Étude VICTORIA : étude de phase 1-2, randomisée évaluant l’efficacité et la tolérance de l’AZD2014, un inhibiteur de mTOR, en association avec l’anastrozole versus anastrozole en monothérapie, chez de...

Mise à jour : Il y a 4 ans
Référence : RECF2958

Étude VICTORIA : étude de phase 1-2, randomisée évaluant l’efficacité et la tolérance de l’AZD2014, un inhibiteur de mTOR, en association avec l’anastrozole versus anastrozole en monothérapie, chez des patientes ayant un cancer de l’endomètre avec récepteurs hormonaux positifs en phase métastatique avancée.

Femme Homme | 18 ans et plus

Extrait

L’endomètre est le tissu qui tapisse la paroi intérieure du corps de l’utérus. Le cancer de l’endomètre est le cancer gynécologique le plus commun. Lorsqu’il apparait, les cellules cancéreuses sont d’abord peu nombreuses et limitées à l’épithélium de l’endomètre. Parfois, des cellules cancéreuses se détachent de la tumeur et s’implantent dans d’autres parties du corps formant des métastases. Les cellules de l’endomètre sont naturellement sensibles aux hormones sexuelles féminines : les oestrogènes et la progestérone. Lorsqu’une cellule de l’endomètre devient cancéreuse, elle peut conserver cette sensibilité aux hormones. L’hormonothérapie consiste à empêcher l’action stimulante des hormones sexuelles sur les cellules cancéreuses pour arrêter leur développement. L’objectif de cette étude est d’évaluer un traitement de thérapie ciblée, l’AZD2014, en association avec l’hormonothérapie, l’anastrozole, en le comparant au traitement par anastrozole seul en monothérapie chez des patientes ayant un cancer de l’endomètre dont les cellules cancéreuses possèdent des récepteurs hormonaux en phase métastatique ou avancée. L’étude sera réalisée en 2 parties : Lors de la 1ère partie, les patientes recevront une association d’AZD2014 et de l’anastrozole ou de l’anastrozole seul. Lors de la 2ème partie, les patientes seront réparties de façon aléatoire en 2 groupes : Les patientes du 1er groupe recevront de l’AZD2014 et de l’anastrozole. Les patientes du 2ème groupe recevront de l’anastrozole seul. Après 8 semaines de suivi de la dernière patiente incluse dans le 1er groupe, des nouvelles patientes seront ajoutées à l’étude selon la même répartition, puis une analyse intermédiaire sera effectuée. Si plus de la moitié des patientes du 1er groupe sont en progression, l’étude sera terminée, mais si plus de la moitié des patientes obtiennent un succès, de nouvelles patientes seront ajoutées à l’étude, puis une analyse finale sera réalisée. Si plus de la moitié des patientes obtiennent un succès, la combinaison d’AZD2014 + anastrozole devra être évaluée dans des études ultérieures. Un électrocardiogramme sera effectué 2 semaines avant et après traitement, toutes les 8 semaines pendant l’étude et lors du suivi à 1 mois. Une large étude exploratoire biologique sera associée à ce protocole, des échantillons sanguins et tumoraux seront collectés avant et pendant le traitement. Les patientes seront suivies 1 mois après la dernière prise des traitements de l’étude puis tous les 6 mois selon les pratiques habituelles du centre.


Extrait Scientifique

Il s’agit d’une étude de phase 1-2, randomisée et multicentrique, réalisée en 2 parties : Lors de la phase 1 (étude de tolérance), les patientes reçoivent une association d’AZD2014 (inhibiteur puissant et sélectif de mTOR) et de l’anastrozole ou de l’anastrozole seul en monothérapie. Aucune escalade de dose n’est programmée. Lors de la phase 2 (étude d’efficacité), les patientes sont randomisées en 2 bras : - Bras 2A : les patientes reçoivent de l’AZD2014 et de l’anastrozole. - Bras 2B : les patientes reçoivent de l’anastrozole seule en monothérapie. Après 8 semaines de suivi de la dernière patiente randomisée dans le bras 2A, des nouvelles patientes sont ajoutées à l’étude selon la même randomisation, puis une analyse intermédiaire est effectuée. Si plus de la moitié des patientes du bras 2A sont en progression, l’étude est terminée, en revanche si plus de la moitié des patientes obtiennent un succès, de nouvelles patientes sont ajoutées à l’étude, puis une analyse finale est réalisée. Si au total plus de la moitié des patientes obtiennent un succès, la combinaison d’AZD2014 + anastrozole doit être évaluée dans des études ultérieures. Un ECG est effectué 2 semaines avant et après traitement, toutes les 8 semaines pendant l’étude et lors du suivi à 1 mois. Une large étude ancillaire exploratoire est associée à ce protocole, des échantillons sanguins et tumoraux sont collectés avant et pendant le traitement. Les patientes sont suivies 1 mois après la dernière prise des traitements de l’étude puis tous les 6 mois jusqu’à la 1ère progression post-randomisation, décès ou initiation d’un nouveau traitement.;


Objectif principal

1 - Evaluer la tolérance de la combinaison AZD2014 + anastrozole versus anastrozole. 2 - Evaluer le bénéfice clinique de la combinaison AZD2014 + anastrozole versus anastrozole.;


Objectif secondaire

Définir le profil de tolérance de la combinaison. Evaluer l’efficacité de la combinaison. Evaluer l'activité pharmacodynamique de l’AZD2014 et identifier des biomarqueurs indicateurs de réponse ou de résistance à la combinaison AZD2014 + anastrozole. Evaluer l'activité et la qualité de la biogenèse des ribosomes et l’effet de la combinaison sur la biogenèse des ribosomes. Suivre l’évolution des mutations identifiées au niveau de l’ADN tumoral circulant en cours de traitement et les corréler à des critères cliniques d’efficacité. Comparer les types de mutations identifiées par séquençage dans le plasma au début du traitement et à la progression dans les 2 bras de traitement. Evaluer l’impact de la combinaison avec l’anastrozole sur le profil pharmacocinétique de l’AZD2014.


Critère d'inclusion

  • Femme adulte ménopausée.
  • Adénocarcinome avancé ou métastatique de l’endomètre ne pouvant bénéficier d’aucun traitement curatif diagnostiqué histologiquement, en progression documentée après au maximum une ligne de chimiothérapie et/ou 2 lignes d’hormonothérapie en phase métastatique.
  • Cancer de l’endomètre positif pour les récepteurs aux oestrogènes et/ou les récepteurs à la progestérone : ER/PR+.
  • Disponibilité de matériel tumoral avant l’initiation du traitement (bloc archivé FFPE ou biopsie fraiche si réalisable) et présence d’au moins une lésion tumorale mesurable (RECIST v1.1) et accessible pour la réalisation d’une biopsie en cours de traitement.
  • Espérance de vie ≥ 8 semaines.
  • Indice de performance ≤ 1 (OMS).
  • Fonction hématologique : polynucléaires neutrophiles > 1,5 x 109/L, plaquettes > 100 x 109/L, hémoglobine > 9 g/dL.
  • Fonction hépatique : bilirubine ≤ 1,5 x LNS, transaminases ≤ 2,5 x LNS ou ≤ 5 x LNS pour les patientes avec des métastases hépatiques.
  • Fonction rénale : clairance de la créatinine > 50 mL/min (formule de Cockcroft-Gault ou formule du MDRD pour les patientes > 65 ans).
  • Fonction métabolique : cholestérol à jeun ≤ 300 mg/dL (7,75 mmol/L). et triglycérides à jeun ≤ 2,5 x LNS (traitement par hypolipémiant autorisé), glucose à jeun
  • Patiente disposée à prendre des mesures adéquates de protection solaire. Les patientes doivent être averties de la nécessité de se protéger du rayonnement solaire pendant toute la durée du traitement par l’AZD2014 et pendant les 3 mois suivant l’arrêt du traitement.
  • Patiente ayant la volonté de se conformer aux visites de suivi imposées par le protocole.
  • Patiente affiliée à un régime de sécurité sociale.
  • Consentement éclairé signé.

Critère de non inclusion

  • Carcinosarcome.
  • Métastases évolutives ou symptomatiques du système nerveux central ou compression médullaire.
  • Historique d'autre cancer excepté le carcinome basocellulaire, le cancer cervical in situ ou tout type de cancer sans récidive depuis au moins 5 ans.
  • Patiente souffrant de pathologie grave et/ou non contrôlée telle que : antécédent récent d'accidents cardiovasculaires, ou des paramètres de laboratoire susceptibles d'influer sur les paramètres cardiaques incluant : l'angine pectorale instable, l'insuffisance cardiaque congestive symptomatique, l'infarctus du myocarde ≤ 6 mois avant la première prise du traitement expérimental de l'étude, l'arythmie cardiaque sévère non contrôlée, ou tout autre maladie cardiaque cliniquement significative ; insuffisance cardiaque congestive symptomatique (classe III ou IV NYHA), intervalle (QTcF) > 470 msec sur 3 ECGs, ou antécédent familial/personnel de syndrome de QT long ou court, syndrome de Brugada ou antécédent d’épisodes d’allongement du QT ou de torsades de pointes dans les 12 mois précédents l’inclusion dans l’étude, fonction cardiaque anormale au screening avec fraction d’éjection du ventricule gauche [LVEF]
  • Hypersensibilité connue à l’anastrozole ou à un de ses excipients (lactose monohydraté, polyvidone, glycolate d'amidon sodique, stéarate de magnésium, hypromellose, macrogol 300, dioxyde de titane).
  • Hypersensibilité connue à l’un des excipients de l’AZD2014 ou à un médicament présentant une structure chimique proche ou de même classe que celle de l’AZD2014.
  • Patiente précédemment traitée par un inhibiteur de l’aromatase non-stéroïdien.
  • Nécessité d’utilisation d’un traitement concomitant interdit en cours de traitement ou non-respect des restrictions associées à leur utilisation : tout agent anti-cancer non mentionné dans ce protocole, traitement chronique par des corticostéroïdes ou tout autre traitement immunosuppresseur. Des doses faibles et stables de corticostéroïdes sont autorisées à condition que le traitement ait été commencé avant la dernière progression de la maladie ou au moins 4 semaines avant la première prise des traitements de l’étude. Les corticostéroïdes topiques ou inhalés sont autorisés, inhibiteur ou d'inducteur puissant ou modéré de CYP3A4/5, P-gp (MDR1) ou BCRP ≤ 5 x la demi-vie du traitement, substrats à marge thérapeutique étroite des enzymes du métabolisme CYP2C8, CYP2C9, CYP2C19, CYP2D6 ou des protéines de transport P-gp (MDR1), BCRP, OATP1B1, OATP1B3, OCT1 et OCT2 ≤ 5 x la demi-vie du traitement.
  • Toute chimiothérapie, radiothérapie, traitement par un androgène ou tout autre agent anti-cancer
  • Toxicité spécifique liée aux précédents traitements anti-cancer (grade 9 g/dL).
  • Sérologie VHB positive.
  • Sérologie VHC positive.