédure standard) : les patients reçoivent un total de 15 instillations de BCG intra vésical comprenant une cure d’induction de 6 instillations hebdomadaires (de la semaine 1 à 6) et une cure d’entretien à 3, 6 et 12 mois (aux semaines 1, 2 et 3) après la dernière instillation de la cure d’induction. - Bras B (protocole allégé) : les patients reçoivent un total de 9 instillations de BCG intra vésical comprenant une cure d’induction de 3 instillations hebdomadaires (aux semaines 1, 2 et 6) et une cure d’entretien à 3, 6 et 12 mois (aux semaines 1 et 3) après la dernière instillation de la cure d’induction. Les patients sont suivis par cytologie urinaire et cytoscopie tous les 3 mois pendant 2 ans et tous les 6 mois jusqu’à 5 ans.;


Objectif principal

Montrer qu'un nombre réduit d'instillations de BCG intra vésical n'est pas un traitement inférieur au traitement standard chez les patients présentant une TVNIM de haut grade.;


Objectif secondaire

Évaluer le nombre et le grade des tumeurs récidivantes. Évaluer le taux de progression à un stade plus élevé (T2 ou plus). Évaluer la toxicité de grade > 2.


Critère d'inclusion

  • Tumeur papillaire n’infiltrant pas le muscle vésical (TVNIM Ta-T1) ou sans CIS : les tumeurs peuvent être primitives ou récidivantes, les tumeurs peuvent être simples ou multiples.
  • Nouvelle résection (re-REUV) de contrôle qui doit être réalisée 4-8 après résection initiale, par résection profonde ou une biopsie (assez profonde pour obtenir du tissu musculaire) du site de la tumeur initiale (s).
  • Une nouvelle re-REUV doit être effectuée en cas de détection de carcinome de haut grade ou de TVNIM dans la re-REUV, par résection profonde ou une biopsie (assez profonde pour obtenir du tissu
  • musculaire) du site de la tumeur initiale(s)
  • L’examen histologique a confirmé l'absence de tumeur papillaire de haut grade dans l'échantillon des nouvelles résections
  • L’examen histologique a confirmé l'absence de tumeur papillaire de haut grade dans l'échantillon des nouvelles résections
  • La résection de toutes les tumeurs papillaires visibles doit être complète
  • la chimiothérapie post opératoire précoce à dose unique (dans les 6 heures après la résection) est autorisée mais ne doit pas être faite après re-TUR si le patient est considéré comme admissible à cette étude
  • Le traitement par instillation intravésicale par chimiothérapie est autorisé, à condition que la dernière instillation ait été achevée 3 mois avant la randomisation dans cette étude.
  • Le patient est cliniquement apte à être traité par instillations de BCG.
  • Patient affilié à un régime de sécurité sociale.
  • Consentement éclairé signé.

Critère de non inclusion

  • Tout traitement préalable par BCG intravésical.
  • Diagnostic de CIS primaire.
  • Infiltration du muscle vésical prouvé histologiquement au premier ou aux re-REUV.
  • Résection incomplète de tumeurs visibles.
  • Absence de tissu musculaire dans les échantillons des re-TUR (s).
  • Présence de toutes les tumeurs des voies urinaires supérieures à tout moment.
  • La présence d'un autre type histologique d'une tumeur réséquée autre que le carcinome urothélial de la première ou de la deuxième résection.
  • La présence d'une autre tumeur maligne autre que le carcinome basocellulaire ou de cancer de la prostate localisé en surveillance active.
  • Tuberculose active, toute forme d'immunodéficience (VIH + sérologie, les receveurs de greffe) et / ou tout autre contre-indication de la thérapie BCG.
  • Les patients traités par cytostatiques systémiques dans les trois derniers mois.
  • Patients ayant une infection urinaire non contrôlable.
  • Patients privés de liberté ou sous tutelle (y compris curatelle).
  • Femme enceinte ou en cours d’allaitement.