Etude CANAL IMRT-01 : étude de phase 2, multicentrique, visant à évaluer la radiothérapie conformationnelle avec modulation d’intensité en étalement continu (SIB-IMRT) associée à une chimiothérapie pa...

Mise à jour : Il y a 4 ans
Référence : RECF3271

Etude CANAL IMRT-01 : étude de phase 2, multicentrique, visant à évaluer la radiothérapie conformationnelle avec modulation d’intensité en étalement continu (SIB-IMRT) associée à une chimiothérapie par 5-FU et mitomycine-C chez des patients atteints d’un cancer du canal anal localement avancé.

Femme et Homme | 18 ans et plus

Extrait

Le cancer du canal anal représente 1,2% des cancers digestifs, avec une incidence en augmentation. Dans 95% des cas, l’histologie du cancer du canal anal est de type épidermoïde, caractérisée par une adiosensibilité et une chimiosensibilité élevées. La radiothérapie (RT) associée à la chimiothérapie (CT) par 5-fluorouracile (5-FU) et mitomycine-C aux semaines 1 et 5 pour les tumeurs avancées sur plan local et/ou régional est le traitement de choix des carcinomes épidermoïdes du canal anal. Toutefois, la radiothérapie pelvienne conventionnelle des cancers du canal anal s’accompagne fréquemment de toxicités significatives qui nécessitent l’interruption du traitement pendant au moins deux semaines. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’efficacité et le profil de tolérance d’un boost par radiothérapie d’intensité modulée (IMRT) en tomothérapie associée à la chimiothérapie concomitante chez des patients ayant un cancer du canal anal localement avancé. Au moment de l’inclusion, les patients auront un examen clinique complet, un toucher anorectal, un scanner TAP et une échographie endo-rectale, un ECG, une prise de sang et devront répondre à des questionnaires de qualités de vie. Les patients recevront la radiothérapie, 5 jours par semaine pendant 7 semaines. Au cours de la 1ère et de la 5ème semaine de radiothérapie, les patients recevront une chimiothérapie en perfusion par voie intraveineuse de 5-FU et de mitomycine-C. Les patients sont suivis à 1, 3 et 6 mois, puis tous les 4 mois jusqu’à 2 ans, puis tous les 6 mois jusqu’à 3 ans avec les mêmes examens qu’au cours de l’inclusion.


Extrait Scientifique

Il s’agit d’une étude de phase 2 non randomisée et multicentrique. Au moment de l’inclusion, les patients font l’objet d’un examen clinique complet, d’un toucher anorectal, d’un scanner TAP et d’une échographie endo-rectale, d’un ECG, d’une prise de sang et doivent répondre à des questionnaires de qualités de vie. Les patients reçoivent la radiothérapie 61.2 Gy en 36 fractions de 1.7 Gy sur un étalement de 50 jours associée à deux cycles de 5-FU (1000 mg / m² / j administrés par voie IV pendant 96 h aux semaines 1 (jours 1 à 4) et 5 (jours 29 à 32) de l’IMRT) et de mitomycine-C (10 mg / m², aux jours 1 et 29). Les patients sont suivis à 1, 3 et 6 mois, puis tous les 4 mois jusqu’à 2 ans, puis tous les 6 mois jusqu’à 3 ans avec les mêmes examens qu’au cours de l’inclusion.;


Objectif principal

Evaluer l’efficacité et le profil de tolérance d’un boost par radiothérapie d’intensité modulée (IMRT) en tomothérapie.;


Objectif secondaire

Estimer la qualité de vie des patients ainsi que la fonction sphinctérienne. Estimer les toxicités cutanées aiguës et tardives, digestives et urinaires. Estimer le taux de contrôle locorégional à 3 mois, 6 mois et 12 mois, avec revue centralisée des scanners. Estimer la durée de réponse. Estimer la survie sans colostomie (SCF), globale et sans progression. Estimer les modalités d’administration de la radiothérapie (nombre et durée des pauses, la dose totale d’irradiation, la durée du traitement).


Critère d'inclusion

  • Age ≥ 18 ans.
  • Carcinome épidermoïde du canal anal histologiquement prouvé, localement avancé, avec une indication de radiothérapie du pelvis et des ganglions inguinaux associée à une chimiothérapie.
  • Stade TNM (T correspond au grand diamètre de la tumeur clinique par toucher rectal et le N correspond à l’atteinte ganglionnaire évalué par l’imagerie TDM, IRM ou échoendoscopie) : T2 dont le diamètre est > à 4cm N0 M0 ; T3-T4 N0 M0 ; tout T N+ M0.
  • Maladie mesurable selon les critères RECIST 1.1.
  • Indice de performance ≤ 1 (ECOG).
  • Fonction hématologique : leucocytes ≥ 4 x 109/L, polynucléaires neutrophiles ≥ 1,5 x 109/L, plaquettes ≥ 100 x 109/L.
  • Fonction hépatique : bilirubine totale ≤ 1,5 x LNS, transaminases ≤ 5 x LNS, phosphatases alcalines ≤ 2,5 x LNS.
  • Fonction rénale : créatinine ≤ 2 x LNS.
  • Contraception efficace pour les femmes en âge de procréer.
  • Affiliation à un régime de la sécurité sociale.
  • Consentement éclairé signé.

Critère de non inclusion

  • Maladie métastatique.
  • Carcinome à cellules indifférenciées ou adénocarcinome du canal anal.
  • Antécédents de cancer invasif depuis moins de 5 ans sauf carcinome basocellulaire ou carcinome du col utérin préalablement traités.
  • Tumeur avec envahissement cutané prédominant.
  • Maladie concomitante grave non équilibrée.
  • Angor symptomatique ou de grade ≥ 2, insuffisance cardiaque non compensée.
  • Insuffisance hépatique ou rénale sévère.
  • Contre-indication à la réalisation de la radiothérapie ou à l’administration du 5 FU et / ou de la mitomycine-C.
  • Antécédents d’irradiation pelvienne ou de chimiothérapie.
  • Sérologie VIH positive.
  • Patient déjà inclus dans un autre essai thérapeutique avec une molécule expérimentale.
  • Personnes privées de liberté ou sous tutelle.
  • Femme enceinte ou en cours d’allaitement.